Les premières victimes du conflit au Moyen-Orient, ce sont les enfants. Des avalanches de chiffres et d’images qui nous parviennent depuis le 7 octobre 2023, s’il ne fallait retenir qu’une chose, c’est le sort promis aux enfants palestiniens et israéliens. D’un côté, des dizaines d’enfants israéliens tués, pris et retenus comme otages. De l’autre, des milliers d’enfants palestiniens tués, à Gaza, et des dizaines d’autres, en Cisjordanie. Des vies d’enfants arrachées, condamnées à vivre sans toit ni famille. De chaque côté, des victimes de la colonisation et du terrorisme.

Les enfants israéliens et palestiniens ne sont pas des victimes collatérales. Ils naissent pour servir les intérêts des deux camps. Les enfants sont victimes de projets politiques qui souhaiteraient les voir grandir dans la haine viscérale de l’autre, gardiens d’une histoire, à la fois geôliers et prisonniers d’une guerre qui n’en finirait jamais. Ici, on aimerait les voir grandir pour accroître la communauté et espérer, un jour, gagner la bataille quantitative. Là, on aimerait les élever pour élargir le cercle d’une armée puissante, perpétuant les exactions, entretenant la colonisation.

L’intérêt supérieur de l’enfant est piétiné. Les droits fondamentaux sont mis de côté. La montée de tension inédite, la violence qui déferle depuis le 7 octobre 2023, met cela en lumière : la guerre déchire, broie, tue les vies que nous devrions collectivement protéger, les vies des enfants.

Les chiffres de l’Unicef sont insupportables. Le 14 novembre 2023, l’organisation faisait état de 33 enfants tués en Israël et 30 enfants encore retenus en otage. Dans la bande de Gaza, 4 609 enfants morts, 8 663 enfants blessés, 1 500 portés disparus. En Cisjordanie, 40 enfants morts. Des centaines de milliers d’enfants, à Gaza, sont privés d’eau, de secours, d’école. Des vies sont brisées des morts autour d’eux. Le déferlement de bombes, sur les têtes des enfants palestiniens, créera des conséquences de long terme. Les situations de stress, traumatiques, induiront des comportements sur la génération qui suit.

Les enfants doivent être protégés inconditionnellement. Réclamer la libération des enfants otages tout de suite et le cessez-le-feu maintenant, d’un seul souffle, sans sourciller, doit être la revendication qui unit, qui réunit. Les enfants ont besoin de la communauté internationale, de leur univocité. Leurs droits à être soignés, instruits, secourus doivent être rappelés et respectés. Marchons en hommage aux enfants morts de l’abjection du gouvernement israélien, manifestons pour défendre les droits des enfants otages d’un Hamas répugnant, avançons groupés pour défendre les droits des enfants à vivre en paix et en sécurité.