En images : De Bastille à République, une indéniable démonstration de force pour l’Union populaire

jeudi 24 mars 2022.
 

L’équipe du candidat à l’élection présidentielle Jean-Luc Mélenchon a réuni des dizaines de milliers de personnes pour une marche du « printemps du peuple », partie ce dimanche de Bastille avant de rejoindre la place de la République.

L’Union populaire a réussi son pari : réunir une foule particulièrement nombreuse, comme en 2012 et 2017, entre deux hauts lieux des manifestations parisiennes. Sauf grosse surprise, le rassemblement de ce dimanche 20 mars, jour symbolique de l’arrivée du printemps, devrait rester le plus important observé lors de cette campagne du premier tour de l’élection présidentielle du 10 avril 2022.

Le mouvement du député Jean-Luc Mélenchon a annoncé une participation de 100 000 personnes. Si la France insoumise en annonçait 30 000 de plus il y a cinq ans, tout observateur honnête de la vie politique ne pourra nier qu’aucune ou aucun autre candidat à la présidentielle ne semble aujourd’hui en mesure d’en rassembler autant. Il y a d’ailleurs fort à parier que les formations concurrentes de l’Union populaire sauront désormais se garder d’organiser une manifestation du même type, ne serait-ce que pour se prémunir du soufflet de la comparaison.

Incontestablement populaire, multigénérationnel, le cortège du « printemps du peuple » a réuni aux côtés des militantes et militants insoumis des représentants d’une gauche plurielle et engagée, de la défense de l’environnement aux luttes sociales : syndicalistes, féministes, altermondialistes, internationalistes, animalistes, écologistes, anticapitalistes… Une grande partie des manifestants, venus de tout l’Hexagone, avait pu rejoindre Paris grâce aux navettes mises en place par l’Union populaire avant de défiler derrière les banderoles rappelant les grandes mesures promises par son candidat : « Sixième République », « Smic à 1400 euros », « Retraite à 60 ans », « 1 milliard pour lutter contre les violences faites aux femmes », ou encore « Blocage des prix ».

Après une prise de parole de plusieurs parlementaires insoumis, comme François Ruffin et Mathilde Panot, Jean-Luc Mélenchon s’est exprimé pendant près d’une heure sur la place de la République devant un public conquis. Dans la foule, on devine également de nombreuses pancartes représentant le candidat insoumis sous les traits d’une tortue. Le reptile est en passe de devenir le symbole de cette troisième candidature à l’élection présidentielle, en écho à sa remontée lente mais constante enregistrée par les instituts de sondages.

Après la fameuse pomme de Chirac en 1995, le scrutin de 2022 mettra donc en scène la tortue insoumise. Un animal connu, au-delà de son pas paisible et assuré, pour sa solidité et sa longévité. Il faudra attendre la première manche du 10 avril afin de juger si ces cinq dernières années passées en figure majeure de l’opposition au président Emmanuel Macron et à son gouvernement donneront raison à cette allégorie, en permettant au candidat de doubler l’extrême-droite bicéphale pour enfin rejoindre un second tour qu’il considère dorénavant comme « à portée de main ».


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