Le carcan des mœurs tue ! #MahsaAmini

samedi 8 octobre 2022.
 

En Iran, depuis 1979 et la révolution islamique, la loi, appliquée par la police des mœurs, oblige les femmes à porter un voile qui leur recouvre la tête et dissimule ainsi leurs cheveux. Mais ce n’est pas que l’affaire des femmes : tout le monde, quel que soit le sexe, quel que soit le genre, subit le joug de l’infâme régime islamiste.

Ce vendredi 16 septembre 2022, Mahsa Amini fut battue à mort par cette « police » pour avoir « mal porté » son voile : une tenue inadaptée qui lui a coûté la vie. Depuis, à Téhéran comme ailleurs, une vive colère s’amplifie chaque jour sur fond de révolte. Les manifestants font face à une grave répression : il y aurait déjà 50 morts.

Quand la tyrannie s’étend sur une nation, elle touche tout le monde, homme ou femme… Quelle leçon pour celles et ceux qui veulent réduire à un différentialisme des luttes qui sont pourtant, qu’on le veuille ou non, universelles ! Les luttes pour la liberté ou l’égalité n’ont pas de salut dans la communauté !

L’UFAL tient à exprimer sa solidarité avec les mouvements de résistance des hommes et des femmes, en Iran : ces défenseurs de la liberté qui veulent exploser ce carcan archaïque qui les empêche de vivre.

Il ne s’agit pas d’emballer les foules, de loin, depuis la France dans une histoire qui n’est pas la nôtre, mais de s’indigner en tant qu’être humain, de la mort d’une femme à cause de la tyrannie, et d’exprimer notre solidarité pour les forces progressistes qui se battent pour la liberté de conscience et d’expression, là comme ailleurs, parce que la liberté est universelle. Elle n’est pas un acquis, mais un combat, qui commence par la raison.

Ainsi, rappelons qu’en général :

La différence entre le fanatisme et l’universalisme est que le premier ne tolère aucune autre culture que la sienne quand le second, au contraire, est non seulement composé de diversités, mais mieux, il les recherche. Quand le premier interdit la différence, le second les dépasse, tout en les alimentant, pour tendre aux grandes ressemblances et à l’intérêt général.

Concernant le voile, rappelons que :

le voile islamique n’a jamais libéré aucune femme.

le problème du voile dans le monde pour les femmes de confession musulmane n’est pas qu’elles aient le droit de le porter, mais qu’elles puissent le retirer !

il est navrant et révoltant qu’une partie des progressistes, en France, refuse de s’emparer de ce sujet de peur d’être taxés « d’islamophobes » pour mieux, in fine, le laisser aux extrêmes religieux, ou politiques, faisant ainsi le jeu des islamistes et du RN.

Tandis qu’ailleurs, des femmes se révoltent pour s’en libérer, d’autres ici militent pour l’imposer dans les piscines publiques et les écoles ! Il ne s’agit pas de fustiger celles qui portent le voile dans un pays libre, mais de lutter pour qu’il ne passe pas pour un choix anodin. L’UFAL n’attaque pas les personnes, elle critique une pratique et sa portée politique.

Cette liberté de le critiquer relève du sens profond de la liberté de conscience, point essentiel de l’idéal laïque de notre République française. Elle est du même ordre que celle de le porter et même, de le retirer : mesdames, ici, vous avez le droit de le retirer.

Qui ne voit pas que symboliquement et politiquement, le fanatisme islamique se sert du corps des femmes pour s’étendre et gagner du terrain ? Nous nous opposons à tout amalgame entre islamisme et islam, tout en considérant comme inacceptable que l’autocensure, voire la censure, à ce sujet devienne une habitude.

Pour éviter qu’il ne soit trop tard et que « les vices se soient changés en mœurs », partout la liberté doit triompher !


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