La CIA, la djihad et Osama Ben Laden (par Michel CHOSSUDOWSKY )

samedi 20 octobre 2007.
 

A l’heure où les réseaux islamistes d’Oussama Ben Laden viennent de perpétrer un nouveau massacre de civils, cet article de 2001 présente un tel intérêt que nous le mettons en ligne.

Hier encore, Osama Ben Laden et la Djihad islamique étaient des pions dans les opérations de la CIA en Asie, en ex-Union Soviétique et dans les Balkans. Aujourd’hui, Frankenstein se retourne contre son créateur... Mais attention, de l’opium du Croissant d’Or au pétrole d’Asie Centrale, les enjeux économiques de ce « grand échiquier » sont colossaux.

Quelques heures après les attaques terroristes contre le World Trade Center et le Pentagone, l’administration Bush concluait, sans preuve à l’appui, que « Osama Ben Laden et son organisation al-Qaida étaient les principaux suspects. » Le Directeur de la CIA, George Tenet, déclarait que Ben Laden avait les moyens de planifier « de multiples attaques sans pratiquement aucun avertissement. » Le Secrétaire d’Etat Colin Powell désignait les attaques comme « un acte de guerre » et le Président Bush confirmait, dans son allocution télévisée du soir, destinée à la Nation, qu’il ne « ferait aucune différence entre les terroristes qui ont commis ces actes et ceux qui les ont hébergés. » L’ancien Directeur de la CIA, James Woosley, montrait du doigt les « soutiens étatiques », impliquant la responsabilité d’un ou de plusieurs gouvernements. Les termes de l’ex-Conseiller à la Sécurité Nationale, Lawrence Eagleburger étaient clairs : « Je pense que nous montrerons que, lorsque nous sommes attaqués ainsi, notre puissance et notre capacité de riposte sont terribles. »

Pendant ce temps, reprenant les déclarations officielles, les médias occidentaux ont approuvé le lancement d’« actions punitives » dirigées contre des civils au Moyen-Orient. Sous la plume de William Saffire, dans le New York Times, cela donne : « Lorsque nous aurons déterminé raisonnablement les bases et les camps de nos attaquants, nous devrons les pulvériser - en minimisant, mais en acceptant le risque de dommages collatéraux - et agir ouvertement ou discrètement pour destabiliser les nations hôtes de la terreur. » Le principal suspect des attaques terroristes contre New York et Washington, désigné par le FBI comme un « terroriste international » pour son rôle dans les attentats contre les ambassades américaines en Afrique, le saoudien Osama Ben Laden, avait été recruté durant la guerre soviéto-afghane, « ironiquement, sous les auspices de la CIA, afin de combattre les envahisseurs soviétiques »

1. Les grandes manœuvres de la CIA

En 1979, « la plus grande opération secrète de l’histoire de la CIA » fut lancée, en réponse à l’invasion soviétique de l’Afghanistan pour soutenir le gouvernement pro-communiste de Babrak Kamal2. « Avec le soutien actif de la CIA et de l’ISI (Inter Services Intelligence) pakistanaise, qui cherchaient à transformer la djihad afghane en une guerre globale de tous les Etats musulmans contre l’Union Soviétique, quelque 35 000 musulmans issus de 40 Etats islamiques se joignirent au combat d’Afghanistan, entre 1982 et 1992. Des dizaines de milliers d’entre eux vinrent étudier dans les écoles religieuses pakistanaises. A la fin, plus de 100 000 musulmans étrangers radicaux allaient être directement impliqués dans la djihad afghane »3.

La Djihad islamique était soutenue par les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite, une part significative des fonds provenant du trafic de drogue du Croissant d’Or : « En mars 1985, le Président Reagan signait la Directive décisionnelle de la Sécurité Nationale 166 [qui] autorisait un accroissement de l’aide militaire aux Moudjahidin, fixant clairement un nouveau but à la guerre secrète afghane : obtenir la défaite des troupes soviétiques et leur retrait d’Afghanistan grâce à cette intervention cachée. La nouvelle aide secrète américaine commença par une augmentation massive des fournitures d’armes - une croissance régulière, jusqu’à 65 000 tonnes par an en 1987, (...) de même que par l’arrivée constante de spécialistes du Pentagone et de la CIA au Quartier Général des services secrets pakistanais (...) »4.

