Brésil : des fascistes putschistes bolsonaristes envahissent le Congrès, le Palais présidentiel et la Cour suprême

vendredi 13 janvier 2023.
Source : AFP
 

Des milliers de partisans de l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro ont envahi dimanche le Congrès, le palais présidentiel et la Cour suprême, à Brasilia, faisant d’importants dégâts, selon les images diffusées sur les réseaux sociaux.

Brésil : « Il est temps d’aller de l’avant contre les putschistes »

Après l’insurrection, le Brésil et Lula accusent le coup Mediapart

Echec du coup d’État des bolsonaristes La seule garantie contre l’extrême droite est la mobilisation populaire !

4) Video de l’assaut du palais présidentiel brésilien

https://www.youtube.com/watch?v=zvc...

3) Lula, les chefs du Congrès et de la Cour suprême condamnent "les actes terroristes" de Brasilia

Ce lundi, au lendemain de l’envahissement du palais présidentiel, du Parlement et de la Cour suprême à Brasilia par des sympathisants de l’extrême droite et de Jair Bolsonaro, le président et les chefs de ces institutions ont condamné les putschistes dans un communiqué commun.

Le président brésilien Lula, les chefs du Congrès et de la Cour suprême ont condamné lundi "les actes terroristes" - désignant l’envahissement du palais présidentiel, des locaux du Parlement et de la troisième institution survenu à Brasilia la veille - dans une déclaration commune "en défense de la démocratie" publiée sur le compte Twitter du chef de l’Etat.

Plus de 300 personnes interpellées

"Les Pouvoirs de la République, garants de la démocratie et de la Constitution de 1988 rejettent les actes terroristes, de vandalisme, criminels et putschistes qui se sont produits hier à Brasilia", dit la déclaration signée par Lula et les présidents du Sénat, de la Chambre des députés et de la Cour suprême, au lendemain des assauts simultanés de bolsonaristes contre les bâtiments de ces institutions.

Les forces de l’ordre ont repris le contrôle des lieux de pouvoir visés au bout de quelques heures. Plus de 300 personnes ont été interpellées et le parquet général a demandé l’ouverture immédiate d’investigations pour établir "la responsabilité des personnes impliquées" dans l’attaque des bâtiments officiels.

2) Des fascistes putschistes bolsonaristes envahissent le Congrès, le Palais présidentiel et la Cour suprême

« Cette tentative absurde d’imposer la volonté par la force ne prévaudra pas », a averti le nouveau ministre de la Justice Flavo Dino, sur Twitter, ajoutant : « il va y avoir des renforts ».

Les bolsonaristes radicaux arrivés en masse ont pris de court les forces de sécurité, une semaine après l’investiture du président de gauche Lula, dont ils n’ont jamais reconnu la victoire contre Jair Bolsonaro à la présidentielle d’octobre, a constaté un photographe de l’AFP.

Des images impressionnantes, rappelant l’invasion du Capitole aux Etats-Unis, montrent sur les réseaux sociaux une véritable marée humaine de manifestants vêtus de jaune et vert prendre d’assaut les lieux de pouvoir à Brasilia.

La zone près de la Place des trois pouvoirs, où se côtoient le Palais présidentiel de Planalto, la Cour suprême et le Congrès, avait été pourtant bouclée par les autorités, mais les bolsonaristes sont parvenus à rompre les cordons de sécurité.

Jair Bolsonaro, qui n’a jamais félicité Lula pour son élection et a boudé son investiture, a quitté le Brésil deux jours avant la fin de son mandat et se trouve en Floride, aux Etats-Unis.

Agence France-Presse

1) Brésil : ce que l’on sait du saccage des lieux de pouvoir par des partisans de Bolsonaro

Article de Le Parisien avec AFP

La police brésilienne a utilisé dimanche des bombes lacrymogènes pour tenter de repousser des centaines de partisans de l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro qui sont parvenus à accéder au Congrès, au palais présidentiel et la Cour suprême à Brasilia,

Que s’est-il passé ? La zone autour du Congrès avait été bouclée par les autorités, mais les bolsonaristes qui refusent d’accepter l’élection de Lula sont parvenus à rompre les cordons de sécurité et plusieurs dizaines d’entre eux sont parvenues à monter sur la rampe de ce bâtiment à l’architecture moderne pour en occuper le toit. L’invasion a causé d’importants dégâts, selon les images diffusées sur les réseaux sociaux.

