Macron - Le Pen La marche du fascisme

mardi 26 juillet 2022.
 

L’imposture Emmanuel Macron a éclaté avec les tractations suivant les élections législatives. Le jeune président de 2017, se présentant comme le seul rempart contre le rassemblement national a fini la séquence des élections de 2022 en s’en faisant le tremplin. Au second tour le groupe Rassemblement national remporte un nombre considérable, sidérant, d’élus. Les ambiguïtés des candidats La République en Marche sont sans appel : ils ont fait élire des fascistes contre les candidats NUPES, singulièrement celles et ceux issus de la France Insoumise. Sans la cohérence de l’accord programmatique de la NUPES qui a prévu une structure pérenne, il serait devenu le premier groupe de l’opposition. Dès le soir des élections des ténors de la macronie ont appelé à travailler avec les élus d’extrême droite. Oubliés les appels à un barrage républicain.

Le résultat se traduit lors des élections des instances de l’Assemblée nationale. Deux fascistes ont été élus Vice-présidents de l’Assemblée nationale par 290 et 284 députés, mathématiquement grâce à des députés issus des rangs de LREM et LR. Le barrage s’est transformé en tremplin. L’aveuglement du camp présidentiel, celui du bloc bourgeois, après avoir mis sur le même plan l’extrême droite et la France Insoumise, puis toute la NUPES, finit par préférer le fascisme au progressisme. Il ne s’agit pas seulement d’un tripatouillage électoral, mais c’est une feuille de route.

Le second épisode, les tractations lors de la question de l’élection du président de la commission des finances l’ont montré. Le bloc bourgeois a tremblé et s’est rappelé la rengaine « plutôt Hitler que le front populaire. » La NUPES, repeignée en groupuscule d’extrême gauche prêt à prendre le pouvoir par la violence, devenait l’ennemie numéro 1 face à un Rassemblement National, ramené dans le concert parlementaire. Les éditocrates gardiens du système, si prompts à sonner l’hallali contre les chômeurs, les bénéficiaires du RSA, s’effraient que la commission des finances puisse servir à traquer les gros fraudeurs fiscaux, ceux qui dérobent chaque années des milliards d’euros si nécessaires à l’intérêt général. Ils auraient préféré confier cette commission au Rassemblement National, car ce dernier n’entend pas bouleverser le système, ni sur la traque à la fraude fiscale, ni sur le blocage des prix, ni sur les augmentations de salaires.

Dès lors les sycophantes du système, comme Raphaël Enthoven, qui twitte plus vite que son ombre, s’indigne qu’un jeune député NUPES ne serre pas la main des ascites. Belle réponse de Louis Boyard qui appelle à une distance sociale face à la pandémie de fascisme, de racisme et d’antisémitisme. Aux intellectuels qui défendent le système, se parent dans de bonnes intentions pour cautionner le pire, que ce soient les élus fascistes ou les menées du gouvernement, rappelons ces paroles de Paul Nizan en 1932 dans les chiens de garde : « la philosophie bourgeoise peut seulement produire des déclarations verbales, mais travaille réellement contre les grandes fins qu’elle prétend poursuivre. »

Benoît Schenckenburger


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message