"Nous avons rendu possible l’impossible" (Gustavo Petro investi président de Colombie)

jeudi 1er septembre 2022.
 

Le roi est assis

Mes vacances sont finies. Je reprends mardi aux AMFIS d’été du mouvement insoumis. Avant de retrouver le fil de ce qui sera mon ordinaire, je vous adresse ce dernier post rédigé au lendemain de la cérémonie d’investiture de Gustavo Petro le nouveau président de la Colombie. Puisse-t-il vous inspirer la très noble envie de ne jamais baisser les bras devant les rois du moment.

Ce huit août, l’Histoire en Colombie se racontait comme une nouvelle de Garcia Marquez à propos de Simon Bolivar.

Outch ! Me voilà tombé dans le panneau. Pour parler d’Amérique latine, il faut éviter le ton lyrique qui conforte l’Européen dans ses préjugés sarcastiques à ce sujet. Ses ricanements se croient toujours innocents. Mais quand cessent-ils pourtant d’exprimer un sentiment condescendant face aux peuples folkloriques ? Dans une nouvelle de Garcia Marquez, dont la pièce de théâtre se jouait à Santa Marta cette semaine dans l’État de Magdalena, on moque cet état d’esprit : « Pour les Européens, l’Amérique latine est un homme à moustache avec une guitare et un revolver. Ils ne comprennent pas le problème ». Ça ne s’est pas amélioré depuis et sans doute même le contraire. En Europe, le mépris médiatique total pour l’évènement colombien de ce huit août parle assez fort sur ce sujet. Mais ce silence vaut mieux souvent que leurs habituelles et méprisables leçons de bonne conduite.

Ce dimanche-là, le nouveau président élu, Gustavo Petro, entre dans son mandat présidentiel sur la place centrale de Bogota. La place Simon Bolivar. Des dizaines de milliers de gens se trouvaient rassemblés, soigneusement répartis entre la tribune officielle et le parterre où les ambassadeurs et les invités étrangers avaient aussi chacun leur espace. Le soleil implacable coulait sans relâche sur toute chose, les laissant suffoquées et gluantes. C’est le moment où l’on cuit debout. On attendit beaucoup. Longtemps. Puis encore entre chaque phase de la cérémonie. Mais pourquoi se plaindre ? Ce moment-là est unique. Pour la première fois depuis un siècle, la gauche prend la présidence du pays. Le public est alors bon enfant. C’est-à-dire tellement partie prenante ! Ici, chacun sait ce qu’il vit à cet instant. Le voici donc applaudissant, criant et même huant parfois, comme un public jouant le rôle du public pour chaque scène jouée sur cette grande scène de la place centrale. Du coup, ces bruyants émois surlignaient la densité narrative de la cérémonie. Sans cela, l’épisode n’aurait été qu’une image sans perspective ni couleurs. Et on ne se serait rappelé de rien pour le raconter. Ne serait resté que le blanc aveuglant du soleil épuisant tout.

Il y a eu d’abord un bon début quand Iván Duque, le président sortant, a quitté le palais présidentiel. Il venait juste de faire la passation de pouvoir officielle avec Gustavo Petro, le nouveau président. On l’a vu descendre les escaliers avec une nonchalance surjouée, peut-être seulement soucieux de se tenir droit pour être bien vu sur les photos. Il descend, plutôt lent, une marche après l’autre, flanqué d’un cortège de faces de pierre, vêtues de noir, portant lunettes noires et chaussures noires. Comme dans les films aux funérailles d’un parrain. Mais ici le parrain des parrains était resté chez lui ce jour où son royaume institutionnel s’achevait en public. Adieu la marionnette Iván Duque ! Adieu le marionnettiste Álvaro Uribe, seigneur de la guerre, père de tous les paramilitaires narco trafiquants, ami des gringos qui campent partout comme chez eux en Colombie. Oui, adieu Álvaro Uribe, reçu en grande pompe dans toute l’Europe réactionnaire jusqu’au Parlement européen en 2004 où, cependant, les députés nauséeux quittèrent la salle quand il y entra pour le laisser finalement parler seul devant plus de six cents sièges vides.

