« A cause des matchs et règlements nationaux, je ne disais rien.

Mais là, je déclare ma solidarité et mon soutien à la lutte des femmes et hommes iraniens.

Pour cela on va m’éliminer de l’équipe nationale.

Qu’importe le championnat national devant un seul cheveu des femmes iraniennes.

Ils tuent les humains facilement. Honte à eux !

Vive les femmes iraniennes ! ».

Paroles d’un poète iranien

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À sept heures du matin le téléphone sonne

On l’a tué !

Après l’appel à la prière

Après l’avoir torturé matin midi soir

Après avoir cassé sa main son bras ses doigts

Après avoir piétiné tous ses droits

Après l’avoir menacé terrorisé accusé

Après avoir obtenu des aveux sous la torture

Après avoir assisté au silence assourdissant des associations, des organismes, des unions à deux balles

Après tout ça

On a mis la corde autour de son cou

Et entre nous, on a assisté à ses derniers mouvements

(On meurt comment comment à 23 ans ? On pense à quoi juste avant de mourir ?)

Donc, reprenons :

À sept heures du matin le téléphone sonne

On l’a assassiné ce matin

et on l’a déjà enterré

Voici les coordonnées de sa tombe : … —

Il s’appelait Majid Reza Rahnavard. —

Il y a une photo de lui, yeux bandés, bras cassé, tout ensanglanté, que je ne publierai pas, je ne publie pas l’image voulue par l’ennemi, écrire alors pour ne pas oublier, pour surmonter la mort, et pour mieux annihiler la République islamique d’Iran.