Au Sri Lanka, crise politique et paix en suspens – Un Etat « de facto » pour les Tigres tamouls

vendredi 15 juillet 2005.
 

Au Sri Lanka, la difficile cohabitation de la présidente Chandrika Kumaratunga avec le gouvernement, qu’elle accuse de faire trop de concessions aux rebelles tamouls, a rebondi le 14 janvier après la décision unilatérale de Mme Kumaratunga de prolonger son mandat d’un an. Ce chaos politique gèle le processus de paix avec une guérilla qui, si elle a renoncé à un Etat séparé, inquiète par son autoritarisme.

Le 27 novembre 2003, comme tous les ans, Batticaloa, ville tamoule située sur la côte est du Sri Lanka, célèbre le « jour des héros » : la mémoire des 17 000 guérilleros des Tigres de libération de l’Eelam [1] tamoul (LTTE) tués en vingt ans de combats. Mais, cette année, la commémoration a un caractère quasi officiel : légalisés, les séparatistes ont couvert la ville de drapeaux des LTTE et dressé un chapiteau exposant les photos des milliers de « martyrs » de la région. L’armée sri-lankaise patrouille donc au milieu d’un décorum à la gloire de ses ennemis. Aucune tension : de jeunes soldats, sans armes, font même leur marché. Processus de paix oblige, chacun semble tout faire pour que cette journée se déroule sans incidents.

Depuis 1983, les Tamouls hindouistes du Nord-Est – 18 % de la population – sont en guerre contre l’Etat central, dominé par les Cinghalais bouddhistes [2]. Choyés par le colonisateur britannique au nom du principe « diviser pour régner », les Tamouls se sont retrouvés, lors de l’indépendance, en 1948, dans la position inconfortable d’une minorité ayant profité d’une occupation étrangère. Dans les années 1950 et 1960, les gouvernements cinghalais ont multiplié envers eux les politiques discriminatoires, notamment linguistiques.

Leurs revendications fédéralistes restant sans réponse, les Tamouls basculent dans le séparatisme. En 1975, le maire de Jaffna est abattu par un militant de 20 ans, Velupillai Prabhakaran, fondateur des LTTE. Les groupes armés tamouls s’entraînent en Inde ; New Delhi entend faire payer à Colombo son pro-américanisme. Le conflit prend toute son ampleur en juillet 1983 : en réaction à une embuscade des LTTE, les extrémistes cinghalais se livrent à des pogroms. Des milliers de Tamouls prennent le maquis. Les massacres de civils se multiplient de part et d’autre, tandis que, au sein du camp tamoul, les LTTE déciment leurs rivaux.

Le conflit s’internationalise en 1987. Le gouvernement indien de Rajiv Gandhi multiplie les tentatives de médiation. Mais, pour donner toute latitude à la répression au sud d’une insurrection de l’extrême gauche cinghalaise [3], Colombo autorise le déploiement dans le Nord-Est d’un corps expéditionnaire indien, la Force indienne de maintien de la paix (IPKF). Contrairement aux autres groupes tamouls, le LTTE refuse de remettre ses armes aux Indiens et combat ses anciens mentors – Rajiv Gandhi sera tué à Madras par les LTTE le 21 mai 1991. Harcelée, l’IPKF s’est retirée en 1990. Depuis lors, la guerre de maquis entre les LTTE et l’armée a fait 60 000 morts et 11 000 disparus ; les rares tentatives de dialogue ont échoué.

En ce « jour des héros », Batticaloa se vide : les Tamouls se rassemblent vers l’arrière-pays contrôlé par la guérilla. Un flot de véhicules franchit un dernier check-point, puis s’entasse en un vaste embouteillage entre les champs de mines. « Avant le cessez-le-feu, il était impossible de venir ici honorer nos morts », notent les Tamouls. Au bout de la piste apparaît le gigantesque cimetière de Theravai : entourées d’un étang artificiel, des milliers de tombes disposées en étoile, avec au centre des statues de guérilleros. Chaque stèle porte le nom et la date de décès du combattant, mais aucune date de naissance. Ce qui n’est guère surprenant, vu le recours massif des LTTE aux enfants-soldats.