Iván Duque retint son souffle quand il arriva dans la rue à portée des regards du peuple qui s’y trouvait. Il redressa la tête pour adopter la posture de celui qui commande aux autres. En vain. La vague des cris le frappa au visage : « assessino ! assessino ! ». Des poings fermés, des bouches rageuses, des yeux noirs de rage. « Assessino ! ». Mémoire des camarades assassinés jusque dans les dernières semaines de sa présidence. Enfants, parents, voisins, retrouvés pieds et poings liés atrocement mutilés. « Assessino ! ».

Sur la place, la foule commente aussi ce qu’elle voit à mesure qu’on lui dit qui est là. Cris et huées quand est citée la représentante des USA, présidente de l’USAID ! « Hoooou ! hooooou ! » Et voilà qu’on appelle Guillermo Lasso le président de l’Équateur, « hooooou ! hooooou » de nouveau. Et aussitôt se chante le nom de l’ancien président équatorien exilé et couvert de fausses inculpations soi-disant judiciaires : « Correa ! Correa ! ». Heureusement il n’y avait aucun officiel français ! Il aurait été hué de bon cœur j’en suis certain. Car les gens savent que Macron a reçu en grand tralala Iván Duque. Comme il reçoit la plupart des gens de cette sorte, avec cet air complice et taquin avec lequel il laisser croire, dans une seule grimace qu’il y est contraint, tout en éprouvant beaucoup de bons sentiments pour son hôte. Si glauque !

Mais comme cette liste d’officiels présents était longue sous un tel soleil ! Et voilà encore une pause trop longue. Que se passe-t-il ? Dix minutes interminables de silence des haut-parleurs. Et soudain, musique militaire et cris. Une garde d’honneur militaire avance à pas lents sur l’estrade. Applaudissement dense comme une pluie battante ! Et voilà la chanson qui monte de partout. Soudain, le slogan des années de la guérilla du M19. Le cœur des vieux militants chavire, leurs yeux explosent en larmes et sanglots refoulés pendant tant d’années. « Alerta ! Alerta ! Alerta que camina la espada de Bolívar por América latina ! (« Alerte ! alerte ! alerte, voici l’épée de Bolivar qui s’avance en Amérique latine »). La consigne vole d’un bout de la place à l’autre, d’un carré à l’autre. Comme un battement de tambour. L’escorte des quatre hommes de la garde présidentielle militaire ralentit. Au centre de ses rangs, l’épée de Bolivar. Oui, l’épée de Bolivar ! C’est elle qu’on attendait. Et tant qu’elle ne serait pas là, tout serait bloqué. « On ira la chercher s’il le faut » disait-on ici et là dans la foule après que Gustavo Petro ait appelé sa présence !

Car Gustavo Petro avait ordonné que l’épée soit là pour la cérémonie. Iván Duque ne voulait rien savoir. Il interdisait. On raconte qu’il s’est mis en travers du chemin pour empêcher la saisie. Petro savait que Duque refusait. Mais de l’instant où il a pris possession du mandat, son premier ordre n’était plus discutable. Il déclare à pleins poumons : « qu’on amène l’épée de Bolivar ». Les militaires ont obéi. Mais Duque s’est obstiné. Palabres, cris et chuchotements. Résistance. Et maintenant Petro qui appelle l’épée depuis la tribune officielle. Les militaires n’aiment pas du tout cette situation. « Mais vous n’êtes plus le président ! » jette l’officier chargé de la corvée en regardant Duque dans les yeux. « Le nouveau président vient de donner l’ordre ! Nous lui obéissons ». Iván Duque doit céder. Imaginez qu’il faille l’arrêter pour séquestration de l’épée ! Impossible. Il lâche prise. Dans la guerre des symboles, la normalité vient toujours après la tempête et il faut savoir aussi l’affronter. Mais Duque reste les bras ballants. A la fin, vraiment, qu’est-ce que tout ça voulait bien dire pour lui ? Duque n’a jamais eu l’âme d’un héros pour quoi que ce ne soit ni même pour sa propre cause ! Ouf ! Les militaires peuvent respirer. Ils prennent possession de l’épée. Le convoi peut démarrer. Nombreux et ferme. Il va tout droit sur la place. Là-bas l’escorte d’honneur attend. Elle va accompagner l’épée sur la tribune. C’est vrai, l’épée chemine depuis quelque temps déjà. L’histoire de la Colombie fait un pli et les bords du temps se joignent. Tout pour cet épisode vient de si loin !

