À Londres, plus de 350 000 personnes ont défilé pour exiger la paix. En France, certaines manifestations se sont déroulées malgré des interdictions politiques et la répression, d’autres ont été autorisées.

Le 12 octobre, Gérald Darmanin avait ordonné aux préfets d’interdire toutes les manifestations en soutien au peuple palestinien, sous des motifs de « troubles à l’ordre public ». Le 26 octobre, le préfet de Paris, Laurent Nunez, a révélé toute la portée politique de ces interdictions en déclarant que ces interdictions n’avaient pas un lien avec « une question de maintien de l’ordre » mais étaient fondées sur un « critère immatériel et moral ».

Des propos gravissimes annonciateurs du pire en ce qu’un jugement « moral » revienne à une décision entièrement entre les mains de l’Élysée, qui décide, seul, de ce qui en relève ou non. Au total, comme de nombreuses manifestations, celle prévue samedi à Paris a bien été interdite sous ce prétexte « moral », ce qui n’a pas empêché des milliers de personnes de braver l’interdit « moral » pour défendre la cause de la paix.

La réponse du pouvoir a été sans appel : plus de 1487 manifestants ont été verbalisés à hauteur de 135 euros avec comme seule faute, d’avoir été présents pour défendre la paix. Plus tôt dans la semaine, mercredi, le Conseil d’État avait pourtant jugé qu’ « aucune interdiction ne peut être fondée uniquement sur ce télégramme (NDLR : la déclaration de Darmanin) ou sur le seul fait que la manifestation vise à soutenir la population palestinienne », une décision totalement ignorée des autorités. Malgré les interdictions et l’intensité de la répression, des millions de personnes sont descendus dans les rues ce weekend, en France et aux quatre coins du globe, pour demander la paix et le cessez-le-feu. Notre article.

28-29 octobre : les peuples de la paix manifestent partout dans le monde pour demander un cessez-le-feu entre Israël et la Palestine