La CIA, avec l’aide de l’espionnage militaires pakistanais (ISI), a joué un rôle clé dans l’entraînement des Moudjahidin. En contrepartie, la formation à la guérilla, sponsorisée par la CIA, était combinée avec des enseignements islamiques : « Parmi les principaux thèmes, le fait que l’Islam était une idéologie socio-politique complète, que l’Islam saint était violé par les troupes soviétiques athées, et que le peuple afghan devait retrouver son indépendance en renversant le régime de gauche installé par Moscou »5.

2) L’appareil des services secrets pakistanais

L’ISI pakistanaise a été utilisée comme un intermédiaire. Le soutien secret apporté par la CIA à la djihad passait indirectement par l’ISI. Ainsi, la CIA n’apportait pas directement son soutien aux Moudjahidin. En d’autres termes, pour que ces opérations secrètes soient couronnées de succès, Washington prenait soin de ne pas révéler le but ultime de la djihad, qui consistait à détruire l’Union Soviétique. « Nous n’avons pas entraîné des Arabes », affirme l’agent de la CIA Milton Beardman. Cependant, selon Abdel Monal Saidali, du Centre Al-aram d’Etudes Stratégiques au Caire, Ben Laden et les « Arabes Afghans » ont été formés « de façon très sophistiquée par la CIA »6. A ce propos, Beardman confirme qu’Osama Ben Laden n’était pas au courant du rôle qu’il jouait pour le compte de Washington. Il le dit lui-même ainsi (cité par Beardman) : « Ni moi ni mon frère n’avons vu de preuve d’une aide américaine »7.

Mus par le nationalisme et la ferveur religieuse, les combattants musulmans ne réalisaient pas qu’ils combattaient l’Union Soviétique pour le compte de l’Oncle Sam. Alors qu’il y avait des contacts au plus haut niveau de la hiérarchie des services secrets, les rebelles islamistes sur le terrain n’avaient aucune relation avec Washington ou la CIA. Avec le soutien de la CIA pour l’acheminement d’une aide militaire américaine massive, l’ISI pakistanaise est devenue « une structure parallèle dotée d’énormes pouvoirs sur tous les aspects du gouvernement »8. Les effectifs de l’ISI, formés de militaires, d’agents secrets et d’informateurs, étaient estimés à 150 000 personnes9.

Les opérations de la CIA ont ainsi contribué à renforcer le régime militaire pakistanais, dirigé par le général Zia Ul Haq : « Les relations entre la CIA et l’ISI [les services secrets militaires] étaient devenus extrêmement étroits, suite au renversement de Bhutto par Zia et à l’avènement du régime militaire (...) Durant la plus grande partie de la guerre afghane, le Pakistan allait se montrer plus agressivement anti-soviétique que les Etats-Unis même. Au lendemain de l’invasion soviétique de l’Afghanistan, en 1980, Zia chargea le chef de l’ISI de déstabiliser les républiques soviétiques d’Asie Centrale. La CIA ne devait donner son soutien à ce plan qu’en 1984... Elle était plus prudente que les Pakistanais. Le Pakistan et les Etats-Unis adoptèrent une ligne destinée à tromper : ils plaidaient publiquement la négociation d’un accord, tout admettant en privé que l’escalade militaire était la meilleure solution. »10

Le Croissant d’Or de la drogue

L’histoire du trafic de la drogue en Asie Centrale est étroitement liée aux opérations secrètes de la CIA. Avant la guerre soviéto-afghane, la production d’opium du Pakistan et de l’Afghanistan était destinée à des petits marchés régionaux. Il n’y avait pas de production locale d’héroïne.11 L’étude d’Alfred McCoy confirme que, deux ans après le lancement des opérations de la CIA en Afghanistan, « la frontière pakistano-afghane était devenue le premier producteur mondial d’héroïne, fournissant les 60% de la demande américaine. Au Pakistan, le nombre des consommateurs d’héroïne atteignait 1,2 million en 1985, alors qu’ils était presque nul en 1979, une croissance beaucoup plus rapide que dans aucun autre pays. »12 « La CIA contrôlait ce trafic d’héroïne. Lorsque la guérilla des Moudjahidin investissait des territoires en Afghanistan, elle ordonnait aux paysans de planter de l’opium comme une taxe révolutionnaire. De l’autre côté de la frontière, au Pakistan, les leaders afghans et la pègre locale, sous la protection des services secrets pakistanais, développaient des centaines de laboratoires d’héroïne. Durant cette décennie de trafic de drogue ouvert et massif, l’agence américaine de répression des drogues à Islamabad ne sera responsable d’aucune saisie significative ni d’aucune arrestation... Les officiels américains refusaient d’enquêter sur le trafic d’héroïne concernant leurs alliés afghans, ‘parce que la politique US des narcotiques en Afghanistan était subordonnée à la guerre contre l’influence soviétique.’ En 1995, l’ancien directeur des opérations de la CIA en Afghanistan, Charles Cogan, admettait, qu’en réalité, la CIA avait sacrifié la guerre contre la drogue à la guerre froide. ‘Notre principale mission était de nuire autant que possible aux Soviétiques. Nous n’avions pas vraiment les ressources ni le temps pour enquêter sur le trafic de drogue (...) Je ne crois pas que nous devons nous en excuser. Toute situation a ses retombées... Il y a eu des retombées en termes de drogue, oui. Mais l’objectif principal a été accompli. Les Soviétiques ont quitté l’Afghanistan. »13

