LE FÉMINISME INSÉPARABLE DE LA LUTTE DES CLASSES

jeudi 6 octobre 2022.
 

Point de vue de Robert Mascarell, LFI Aveyron, militant CGT.

Le féminisme n’a de sens que pensé en terme de lutte des classes. Sinon, c’est du jardinage, comme l’écologie conçue sans lien avec la lutte des classes.

Les premières et principales violences sexistes et sexuelles ont lieu dans les entreprises. Plus que les salariés hommes, les salariées femmes sont victimes des inégalités sociales et des bas salaires. Ce sont elles qui subissent le plus les temps partiels, souvent répartis aux deux extrémités de la journée de travail. Ce sont elles qui le plus subissent la précarité de l’emploi. Ce sont elles qui le plus échappent aux progressions de carrière. Et quand elles en bénéficient, c’est souvent sous le chantage odieux de la promotion canapé.

Les hommes et/ou maris salariés sont évidemment, eux-aussi, victimes de l’exploitation au travail de la part de leurs employeurs. Mais à un degré moindre que les femmes et/ou les épouses salariées.

Reste que l’addition des exploitations capitalistes subies par les couples de salariés produit des effets détonants dans tous les domaines de leur vie et dans leurs relations. La misère sociale n’est pratiquement jamais bonne conseillère. Bien des violences sexistes et sexuelles y trouvent leur origine. Je ne sache pas que la plupart des organisations spécifiquement féministes intègrent ces conséquences de l’exploitation capitaliste dans leur manière de se dire féministes et de défendre les femmes.

Il va de soi que les violences sexistes et sexuelles vécues principalement par les femmes, de la part de l’autre membre du couple, ne sont pas admissibles.

Mais il n’est pas davantage admissible que les organisations féministes limitent leur indignation et leurs combats à la porte des chambres à coucher et oublient le poids, sur les comportements de chacun des membres des couples, de l’exploitation qu’ils subissent au travail.


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