Législatives : au contraire de Jadot, Rousseau estime que c’est à Mélenchon de « mener la coalition »

lundi 2 mai 2022.
 

Alors que les négociations avancent entre les différentes formations de gauche pour sceller un accord en vue des législatives, des désaccords apparaissent. Notamment chez les ténors écolos.

On pourrait diviser la gauche en deux familles. D’un côté, les optimistes, ceux qui jurent que oui, oui, les discussions « sont bien avancées » en vue d’une grande alliance pour les élections législatives. Adrien Quatennens (LFI) est de ceux-là. De l’autre, les rabat-joie, les trouble-fête, ceux qui cassent un peu l’ambiance, alors que les négociations entrent dans le dur cette semaine. On retrouve là Yannick Jadot (EE-LV). « Si cette coalition ne respecte pas la diversité et l’identité de ses partenaires, ce sera sans moi », a prévenu ce mardi matin le candidat écolo éliminé au premier tour avec 4,63 % des voix. Jean-Luc Mélenchon doit-il être « le chef de la gauche » aux législatives  ? « Non », répond Jadot. Les différentes formations doivent-elles se ranger derrière les insoumis  ? « Ça ne marchera pas », dit-il encore. Tout juste l’ancien de Greenpeace précise-t-il sur France Inter qu’il « soutient cette perspective de coalition, qui doit être très ouverte ».

De quoi susciter la colère, ou du moins l’incompréhension, au sein de son parti, notamment parmi ceux qui veulent l’union. Sans le citer, le porte-parole d’Europe Ecologie-les Verts Alain Coulombel a répondu à Jadot sur Twitter. « Celles et ceux qui, au sein d’EE-LV, feront capoter l’accord sur les législatives avec La France Insoumise au nom de soi-disant valeurs divergentes, porteront une lourde responsabilité. » Il ajoute : « Arrêtons de désespérer » les électeurs. Même friture sur la ligne pour Francis Poézévara, membre du bureau national de Génération·s, le parti fondé par Benoît Hamon, membre du pôle écologiste, qui a soutenu Yannick Jadot à la présidentielle, qui affiche son « total désaccord » avec l’ex-candidat. Selon l’élu de Puteaux, « c’est bien autour de l’Union Populaire que les électeurs de gauche ont choisi que l’union devait se faire ». Idem pour Aurélien Taché, ex-LREM désormais coprésident des Nouveaux démocrates et soutien de Jadot pendant la campagne, qui indique pour sa part qu’« une majorité doit se construire autour de ce que propose Jean-Luc Mélenchon ».

par Marceau Taburet

publié le 26 avril 2022 à 14h37


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