Les lendemains de la guerre froide

Au lendemain de la guerre froide, l’Asie Centrale n’est pas seulement une région stratégique en raison de ses énormes réserves de pétrole, elle produit aussi les trois quarts de l’opium mondial, ce qui représente des milliards de dollars pour les syndicats de producteurs, les institutions financières, les services secrets et le crime organisé. Les revenus du trafic de drogue du Croissant d’Or (de 100 à 200 milliards de dollars) représentent approximativement le tiers du chiffre d’affaires mondial des narcotiques, estimé par l’ONU à 500 milliards de dollars.14 Avec la désintégration de l’Union Soviétique, on a observé un nouveau développement de la production d’opium (selon les estimations de l’ONU, la production afghane d’opium en 1998-1999, qui coïncide avec le développement de soulèvements armés dans les anciennes républiques soviétiques, a atteint le chiffre record de 4600 tonnes.)15 Dans les anciens territoires soviétiques, des organisations puissantes, alliées au crime organisé, se disputent le contrôle stratégique des routes de l’héroïne.

Le puissant réseau d’espionnage militaire de l’ISI n’a pas été démantelé au lendemain de la guerre froide. La CIA a continué à soutenir la dhihad islamique depuis le Pakistan. De nouvelles initiatives secrètes ont été développées en Asie Centrale, dans le Caucase et les Balkans. L’armée et les services d’espionnage pakistanais ont été essentiellement « les catalyseurs de la désintégration de l’Union Soviétique et de l’émergence de six nouvelle républiques musulmanes en Asie Centrale »16. Pendant ce temps, des missionaires islamiques de la secte wahhabite d’Arabie Saoudite se sont établis dans ces républiques musulmanes, de même que dans la Fédération de Russie, empiétant sur les institutions de l’Etat laïc. En dépit de son idéologie anti-américaine, le fondamentalisme islamique servait largement les intérêts stratégiques de Washington dans l’ex-Union Soviétique.

Faisant suite au retrait des troupes soviétiques en 1989, la guerre civile continua sans trêve en Afghanistan. Les Talibans étaient soutenus par les Deobandis pakistanais [adeptes d’une tradition de l’islam sunnite, ndlr] et leur parti politique, le Jamiat-ul-Ulema-e-Islam (JUI). En 1993, le JUI entrait dans le gouvernement de coalition de Benazzir Bhutto. Des liens furent établis entre le JUI, l’armée et l’ISI. En 1995, avec la chute du gouvernement d’Hekmatyar à Kaboul, les Talibans n’installaient pas seulement un gouvernement islamique dur, ils « remettaient le contrôle des camps d’entraînement afghans aux éléments du JUI... »17 Ainsi, le JUI, avec le soutien des mouvements wahhabites d’Arabie Saoudite, allait jouer un rôle clé dans le recrutement de volontaires pour lutter dans les Balkans et l’ancienne Union Soviétique.

Jane Defense Weekly confirme, à ce propos, que « la moitié de la main-d’œuvre et de l’équipement des talibans proviennent du Pakistan par le biais de l’ISI. »18 En fait, il semblerait, qu’aprèès le retrait soviétique, les deux camps de la guerre afghane aient continué à recevoir un soutien discret de l’ISI pakistanaise.19 En d’autres termes, l’Etat islamique des Talibans, soutenu par les services secrets militaires pakistanais, eux-mêmes appuyés par la CIA, servaient largement les intérêts géopolitiques des Etats-Unis.

