Enfants ! Dormez dehors ! Vous n’entrez pas dans nos critères !?

vendredi 18 novembre 2022.
 

Mon titre est peut-être trop plein, j’exagère ….

Comment exprimer mon désarroi, ma colère et ma peine ?

Ils sont six, dont un bébé de moins d’un mois et trois enfants, le plus âgé ayant 10 ans , ils n’ont pas d’hébergement.

Ils ont passé le week-end dans un hôtel du 115 et devaient repartir à Paris. Tout leur a été dit, certes mais s’ils retournent à Paris, qui les prendra en charge ?

Je peux très bien comprendre que le 115 qui est saturé en Seine et Marne ne puisse pas prendre tout le monde et que cette famille arrivée en Seine et Marne après un périple dans d’autres départements aurait du rester dans son département d’arrivée .

Qui leur a dit ? Personne

Je peux bien comprendre que venus avec un visa touristique, ils auraient du repartir chez eux car ce ne sont pas des réfugiés.

Tout cela, je veux bien y consentir et ne pas jeter la pierre au 115 qui ne mérite pas de la recevoir, mais que fait-on ?

Des bénévoles qui comme vous, amis lecteurs ont un cœur et des tripes, ne peuvent pas passer leur chemin sans s’arrêter pour apporter de l’aide.

Il y a des trous dans la raquette de la République .

Aucun enfant ne devrait dormir dehors !

Nous avons pris, hier soir notre responsabilité à la gare de Melun.

Seuls, trois bénévoles ont essayé d’obtenir un soutien institutionnel et rien n’a été possible.

Nous avons trouvé une solution d’attente à 23H30 et cette famille est en sécurité.

Il ne s’agit pas non plus de faire de l’assistanat : ces parents peuvent travailler, ils ont un visa à jour leur donnant un répit de plusieurs mois...

Il y a quelque chose à faire.

La France a signé et ratifié la Convention Internationale des Droits de l’Enfant et le gouvernement ne fait rien ou presque afin qu’aucun enfant ne soit contraint à dormir dehors, au froid et dans l’insécurité.

Les services qu’ils soient d’État comme la DDETS (Direction Départementale de l’Emploi et des solidarités) et la protection de l’enfance devraient être reliés et travailler ensemble afin de mettre en sécurité des enfants. Dans le cas de cette famille aimante et soucieuse du mieux être de ses enfants, il faudrait peut être proposer un foyer ou un appartement partagé.

Je n’ai pas de baguette magique mais je demande que lorsque des bénévoles sont au chevet d’une famille en grande difficulté, il puisse y avoir une réunion immédiate entre leur association et les professionnels afin de trouver des solutions à des problèmes humains comme celui liés au droit à la sûreté et à la protection.

Jean-François Chalot


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