Ces images impressionnantes, rappelant l’invasion du Capitole aux États-Unis, montrent une véritable marée humaine affluer vers le Congrès. D’après les vidéos, des militants pro-Bolsonaro ont ensuite brisé des vitres afin d’accéder l’intérieur même du Parlement, mais aussi à l’intérieur même du palais présidentiel de Planalto.

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a qualifié, quelques heures après, ces manifestants de « vandales fascistes » et a décrété une « intervention fédérale » sur les forces de l’ordre pour reprendre en main la sécurité de la capitale. « Nous allons tous les retrouver et ils seront tous punis », a déclaré Lula au sujet des bolsonaristes responsables de saccages Lula, investi président il y a seulement une semaine. Quelle est l’ampleur des dégâts ? Le Congrès regroupe dans un même bâtiment la chambre des Députés et le Sénat. C’est aussi à proximité que se trouve le Tribunal suprême fédéral, la plus haute instance du pouvoir judiciaire brésilien

Les vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent des manifestants en détruire les locaux. Les policiers, qui semblaient complètement débordés, ont tenté, en vain, de les repousser. On peut en observer être renversés de leurs chevaux par les manifestants, puis contraints de reculer et de s’extirper des manifestants. Les dégâts semblent considérables, dans ces bâtiments qui sont des trésors de l’architecture moderne et regorgent d’œuvres d’art. Les manifestants s’en prennent au mobilier mais aussi aux murs et au plafond du Tribunal suprême fédéral.

Le député André Janones, qualifiant de « terroristes » ces manifestants, les a accusés sur Twitter de voler « des ordinateurs, des tables, des chaises et même des portes ». Une photojournaliste de la rédaction de Metropoles raconte avoir été violemment agressée par les manifestants. Elle s’est retrouvée entourée d’une dizaine de personnes. « Ils se sont rassemblés autour de moi en criant et en jurant. J’ai essayé de sortir de là, mais ils m’ont donné des coups de poing dans le ventre et ont pris mon équipement pendant qu’ils me donnaient des coups de pied », explique-t-elle depuis le site de son média. Plus d’une centaine de personnes arrêtées Face à l’ampleur de la mobilisation des bolsonaristes, le gouvernement en place a annoncé l’envoi de renforts.

« Cette tentative absurde d’imposer une volonté par la force ne va pas prévaloir. Le gouvernement du District fédéral (de Brasilia) va envoyer des renforts et les forces dont nous disposons sont en train d’agir », a déclaré sur Twitter Flavio Dino, ministre de la Justice et de la Sécurité publique. Plus de 200 personnes ont été arrêtées selon lui. Samedi, Flavio Dino avait autorisé le déploiement d’agents de la Force Nationale, une force spéciale de police parfois envoyée dans les différents États en cas de menace contre la loi et l’ordre.

Lula, 77 ans, était absent de Brasilia dimanche : il s’est rendu à Araraquara, ville de l’Etat de Sao Paulo (sud-est) dévastée par des inondations en fin d’année. La police et la sécurité du Tribunal Suprême Fédéral ont finalement repris le contrôle du bâtiment, lançant l’évacuation du Congrès brésilien. Des images de la chaîne CNN Brésil ont montré des bolsonaristes vêtus en jaune et vert descendre en file indienne, les mains derrière le dos, la rampe du palais présidentiel de Planalto, encadrés de policiers. Quelles sont les motivations des partisans de Bolsonaro ? Depuis l’élection de Lula contre Bolsonaro, fin octobre, des partisans de l’ancien président manifestaient, dénonçant des élections truquées. Ils réclamaient l’intervention de l’armée pour empêcher Lula de revenir au pouvoir pour un troisième mandat, après ceux de 2003 à 2010.

« Il faut qu’on rétablisse l’ordre, après cette élection frauduleuse », a dit à un journaliste de l’AFP présent sur place Sarah Lima, ingénieure pro-bolsonaro de 27 ans venue de Goianesia, à 300 km de Brasilia. Au lendemain de la défaite de Jair Bolsonaro, ses soutiens avaient bloqué des axes routiers dans au moins 11 États du pays. Ils avaient brûlé des pneus et stationné des véhicules au milieu de la route pour interrompre le trafic, avant d’être progressivement dispersés par les forces de l’ordre. Bolsonaro avait lui-même appelé au déblocage des routes mais avait indiqué soutenir les « manifestations légitimes ». Il encourageait ses partisans à rejoindre les manifestants massés devant les bâtiments militaires. Jair Bolsonaro a quant à lui quitté le Brésil avant même la fin de son mandat pour rejoindre les États-Unis. Il n’a jamais félicité Lula pour son élection et a boudé son investiture.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message