Rentrée sociale : l’autre coup de chaud

vendredi 26 août 2022.
 

Selon un sondage Viavoice, 68% des Français anticipent des mouvements sociaux d’ampleur en septembre. Inflation, assurance chômage, retraites... Les sujets brûlants ne manquent pas. La première préoccupation reste le pouvoir d’achat ; seuls 5% des Français jugent le gouvernement à la hauteur.

Cette rentrée-ci, c’est de la nitroglycérine. Après un été les yeux rivés sur les prix, c’est évidemment le pouvoir d’achat qui inquiète le plus. Le paquet législatif adopté par le Parlement au début du mois n’a pas soldé le sujet, loin de là.

Et parlez de la réforme de l’assurance chômage, du RSA, du mutisme sur les salaires et des incertitudes concernant l’âge de la retraite... Vous verrez.

Le chef de l’Etat restera-t-il désespérément sourd à ces préoccupations ? Son gouvernement semble avoir digéré la rentrée ratée de 2018 qui avait vu naître le mouvement des Gilets jaunes dès l’automne.

En 2021, il fallait éviter à tout prix les crispations avant la présidentielle.

Cette fois-ci ? Exit le qui qu’il en coûte et bonjour la recherche des voix LR dans l’hémicycle. La macronie s’est-elle déjà lassée des promesses de"nouvelle méthode" et de consensus pour ce second mandat ? Cette reprise sera un vrai test.

Pour toutes ces raisons, forces politiques de gauche et syndicats sont prêts à embrayer.

Le pouvoir d’achat sur toutes les lèvres

« Le pouvoir d’achat s’affirme plus que jamais comme la première des priorités aux yeux des Français. Près de trois Français sur quatre (73%) estimant qu’il est l’axe sur lequel le gouvernement et le Parlement doivent agir en cette rentrée. » affirme Adrien Bloche qui a mené l’enquête pour Viavoice.

A l’inverse, 62% des Français considère l’exécutif trop éloigné des enjeux sociaux vitaux.

Sans majorité absolue à l’Assemblée, le macronisme penche plus que jamais à droite tandis que la NUPES qui a certes replacé la gauche au premier rang de la scène politique, n’a toutefois pas les moyens de peser seule sur les orientations du gouvernement.

D’où l’enjeu à porter aussi le fer dans la rue, à l’ancienne, pour engager un rapport de force avec le pouvoir. 37% des Français pensent que les mouvements sociaux d’ampleur marqueront plus le second quinquennat d’Emmanuel Macron que le premier.


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