Le trafic de drogue du Croissant d’Or était aussi mis à contribution pour financer et équiper l’Armée Musulmane Bosniaque (depuis le début des années 90) et l’Armée de Libération du Kosovo (UCK). Durant ces derniers mois, il est avéré que des Moudjahidin participent aux combats des terroristes de l’UCK dans leurs opérations en Macédoine. Voilà sans doute les raisons pour lesquelles Washington a fermé les yeux sur le règne de la terreur imposé par les Talibans, notamment la négation brutale des droits des femmes, la fermeture des écoles pour filles, le licenciement des femmes employées par le gouvernement et l’introduction des lois pénales de la Charia.20

La guerre en Tchétchénie

En ce qui concerne la Tchétchénie, les principaux dirigeants rebelles, Shamil Basayev et Al Khattab, ont été entraînés et endoctrinés dans les camps financés par la CIA en Afghanistan et au Pakistan. Selon Yossef Bodansky, directeur de la task force du Congrès sur le terrorisme et la guerre non conventionnelle, la guerre en Tchétchénie a été planifiée au cours d’un sommet secret de l’internatonale HizbAllah tenu à Mogadiscio, en Somalie, en 1996.21 Ce sommet était suivi par Osama Ben Laden, ainsi que par des responsables de haut rang des services secrets iraniens et pakistanais. Ainsi, l’implication de l’ISI pakistanaise en Tchétchénie « dépasse largement la fourniture d’armes et d’experts : l’ISI et ses affidés islamiques radicaux prennent directement part à la guerre. »22

Les principaux pipelines de Russie transitent par la Tchétchénie et le Daghestan. En dépit de la condamnation du terrorisme musulman par Washington, les grandes compagnies pétrolières anglaises et américaines, qui rivalisent pour le contrôle des ressouces pétrolières et des pipelines du bassin de la mer Caspienne, bénéficient directement de la guerre en Tchétchénie.

Les deux principales armées rebelles de Tchétchénie (dirigées respectivement par le commandant Basayev et par l’émir Khattab), estimées à 35’000 hommes, ont été soutenues par l’ISI pakistanaise, qui a aussi joué un rôle prépondérant dans l’organisation et l’entraînement des forces rebelles tchétchènes : « [En 1994] l’ISI pakistanaise a organisé un entraînement à la guérilla, doublé d’un endoctrinement islamique intensif, pour Besayev et ses lieutenants, dans la province afghane de Khost, au camp d’Amir Muawia, établi dans le début des années 80 par la CIA et l’ISI, et dirigé par le seigneur de la guerre afghan Gulbuddin Hekmatyar. En juillet 1994, après être sorti d’Amir Muawia, Basayev fut transféré au camp de Markaz-i-Dawar, au Pakistan, pour y recevoir un entraînement aux tactiques les plus sophistiquées de la guérilla. Au Pakistan, Basayev a rencontré les officiers de l’armée et des services secrets pakistanais du plus haut rang : le Ministre de la défense, le général Aftab Shahban Mirani, le Ministre de l’intérieur, le général Naserullah Babar, ainsi que le chef de la branche de l’ISI chargée de soutenir la cause islamique, le général Javed Ashraf (tous aujourd’hui à la retraite). Ces connections de haut niveau se sont révélées rapidement très utiles pour Basayev ».23

Suite à ce stage de formation et d’endoctrinement, Basayev fut chargé de donner l’assaut aux troupes fédérales russes dans la première guerre de Tchétchénie en 1995. Son organisation avait aussi développé des liens étendus avec le crime organisé à Moscou et en Albanie, ainsi qu’avec l’UCK. En 1997-1998, selon le Service de Sécurité Fédéral de Russie, « les seigneurs de la guerre tchétchènes ont commencé à acquérir des popriétés au Kosovo... par l’intermédiaire de sociétés immobilières enregistrées, comme couverture, en Yougoslavie ».24

L’organisation de Basayev a aussi été impliquée dans nombre de rackets touchant les narcotiques, le prélèvement illégal de pétrole et le sabotage des pipelines russes, le kidnapping, la prostitution, le trafic de faux dollars et la contrebande de matériel nucléaire (...)25 Avec ceux du blanchiment de l’argent de la drogue, les revenus de ces diverses activités illicites ont été mis à contribution pour le recrutement de mercenaires et l’achat d’armes. Au cours de son entraînement en Tchétchénie, Shamil Basayev s’est lié avec le vétéran moudjahidin Al Khattab, né en Arabie Saoudite, qui avait combattu comme volontaire en Afghanistan. Quelques mois à peine après le retour de Basayev à Grozny, Khattab fut invité (au début de 1995) à établir une base armée en Tchétchénie pour l’entraînement des combattants moudjahidin. Selon la BBC, l’invitation de Khattab en Tchétchénie avait été « arrangée par l’Organisation d’Entraide [internationale], basée en Arabie Saoudite, une organisation religieuse militante fondée par les mosquées et des individus fortunés qui acheminaient des fonds en Tchétchénie ».