Des dizaines de milliers de personnes se pressent entre les tombes. Ici, une mère ou une veuve hurle son chagrin. Là, armés de fusils d’assaut, des tigres, hommes et femmes, canalisent la foule compacte, et parfois vole un coup de crosse. Au crépuscule, une torche est allumée sur chaque tombe, éclairant l’ensemble. L’effet, saisissant, rappelle les communions martiales des Etats totalitaires.

Quand ils évoquent les LTTE, beaucoup de Tamouls disent « notre armée », ou « notre gouvernement ». Et quand on les interpelle sur les méthodes du mouvement – les enfants-soldats, les massacres de civils, etc. – la même réponse fuse, parfois accompagnée d’un soupir dénotant une prise de distance silencieuse : « Sans les LTTE, l’armée et les Cinghalais nous auraient tous massacrés. » Face aux discriminations et aux tueries, les tigres sont devenus pour les Tamouls une sorte de Léviathan [4] : une force dictatoriale à laquelle ils ont confié leur sécurité collective et leur émancipation en tant que peuple, mais en abdiquant leur liberté individuelle. « Les tigres peuvent compter sur un très large soutien, observe un membre occidental d’une organisation humanitaire. Leur emprise sur la vie sociale est considérable : au moindre problème, les gens font appel à eux. Ils sont omniprésents et omnipotents, lèvent des impôts, réquisitionnent des véhicules et de la main-d’œuvre. Evidemment, refuser ne viendrait à l’idée de personne. »

Les Tamouls expriment de la reconnaissance envers les tigres : « Grâce à eux, nous aurons notre Eelam », entend-on souvent. Depuis février 2002, les LTTE et Colombo respectent un cessez-le-feu émaillé de rares accrocs. « Le processus est solide, confirme un diplomate européen. Personne ne songe à l’emporter militairement, la population est lassée de la guerre, l’ancien jusqu’au-boutiste Prabhakaran a troqué l’indépendance pour le fédéralisme, et la communauté internationale est au chevet du pays. » En mai 2003, à Tokyo, les donateurs internationaux ont conditionné une aide de 4,5 milliards de dollars à une sortie négociée du conflit. Pilotée par la Norvège, une mission scandinave de surveillance du cessez-le-feu, la Sri Lanka Monitoring Mission (SLMM), quadrille le pays. « Chaque camp veut que le cessez-le-feu fonctionne, observe M. Magnus Karlsson, chef suédois de la mission navale de la SLMM à Jaffna. Mais il reste à négocier un accord définitif. Pour l’instant, les belligérants ont juste ôté le doigt de la détente. »

L’impasse militaire dans laquelle stagnait le conflit explique le cessez-le-feu : « Nous sommes le mouvement de résistance nationale le plus puissant au monde », nous dit, non sans fierté, M. Mahendram Balasingham, un des chefs de la guérilla. Depuis l’humiliation infligée à l’Inde et ses victoires contre l’armée de Colombo, les LTTE sont réputés invincibles. Ils s’appuient sur un réseau international efficace, alimenté par la taxation de la diaspora et par divers trafics [5]. Invité à mourir plutôt qu’à se rendre, chaque tigre porte en collier une capsule de cyanure.

Impitoyable, les LTTE recourent largement à l’attentat-suicide, depuis la kamikaze qui a tué Rajiv Gandhi, en 1991, jusqu’à l’attaque de l’aéroport de Colombo, en 2001. Entre novembre 1999 et avril 2000, leurs contre-offensives victorieuses ont déconcerté les experts. « Il est alors devenu clair que Colombo ne pourrait jamais vaincre militairement les LTTE », écrit un politologue sri-lankais [6]). « Les officiers nous affirment pouvoir battre les tigres, nuance M. Karlsson, mais cette victoire se traduirait par des attentats sans fin et une instabilité chronique. Ils ont conscience qu’une solution pérenne passe par la négociation. »

Le 4 novembre 2003, la présidente Chandrika Kumaratunga (Alliance du peuple [PA], gauche nationaliste) haussait le ton contre le gouvernement de cohabitation du premier ministre Ranil Wickremesinghe (Front national uni [UNF], droite libérale), accusé de trop concéder aux tigres : la présidente a démis de leurs fonctions trois ministres (défense, intérieur et information), décrété l’état d’urgence (mesure qui, au final, n’a pas été appliquée) et suspendu pour deux semaines le Parlement.

