Législatives 2022 : trois candidats de la Nupes, dont Clémentine Autain, seront seuls en lice au second tour après le désistement de leurs concurrents

vendredi 17 juin 2022.
 

Trop distancés au score ou en soutien à la Nupes, trois candidats ont jeté l’éponge pour le second tour des législatives. Il suffira d’une voix aux candidats qui restent pour l’emporter avec 100% des suffrages exprimés.

Ils s’ajoutent aux quatre élus NUPES du premier tour :

Corbière, Obono, Chikirou, Legrain... élus dès le 1er tour

Trois candidats de la Nouvelle union populaire, écologique et sociale (Nupes) seront seuls en lice au second tour des élections législatives dimanche 19 juin, après les désistements des candidats en ballotage.

Les qualifiés au second tour avaient jusqu’à ce mardi 14 juin à 18 heures pour déposer leur candidature pour le deuxième tour. Et rien ne les y oblige : en cas de renoncement, le candidat arrivé en troisième position n’est pas pour autant autorisé à se maintenir et le second tour est organisé avec un seul candidat. Il lui suffit alors d’une seule voix pour obtenir 100% des suffrages exprimés.

Clémentine Autain dans la 11e circonscription de Seine-Saint-Denis

Dans la 11e circonscription de la Seine-Saint-Denis, la candidate communiste dissidente Virginie De Carvalho abandonne avant le second tour, a appris mardi 15 juin France Bleu Paris. Ainsi, seule Clémentine Autain (Nupes-LFI) reste en lice. Lors du premier tour des législatives, elles ont obtenu respectivement 15,18% et 46,15% des suffrages. Virginie De Carvalho, première adjointe au maire de Tremblay-en-France s’est expliquée sur sa page Facebook : "Bien évidemment, ce résultat est pour nous une déception. Pour le second tour, nous décidons de retirer notre candidature et de ne pas nous opposer à la candidate de la Nupes."

Clémentine Autain a réagi à ce désistement dans un communiqué. La députée La France insoumise investie par la Nupes "prend acte" de cette décision qui est selon elle, "le fruit d’une contrainte, le trop gros écart entre nos scores". Elle critique l’attitude de son ex-rivale au cours de la campagne. "Pendant de longs mois, mon prédécesseur et maire de Tremblay-en-France, François Asensi, a mené avec Virginie de Carvalho une campagne acharnée contre moi, n’hésitant pas à me calomnier faute d’arguments politiques sérieux. L’affirmation d’un pouvoir local valait-il de passer à côté du rassemblement historique de la Nupes, regroupant insoumis, écologistes, communistes, socialistes, personnalités du monde du travail et de la culture, et donc de l’intérêt des habitants de nos villes ?"

Soumya Bourouaha dans la 4e circonscription de Seine-Saint-Denis

Dans la 4e circonscription de la Seine-Saint-Denis, le communiste dissident Azzédine Taïbi devait affronter au second tour la communiste Soumya Bourouaha, investie par la Nupes. Mais Azzédine Taïbi a annnoncé mardi qu’il retirait sa candidature et qu’il quittait le PCF dont il était membre depuis 35 ans, rapporte France Bleu Paris. Le maire de Stains dénonce un "hold-up électoral" et cible la direction du Parti communiste français. "Je n’en veux pas du tout à la candidate qui a été très fortement sollicitée pour entrer dans cette mascarade politique, mais j’en veux à la direction du PCF, la direction fédérale et à ses responsables dans la circonscription qui ont habilement manœuvré pour écarter ma candidature."

Lors de la campagne présidentielle, Azzédine Taïbi avait officiellement soutenu l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon alors que son parti, le PCF, présentait son propre candidat, Fabien Roussel. "Ils m’ont reproché de les avoir trahis mais j’ai été très clair dès le départ en disant que je ne soutiendrai pas Fabien Roussel. Ceux qui m’ont traité de traître sont aujourd’hui les premiers à utiliser la photo et la tête de Jean-Luc Mélenchon pour leur campagne. Où est la cohérence ?" Azzédine Taïbi espérait obtenir l’investiture de la Nupes pour ces législatives mais le choix s’est porté sur Soumya Bourouaha. Cette dernière est arrivée en tête du premier tour, dimanche dernier, avec 36,13% des voix contre 21,43% pour son rival. "Mon objectif, c’est de tout faire pour que Jean-Luc Mélenchon soit élu Premier ministre et faire que cette circonscription reste à gauche", déclare le désormais ex-candidat, sans appeler formellement à voter pour Soumya Bourouaha.

Elie Califer dans la 4e circonscription de Guadeloupe

Guadeloupe La 1ère révèle mardi que Marie-Luce Penchard jette l’éponge avant le second tour des législatives et renonce à se proposer aux voix des électeurs de la 4e circonscription de la Guadeloupe. "Les conditions n’étaient plus réunies pour continuer l’aventure, s’est justifiée l’ancienne ministre des Outre-mer. Pour ceux qui y verraient un manque de courage et un aveu de faiblesse, je dis en toute humilité que c’est, au contraire, une preuve de maturité politique et de réalisme dans ce monde où règnent trop de faux semblants, d’insincérité, de calculs personnels au détriment, bien souvent, de l’intérêt général. À vouloir persister ainsi, nous participons à aggraver cette rupture de confiance entre le citoyen et la politique en renforçant les rangs des abstentionnistes."

Investie par la majorité présidentielle (Ensemble !), Marie-Luce Penchard avait été devancée de 2 972 voix par Elie Califer, le candidat de la Nupes. Ce dernier a recueilli 36,61% des suffrages contre 19,88 % des suffrages pour la vice-présidente de la Région Guadeloupe.


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