Remarques en guise de conclusion

Depuis l’ère de la guerre froide, Washington a consciemment soutenu Osama Ben Laden, tout en le plaçant en même temps sur la liste du FBI des terroristes « les plus recherchés » dans le monde. Alors que les Moudjahidin sont occupés à mener une guerre américaine dans les Balkans et l’ex-Union Soviétique, le FBI - en tant que force de police basée aux Etats-Unis - mène une guerre domestique contre le terrorisme, opérant, dans une certaine mesure, indépendemment de la CIA, qui a soutenu le terrorisme international - depuis la guerre soviéto-afghane - au travers de ses opérations secrètes.

Par une cruelle irronie, tandis que la djihad islamique - présentée par l’administration Bush comme une « menace pour l’Amérique » - est blâmée pour les attaques terroristes meurtrières contre le World Trade Center et le Pentagone, ces mêmes organisations islamiques représentent un instrument clé pour les opérations des forces armées et des services secrets américains dans les Balkans et l’ex-Union Soviétique. Au lendemain des attaques terroristes de New York et de Washington, la vérité doit prévaloir afin d’empêcher l’administration Bush et ses partenaires de l’OTAN de s’embarquer dans une aventure militaire qui menace l’avenir de l’humanité.

Notes

(1) Des informateurs pointent le doigt sur Ben Laden ; Washington en état d’alerte suite à des attentats suicides, Hugh Davis, The Daily Telegraph, Londres, 24 août 1998.

(2) Fred Halliday, « The Un-great game : The Country that Lost the Cold War, Afghanistan », New Republic, 25 mars 1996.

(3) Ahmed Rashid, « The Taliban : Exporting Extremism », Foreign Affairs, nov.-déc. 1999.

(4) Steve Coll, Washington Post, 19 juillet 1992.

(5) Dilip Hiro, « Fallout From the Afghan Djihad », Inter Press Services, 21 nov. 1995.

(6) Erik Weiner et Ted Clark, Weekend Sunday (NPR), 16 août 1998.

(7) Idem.

(8) Dipankar Banerjee, « Possible Connection of Isi With Drug Industry », India Abroad, 2 déc. 1994.

(9) Idem.

(10) Diego Cordovez et Selig Harrison, Out of Afghanistan : The Inside Story of the Soviet Withdrawal, Oxford Universsity Press, New York, 1995.

(11) Alfred McCoy, « Drug Fallout : The CIA’s Forty Year Complicity in the Trade », The Progressive, 1er août 1997.

(12) Idem.

(13) Idem.

(14) Douglas Keh, « Drug Money in Changing World », Technical Document n°4, UNDCP, Vienne, 1998, p. 4. Voir aussi « Report of the International Narcotics Control Board for 1999 », E/INCB/1999/1, U.N. Publication, Vienne, 1999, pp. 49-51. Et Richard Lapper, « UN Fears Growth of Heroin Trade », Financial Times, 24 février 2000.

(15) Idem.

(16) International Press Services, 22 août 1995.

(17) Ahmed Rashid, op. cit., p. 22.

(18) Cité par le Christian Science Monitor du 3 septembre 1998.

(19) Tim McGirk, « Kabul Learns to Live With Its Bearded Conquerors », The Independant, Londres, 6 nov. 1996.

(20) K. Subrtahmanyam, « Pakistan is Pursuing Asian Goals », India Abroad, nov. 1995.

(21) Levon Sevunts, « Who’s Calling the Shots ? Chechen Conflict Find Islamic Roots in Afghanistan and Pakistan, The Gazette, Montreal, 26 oct. 1999.

(22) Idem.

(23) Idem.

(24) Vitaly Romanov et Victor Yadukha, « Chechen Front Moves to Kosovo », Segodnia, Moscou, 23 février 2000.

(25) The European, 13 févr. 1997. Voir aussi Itar-Tass, 4-5 janv. 2000 et BBC, 29 sept. 1999.

CHOSSUDOWSKY Michel * Publié dans « solidaritéS » n° 134 du 29/09/2001, (ancienne série).

* Michel Chossudowsky est professeur à l’Université d’Ottawa. Cet article, dont le titre et les intertitres ont été légèrement retouchés, a été traduit pas« solidarittéS » à partir de l’original anglais disponible sur le site http://globalreserach.ca/articles/C...


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