"Une nouvelle manipulation" : Manuel Bompard conteste le décompte des voix Nupes et en appelle au Conseil d’État

vendredi 17 juin 2022.
 

Manuel Bompard affirme que la coalition des forces de gauche est arrivée en tête du premier tour des élections législatives, contrairement à ce qu’affirme le ministère de l’Intérieur.

Selon le ministère de l’Intérieur, la Nouvelle union populaire écologique et sociale a obtenu 25,66% des suffrages exprimées (5.836.202 voix) lors du premier tour des élections législatives, et est arrivée juste derrière Ensemble au niveau national (25,75%). Une première place qui se joue à 21.359 voix près ? Pas pour Manuel Bompard, directeur de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon et candidat de la Nupes dans les Bouches-du-Rhône, qui dénonce une "nouvelle manipulation de Darmanin", le locataire de la Place Beauvau.

Le candidat de la gauche à Marseille revendique sur Twitter 6.101.698 voix pour sa coalition et la première place (symbolique) des forces politiques du pays au soir du premier tour des élections législatives.

Depuis le début de la campagne des législatives, la question des nuances attribuée par le minstère de l’Intérieur aux candidats de la Nupes a animé les débats. Au départ, Gérald Darmanin ne voulait pas attribuer une étiquette "Nupes", préférant des étiquettes "LFI", "COM", "ECO" ou "SOC" pour les candidats issus de LFI, du PCF, d’EELV ou du PS membres de l’alliance.

Des candidats "Nupes" en Outre-Mer comptés comme "Divers gauche"

Après des semaines de débats, et une décision du Conseil d’État en faveur de la Nupes, le ministère de l’Intérieur a fini par mettre en place une nuance "NUP", afin que les résultats ne soient pas présentés comme éclatés le soir du premier tour.

Mais, soulignent de nombreux internautes cette nuit sur les réseaux sociaux, plusieurs candidats revendiquant leur appartenance à la Nupes n’ont pas été estampillés "NUP" par le ministère de l’Intérieur, notamment en Outre-Mer. C’est le cas par exemple à La Réunion, où deux députés, Jean-Hugues Ratenon (LFI) et Karine Lebon (qui siège dans le groupe communiste) ont la nuance "DVG" pour "Divers gauche".

Sauf que l’accord électoral de la Nupes ne concerne que la France métropolitaine. Les territoires d’Outre-mer n’étaient pas inclus dans la répartition globale entre LFI, PCF, EELV et PS. Les partis de gauche locaux ont décidé eux-mêmes des candidatures d’union présentées ce dimanche. Et ces candidatures ont la nuance "DVG" ou "REG" pour "régionalistes", même en cas de soutien explicite pour la Nupes. D’où l’écart important entre les chiffres du ministère de l’Intérieur et ceux avancés par Manuel Bompard.


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