Au dixième jour du Siège de Gaza : les données clés d’un énième pogrom de palestinien.nes

lundi 23 octobre 2023.
 

Au 10e jour de l’offensive israélienne, une semaine après l’annonce du Siège de la Bande de Gaza, qui a établi le fait qu’en plus des bombardements sur les bâtiments et les populations civiles, les autorités militaires israéliennes ont totalement fermé l’enclave en empêchant les entrées d’eau, de nourriture et d’essence après avoir bloqué l’accès à l’électricité. Cette décision s’est appuyée sur le fait que le ministre israélien de la défense considère les gazaouis comme des « animaux » et qu’il fallait les traiter « en conséquence ».

Les frappes aériennes et les tir d’artillerie se sont donc enchaîné continuellement pendant 10 jours sur cette enclave côtière, dont la population vit déjà sous blocus, aérien, terrestre et naval depuis 16 ans. Les frappes sont toujours en cours, mais à l’heure où l’armée israélienne s’apprête à déclencher une incursion terrestre dans ce territoire peuplé par 2,3 Millions d’habitant.es, il semble nécessaire de rappeler en quoi l’agression en quoi le massacre en cours dans la Bande Gaza relève d’une catastrophe humaine et humanitaire inédite. Tout cela dans le silence assourdissant d’une partie conséquente de la communauté internationale.

DONNÉES CLÉS

Depuis le 7 octobre 2023, les bombardements sur la population gazaouie ont déjà causé la mort de 2750 palestinien.nes, parmi lesquel.les 1033 enfants. 9714 personnes ont été blessé.es et les autorités sanitaires évoquent un millier de personnes encore sous les décombres des frappes aériennes.Au-delà des personnes tué.es, il convient de rappeler que plus d’un million de personnes ont été victimes de déplacement forcé.

400 000 ont trouvé refuge dans les établissements scolaires de l’UNRWA, l’agence de l’ONU consacrée aux réfugié.es palestinien.nes. Ces centaines de milliers de palestinien.nes vivent une nouvelle expulsion massive de leur propre terre. En effet, près de 70% de la population gazaouie est arrivée à Gaza au cours des drames de 1948, connus sous le nom de « Nakba » au cours duquel des milliers de palestinien.nes ont été tué.es et plus de 700 000 ont été expulsé.es.

BOMBES AU PHOSPHORE BLANC

Autre donnée clé qui doit être mentionnée, les bombardements israéliens au phosphore blanc sur des zones civiles. Au cours des dix derniers jours, de nombreuses ONG de Droits Humains locales ont dénoncé l’utilisation du phosphore blanc dans de nombreuses frappes israéliennes.

Au cours des derniers jours Human Rights Watch et Amnesty International ont mené des enquêtes et confirmé cette accusation.

Déclaration d’Amnesty International

Nos enquêtes révèlent que l’armée israélienne qui frappe Gaza est équipée d’obus d’artillerie au phosphore blanc.

Le phosphore blanc ne devrait JAMAIS être utilisé dans les zones civiles.

L’ethnocide des Palestiniens, qui n’a jamais cessé, redouble d’intensité

3 731 bâtiments résidentiels, dont 10 500 logements, ont été entièrement démolis par l’armée israélienne, tandis qu’environ 10 000 logements ont été partiellement endommagés. 7 100 d’entre eux sont désormais inhabitables.Dans le même temps, et profitant du fait que la focalisation médiatique soit concentrée sur la Bande de Gaza, l’armée israélienne et les groupes de colons armés ont tué 58 palestinien.nes en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupée. 1200 personnes ont été sérieusement blessé.es dans ces attaques. Ces tueries se sont déroulées dans tous les gouvernorats de Palestine.Au cours des dix derniers jours, il n’y a pas une région de Palestine qui n’ait connu d’attaque militaire, de manifestation réprimée dans le sang ou d’attaques de commandos de colons armés. Huit des 58 victimes sont tombées sous les balles des colons. Quatre à Qusra lors d’une attaque de terreur d’un groupe de colons équipés de mitraillettes, puis deux de plus lorsque ce même groupe à tiré dans la foule réunie pour les funérailles des quatre premiers. Une femme a aussi été tuée lorsque des colons ont criblé de balles sont véhicule. Enfin un homme a été kidnappé par des colons à Jéricho le 13 octobre 2023. Les habitant.es du camp de réfugié.es Aqbat Jaber ont découvert son corps sans vie le lendemain.


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