Scandale : 22 millions de Français abandonnés dans des déserts médicaux

samedi 10 décembre 2022.
 

22 millions de Français vivent dans des déserts médicaux. Un tiers des Français. Ce chiffre devrait devrait faire l’effet d’une déflagration dans le pays. Il est tiré d’un rapport choc sur l’Hôpital « #AllôSégur : urgence à l’Hôpital », mené par une commission d’enquête populaire. À sa tête, on trouve les deux députés LFI-NUPES Nathalie Oziol et Damien Maudet. Le rapport est accablant. Dans la 7ème puissance économique du monde, l’Hôpital public se meurt. Notre brève.

Un tiers des Français vivent dans des déserts médicaux : le symbole du délabrement de l’Hôpital public

22 millions de Français vivent dans des déserts médicaux. Le chiffre est à peine croyable. Il est tiré du rapport « #AllôSégur : urgence à l’Hôpital » sorti fin octobre, et réalisé par les députés LFI-NUPES Nathalie Oziol et Damien Maudet, aidés par les collaborateurs parlementaires Félicie Kempf, Gaëlle Guéhennec, Ouns Hamdi et Arnaud De Sousa. Fin septembre déjà, Marianne sortait une enquête sur le sujet. L’hebdomadaire présentait le même chiffre : 22 millions de Français.

Pour rappel, un désert médical a deux caractéristiques. D’une part, les professionnels de santé sont éloignés des patients sur un territoire donné. Ces derniers doivent parcourir de longues distances avant de les atteindre. D’autre part, la faible densité de professionnels de santé rend leur disponibilité bien plus maigre pour s’occuper de leurs patients. Cette situation est inacceptable dans la 7ème puissance économique du monde.

Une situation symptomatique de l’effondrement de l’Hôpital dans notre pays. La France manque aussi de lits d’hôpitaux. Emmanuel Macron en a supprimé 21 000 en 5 ans. 4316 lits en 2021. 5 700 en pleine crise sanitaire. Pendant ce temps, 2/3 des soignants sont en burnout et 25% d’entre eux ont des pensées suicidaires.

À l’Hôpital, on meurt dans les couloirs, faute de personnel. Jeudi 17 novembre 2022, un corps sans vie a été retrouvé sur un brancard, dans un couloir de l’Hôpital de Saint-Malo. Trois semaines plus tôt, les salariés avaient émis une alerte pour « danger grave et imminent » à cause du manque de personnel. En effet, le personnel soignant était en grève « illimitée » depuis le 2 novembre pour dénoncer le manque de moyens de l’Hôpital et la saturation des urgences.

L’austérité tue. Il est temps de reconstruire ce service mis à mal depuis des années par les néolibéraux.


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