Si loin.

Mais de plus près aussi.

En 1974 naissait le mouvement de guérilla M19. Le président Gustavo Petro en fut membre. Et ce jour-là, dimanche 17 janvier, le premier coup d’éclat du M19 fut de s’emparer de l’épée de Bolivar. « Bolivar n’est pas mort ! » proclamait l’adresse du tout nouveau M19 au peuple colombien : « Son épée rompt les limites du musée et se lance aux combats du présent ! Elle passe dans nos mains Elle vise maintenant les exploiteurs du peuple ! » Cet enlèvement de l’épée fut un coup terrible contre l’autorité de l’État colombien et toutes ses institutions. Aussitôt, des centaines de personnes ont voulu militer avec une guérilla aussi audacieuse et sachant si bien parler la langue de l’imaginaire.

L’épée devint le symbole du groupe politique révolutionnaire. Le M19 apposait son image sur toutes ses murales, ses drapeaux et ses verbeux communiqués. L’objet volé lui-même resta caché des années durant. Mais où ? Peu importait. Cela ne faisait que rajouter à la légende. Un ordre des « gardiens de l’épée de Bolivar » fut même créé en 1987, bicentenaire de la naissance de Simon Bolivar.

Et puis tout a changé.

Deux ans plus tard, la guérilla du M19 faisait le choix de déposer les armes et d’entrer dans un processus pacifique et démocratique. Un évènement considérable, un tournant majeur. L’accord fut signé avec le président Virgilio Barco. Il prévoyait très officiellement et très spectaculairement la restitution de l’épée. Les dirigeants du M19 signèrent l’accord. Pourtant nombre d’entre eux n’avaient aucune idée de l’endroit où elle se trouvait. On voit une vidéo où Gustavo Petro, jeune homme décidé, moustache et casquette enfoncée jusqu’aux yeux, déclare que l’épée n’a jamais quitté le pays. En tous cas, ce retour de l’épée était même la condition pour ouvrir le processus constituant prévu dans l’accord de paix. Il se raconte qu’elle fut ramenée de Cuba en passant par le Venezuela. Elle réapparut à temps pour honorer la signature de l’accord de paix. Et la nouvelle Constitution a bien été adoptée en 1991.

Mais maintenant qu’elle était revenue, que fallait-il en faire ? Où la ranger ? Pour les bons bourgeois, une valeur se signale par son prix. Plus grand est le prix, plus grosse est la caisse où déposer la chose. On plaça donc l’épée dans le plus grand de tous les coffres de Colombie : la banque centrale. Évidemment, comme pour bien souligner l’intention, une assurance eut aussitôt été souscrite. Manière de donner un prix aux choses qui n’en ont pas pour que force reste à la loi de l’argent. Une assurance… « en cas de perte ». Improbable mais rentable pour l’assureur. Puis on revint à plus respectueux. Certes pas question d’annuler l’assurance. Mais l’épée fut déposée au palais présidentiel. Elle ne quittait pourtant pas le long chemin des symboles.

