Après les minutes de silence « pour la mort annoncée de l’hôpital », Jean-Luc Mélenchon en campagne à Strasbourg

lundi 30 mai 2022.
 

Mercredi 25 mai dans la matinée, Jean-Luc Mélenchon s’est rendu au Nouvel Hôpital Civil (NHC) de Strasbourg. Le but : s’entretenir avec le collectif de soignants qui a lancé la minute de silence pour « la mort annoncée de l’hôpital public ». L’occasion pour eux de faire entendre leurs revendications concernant leurs conditions de travail difficiles.

Assis autour d’une table en bois à l’ombre, Jean-Luc Mélenchon écoute les témoignages d’une dizaine de soignants du Nouvel Hôpital Civil (NHC) de Strasbourg. Il est de passage express dans la capitale alsacienne ce mercredi 25 mai au matin. Sandra Regol et Emmanuel Fernandes, respectivement candidats pour la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) dans la première et la deuxième circonscription du Bas-Rhin, sont à ses côtés.

Parmi les principales doléances du corps médical, une revalorisation des salaires, la mise en place d’un plan massif de formation d’infirmières et d’aides-soignants ou bien encore l’arrêt de la tarification à l’acte, un système de financement des hôpitaux accusé par les syndicats de causer de lourdes restrictions budgétaires.

Ce n’est pas un hasard si Jean-Luc Mélenchon a choisi l’hôpital de Strasbourg pour sa visite. C’est ici qu’a été initiée la minute de silence « pour la mort annoncée de l’hôpital public ». Un mouvement repris dans toute la France : « On est surpris que ça ait aussi bien marché », se félicite Vincent Poindron, médecin immunologue.

« Si on continue, nous allons vers une crise de l’hôpital »

Le personnel soignant des Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS) vit une période difficile notamment suite à la signature du « contrat d’avenir » avec l’Agence régionale de santé (ARS). Un contrat qui oblige les HUS à augmenter leur activité sans embaucher… tout en réduisant le nombre de postes de personnel non-médical jusqu’en 2026.

La visite de Jean-Luc Mélenchon au NHC a donc été l’occasion pour lui de tirer la sonnette d’alarme sur la dégradation du service public hospitalier. Le candidat auto proclamé à la fonction de Premier ministre pointe du doigt la volonté du gouvernement actuel de « réduire la durée moyenne de séjour à l’hôpital » ainsi que la « tarification à l’acte ». Il condamne les logiques financières et de rendement qui « prennent de l’ampleur dans le monde hospitalier ». « Si on continue comme ça, nous allons vers une crise sanitaire grave », conclut Jean-Luc Mélenchon.

Mettre en lumière la Nupes

La conférence de presse terminée, plusieurs infirmières, parmi la cinquantaine de personnes présentes, se dirigent vers Jean-Luc Mélenchon. L’occasion de discuter avec lui et de faire un selfie pour immortaliser la venue du député. « Je la montrerai ce soir à mes enfants. On est beaucoup à apprécier Mélenchon ici. Pour moi, c’est le seul qui tape du poing sur la table et qui comprend les problèmes des soignants », souligne Flore, assistante de soin des hôpitaux (ASH). Elle salue la création de la Nupes, qui unit plusieurs partis de gauche pour les législatives, et espère voir Jean-Luc Mélenchon devenir Premier ministre.

L’insoumis a profité de son passage par la capitale alsacienne pour rencontrer Jeanne Barseghian (EELV), maire de la ville. C’était aussi l’occasion pour lui d’attirer l’attention sur les candidatures de la Nupes en Alsace. Pratiquement tous les candidats étaient à ses côtés ce mercredi 25 mai. La photo de famille faite, Jean-Luc Mélenchon est reparti vers Paris pour « présenter le plan d’urgence pour le pouvoir d’achat » de la Nupes dans l’après-midi.


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