ROUSSEL TOURNE LE DOS AU PROGRAMME DE LA NUPES !

mercredi 28 septembre 2022.
 

Je considère faire partie de la gauche révolutionnaire. Celle qui veut résoudre, mais aussi aider toutes les victimes du système capitaliste. Je n’oppose donc pas les deux objectifs de mon engagement politique au sein du Parti de gauche, depuis sa création, puis de LFI, et syndical au sein de la CGT, depuis 1964.

Gloire au PCF et à la CGT qui ont été les principaux artisans de la création de la Sécurité sociale en 1945 !

D’emblée, nos camarades de ce temps ont su réunir dans leur militantisme ses deux facettes : la résolution et l’aide. C’est la raison pour laquelle, en même temps qu’ils se sont battus pour des salaires permettant de vivre immédiatement le plus dignement possible, ils se sont aussi battus pour intégrer à leur salaire une partie que les salariés ne doivent pas percevoir immédiatement, mais mettre en réserves, sous forme de cotisations sociales mensuelles, pour faire face aux aléas de la vie, tels que la maladie, la perte d’emploi, la vieillesse. Nos camarades ont même réussi à imposer au patronat que les salariés ne contribuent pas seuls au financement des aléas de leur vie. Les patrons y contribuent aussi. Si bien que tous les bulletins de salaire comportent une colonne où apparaissent les cotisations sociales payées par les salariés et une colonne où figurent les charges sociales patronales. Cotisations sociales et charges sociales patronales sont calculées en proportion du salaire brut des salariés. Elles sont donc le produit du travail des salariés, mais leur perception est différée.

Ma réserve avec les propos de Roussel ne tient pas à ce qu’il se fasse le chantre de la gauche du travail et du salaire. Au moins toute la gauche anticapitaliste l’est également. Le PCF n’a pas le monopole de la gauche anticapitaliste. LFI l’est tout autant.

Quand il dit : « Je veux mettre fin à un système qui nourrit le chômage par les allocations chômage et par le RSA », qu’il le veuille ou non, il laisse entendre que la hauteur des allocations chômage et du RSA est telle que celles et ceux qui les perçoivent préfèrent s’en contenter plutôt que de rechercher un emploi. Il laisse donc entendre que trop de privés d’emploi le sont volontairement. C’est exactement ce que disent tous les capitalistes et leurs soutiens.

J’ai une autre raison de critiquer les propos de Roussel. Il trace un signe d’égalité entre les allocations chômage et le RSA. Les indemnités de chômage proviennent des cotisations payées par tous les salariés et par les patrons, issues du travail des salariés. Elles rémunèrent donc le travail, mais de manière différée, comme les cotisations pour la retraite, ou pour se protéger contre les conséquences de la maladie. Ces cotisations ne peuvent être comparées au RSA et à l’APL, par exemple, qui ne proviennent pas du travail.

Les propos de Roussel sont d’autant plus étonnants que figurent dans les propositions de la NUPES, dont font partie le PCF et LFI, l’augmentation du SMIC net à la hauteur de 1 500 € et l’augmentation de tous les minimas sociaux. Et toute la NUPES est contre la réforme macronienne des allocations de chômage.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message