Car ce palais présidentiel s’appelle là-bas « la casa de los Nariños ». La maison de la famille Nariño. C’est le nom d’un grand homme de l’indépendance colombienne, Francisco Nariño. Un très grand. Condamné en son temps à douze ans de prison pour avoir traduit en espagnol la Déclaration des droits de l’homme. Un texte depuis lors peint, en français, sur le mur de sa maison au village.

En 1996, je croise le M19. Il a déjà perdu plusieurs centaines de militants sortis de la clandestinité et assassinés par les paramilitaires. On dit qu’il en mourut 3 500. Mais la ligne fut maintenue de tourner la page de la guerre de guérilla. Cette année-là, le M19 a demandé et obtenu son adhésion à l’Internationale Socialiste réunie au siège de l’ONU à New York. La délégation française était conduite par Lionel Jospin. J’y étais. J’ai voté pour l’adhésion du M19 comme tous les autres Français dont Michel Rocard.

Un nuage seulement sauverait la grande place de l’apoplexie qui menace tous ceux qui sont placés dans ce four. « Comme président de la Colombie, je demande à l’armée d’amener l’épée de Bolivar » a dit le président Petro. « C’est un ordre du mandataire du peuple ! Messieurs de la maison militaire amenez l’épée de Bolivar devant le peuple, devant le congrès et devant l’Etat ». La cérémonie est en apnée. Dans la foule on gronde. « S’ils ne l’amènent pas on va la chercher ! » dit-on ici et là.

Enfin, l’épée apparaît avec son escorte. Heureusement, l’uniforme de la garde d’honneur est rouge. Au moins, même de loin, on voit quelque chose. En fait, on ne la voit pas vraiment. Mais on sait qu’elle est là. La foule chante et crie le mot d’ordre : « alerta ! alerta ! ». Camarade la boucle est bouclée ! L’histoire de la Colombie révolutionnaire que nous avions réinvestie n’est pas seulement de retour, elle a triomphé et elle marche de nouveau devant nos files à l’heure où notre victoire est la décision du peuple souverain en Colombie.

Il y a quelques jours, la délégation des insoumis était dans le mausolée de Bolivar avec sa gerbe au triangle rouge. C’était là-bas, dans la ferme où il a lâché son dernier souffle, dans les bras d’un médecin français. On y est entré en chantant la « Marseillaise » et sorti avec « le chant du départ ». Et nous, les Français de la tradition des lumières libératrices et de la Révolution de 1789, dont les libertadors latinos ont été si souvent des acteurs directs, nous étions présents sur la place le jour du retour de l’épée de Bolivar aux côtés de Gustavo Petro.

Mais nos ennemis aussi.

Quand l’épée arrive, tout le monde se lève sur son passage. Tout le monde ? Presque.

D’abord c’est un cri : « le roi ! le roi ! Regardez le roi ! » La vague crie l’alerte toujours fort. Le Roi d’Espagne est resté assis. Jambes écartées dans une orgueilleuse désinvolture un peu surjouée. Le mépris se lit sur le visage de cet échalas pourtant sans consistance. Comparez ce que cette épée signifie, qui l’a tenue et cette sorte de néant ambulant, qui n’a jamais rien mérité par ses œuvres, ce roi postiche censé incarner l’Espagne. L’ultime descendant du Français Louis XIV poursuit son triste destin d’encombrant. Déjà le père de ce roi-là, Jean-Charles Bourbon et Bourbon, a été obligé, il y a peu, de s’enfuir d’Espagne pour échapper à la justice de son royaume. Car tout roi qu’il était, il volait et fut corrompu jusqu’à la moelle. Pour ne rien dire des autres membres de cette lamentable tribu de « borbon y borbon ». Ce roi Jean Charles en tout cas s’était rendu célèbre en Amérique du Sud pour avoir interrompu Chavez dans une réunion des pays du sous-continent où on avait dû inviter le monarque. C’était alors après déjeuner, c’est-à-dire après boire pour ce Bourbon qui tète fort. « Pourquoi tu ne te tais pas » avait lancé le roi Jean-Charles sans doute encore une fois bien aviné. « Pourquoi tu ne te lèves pas ? » devrait-on demander à son fils. « Le roi d’Espagne ne se lève pas devant l’épée de son vainqueur », marmonnent les réactionnaires ravis par cette audace méprisante. Car Bolivar a vaincu les Bourbons d’Espagne dans les cinq pays qu’il a libérés du colonisateur. Évidemment, pour Vox et l’extrême droite espagnole, le roi a bien fait. Vox sait que le Roi est un des leurs. Il n’épouse pas l’histoire de l’hispanité. Il est seulement la figure de proue de la réaction dans cette histoire. Le Roi est le roi. Il méprise ce qui ne vient ni ne tient de lui. Il n’incarne rien d’autre que la continuité d’une famille et du pouvoir violent qui l’a intronisé. Ici le marionnettiste de la restauration monarchique en Espagne est le dictateur fasciste Francisco Franco, allié d’Hitler et Mussolini maintenu au pouvoir 30 ans après la déroute des nazis. « Plutôt Franco que le retour de la République » avaient déjà conclu les amis de l’OTAN !

