Manifestations contre les violences policières : "Il faut rompre avec le principe de toujours moins de policiers toujours plus armés", estime Sophie Binet de la CGT

vendredi 29 septembre 2023.
 

Une centaine de marches contre les violences policières sont organisées ce samedi à l’appel de plusieurs organisations : la CGT, FSU, Attac ou encore Solidaires.

"Il faut rompre avec le principe de toujours moins de policiers toujours plus armés", plaide samedi 23 septembre auprès de France Inter Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, alors qu’une centaine de marches sont prévues samedi 23 septembre contre les violences policières à l’appel de la CGT, la FSU, Attac ou encore Solidaires. Elle explique sur franceinfo que "ces manifestations sont organisées pour dire que la police doit être au service de la République et ne doit pas agir contre la population".

La leader du syndicat CGT appelle par ailleurs à rétablir la confiance entre les forces de l’ordre et la population. Elle dénonce sur France Inter des "rapports délétères qui sont inquiétants". "Il faut entendre les demandes des forces de l’ordre qui disent qu’en termes de moyens humains, de formation, de recrutement et de directive de maintien d’ordre on les met dans des situations de grand danger", lance Sophie Binet.

"Les politiques de maintiens de l’ordre ne sont plus acceptables"

Elle appelle également à "entendre l’avis partagé par des personnes de plus en plus nombreuses qui disent que les politiques de maintien de l’ordre ne sont plus acceptables". Sur franceinfo, Sophie Binet considère qu’"on ne peut pas répondre à la révolte qu’il y a eu dans les quartiers populaires en juillet [après la mort de Nahel à Nanterre] par la politique de la répression". Pour la secrétaire générale de la CGT, les émeutes ont en effet soulevé des "questions importantes sur la situation sociale dans les quartiers populaires, sur l’état des services publics, sur les rapports entre la police et la population".

Sophie Binet assure donc sur France Inter "sortir du dispositif type robocop, avec des gens qui débarquent du jour au lendemain dans des quartiers qu’ils ne connaissent pas, avec des descentes musclées un jour et ensuite on s’en va et on abandonne les populations". La secrétaire générale de la CGT regrette ainsi que dans certains quartiers et certaines villes des populations "se retrouvent livrées à elles-mêmes". "Lorsqu’elles ont besoin d’avoir une police pour les protéger et les défendre, elles ne trouvent personne", ajoute-t-elle


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