Le Roi a chaud. La sueur qui coule dans son dos lui donne l’impression d’être couvert de fourmis qui se baladent sur lui. Le roi a soif ! Et voilà qu’il lui faut supporter encore cette pantomime. La promenade de l’épée d’un personnage qui a défié ses ancêtres. Et cela sous le prétexte qu’il a fait naitre un monde nouveau. Celui des « hommes à moustaches avec une guitare et un revolver » comme dirait Garcia Marquez. Le roi ricane dans sa tête. Le roi reste assis. Tout le monde se lève mais pas lui. L’histoire, les peuples, la patiente et tenace bataille pour la liberté ? Rien de tout ça n’est acceptable pour lui. On ne se lève pas devant ses cauchemars. Il connait la musique. Et aussi les paroles ! À la fin des fins il faudrait aussi l’égalité. Et de cela il ne peut être question puisqu’il en est la négation de la couronne jusqu’au pied. D’ailleurs, sur la place, on a bien compris le message des fesses royales collées sur leur siège. On rage ici et là bruyamment. Pas besoin de traduire.

Le roi reste assis. Il ne fait rien. Mais, pour un roi censé être un personnage constitutionnel neutre et sans option politique, ne rien faire à cet instant, c’est déjà faire beaucoup. Car comme le dit une chroniqueuse espagnole : « ce qui est dorénavant inquiétant, c’est que le roi sort du cadre déjà depuis quelque temps et toujours du même côté ». Le côté de l’extrême droite. « Les rois sont des monstres » disait Saint-Just. Les monstres aussi retournent au nid. Alors le roi reste assis. Ses fesses sont son royaume. Mais le nid d’où jaillissent Garcia Marquez et Simon Bolivar reste le plus fécond. Écoutez la voix de Gustavo Petro le jour où le roi est resté assis devant le symbole de la liberté gagnée par la force de la lutte. « Ainsi s’achèvent cent ans de solitude de notre bien-aimé Gabriel García Márquez : « (…) aux lignées condamnées à cent ans de solitude, il n’était pas donné sur terre de seconde chance. Je veux dire à tous les Colombiens qui m’écoutent sur cette Place Bolívar, dans les environs, dans toute la Colombie et à l’étranger, que notre seconde chance commence aujourd’hui. Nous l’avons méritée. Ils l’ont méritée. Leurs efforts en valaient la peine et en vaudront la peine. Il est temps de changer. Notre avenir n’est pas écrit. Nous possédons la plume et nous pouvons l’écrire ensemble, en paix et en union. Aujourd’hui commence la Colombie du possible. Nous sommes ici contre toute attente, contre une histoire qui disait que nous n’allions jamais gouverner, contre ceux de toujours, contre ceux qui ne voulaient pas lâcher le pouvoir. Mais nous avons réussi. Nous avons rendu possible l’impossible. » Ainsi soit-il !


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