Réélue en 2000, Mme Kumaratunga doit composer avec l’UNF, coalition qui a remporté 114 sièges sur 225 aux législatives de décembre 2001 en promettant la paix. Elle-même avait tenté de négocier avec les tigres, en 1994-1995, sans succès. Son coup de force est un refus net des « propositions de paix » présentées le 1er novembre par les LTTE : malgré la conversion affichée des tigres à une solution fédérale, l’Autorité intérimaire d’auto-gouvernement (ISGA), structure qu’ils proposent pour administrer leur Eelam, se pose en Etat indépendant où Colombo n’aurait aucun contrôle ; cela est inacceptable pour la majorité des Cinghalais, perplexes devant ce qui est souvent vécu comme une reddition face au « terrorisme ».

Deux tiers des Cinghalais sont opposés à l’actuel processus de paix, soutenu en revanche par 90 % des Tamouls [7]. « Beaucoup de Cinghalais sont amers, observe M. Kethesh Logonathan, directeur de recherche au Centre pour les alternatives politiques (CPA), un observatoire de science politique de Colombo. Ils estiment que le gouvernement tente d’apaiser les LTTE en leur livrant un tiers du pays sans contrepartie. Ils craignent une partition de l’île et jugent partiale la communauté internationale. » Ainsi, la visite du représentant de l’Union européenne Chris Patten à M. Prabhakaran, le 26 novembre, jour de l’anniversaire de l’impitoyable chef guérillero, a choqué à Colombo.

Les Cinghalais perçoivent leur île comme le berceau du bouddhisme theravada ; ils se sentent dépositaires d’un héritage culturel, selon eux menacé d’absorption par le monde indien auquel ils lient les Tamouls hindouistes [8]. « Pour la plupart des Cinghalais, les Tamouls sont une minorité, certes jouissant de droits, mais une minorité tout de même, vivant aux côtés de la nation cinghalaise », explique M. Logonathan. Les discriminations passées envers les Tamouls sont souvent appréhendées par les Cinghalais comme un « rééquilibrage » en faveur de la majorité, face à une minorité qu’avait privilégiée le colonisateur, et non comme une politique raciste.

Par sa reprise en main, Mme Kumaratunga a imposé le courant d’opinion nationaliste dans le débat. Au vu des enjeux pour l’avenir du pays, « il était inconcevable que la moitié de la classe politique reste exclue des négociations », estime M. Karlsson. Les Cinghalais doivent définir une position raffermie pour faire front à la gourmandise des tigres. Reste que le processus est grippé : les négociations entre les deux têtes de l’exécutif piétinent, alors qu’une majorité des deux tiers est indispensable au Parlement pour modifier la Constitution, un préalable à tout accord de paix.

Pis, la présidente menace de provoquer des élections anticipées – un désastre pour le processus en l’état actuel de l’opinion cinghalaise. Cherchant à tout prix la stabilisation du stratégique Sri Lanka, île bouddhiste dans un océan Indien perçu comme un lac musulman, les Etats-Unis font pression pour une reprise des pourparlers. Inquiets, les tigres montrent les crocs : « Du fait de la confusion à Colombo, nous ne savons plus avec qui discuter », nous déclare S. P. Tamilselvan. Chef de l’aile politique des LTTE et numéro deux officieux du mouvement, ce trentenaire mutilé au combat se fait menaçant : « Nous sommes pour la paix, mais si la guerre est imposée aux Tamouls, le devoir des LTTE est de les défendre... »

Au sein d’un Sri Lanka fédéral, les tigres devraient accepter la tutelle de Colombo. Concession d’autant plus difficile qu’un Etat « tigre » de facto indépendant existe déjà au nord du pays. Après Vavuniya, passé un dernier poste militaire, le voyageur entre en zone LTTE. A un vaste check-point, baptisé « centre de douane de l’Eelam tamoul », les guérilleros taxent les marchandises venues du Sud. Plus loin se dresse Kilinochchi. Ce bourg ravagé par les combats est la capitale des tigres, avec leur administration et leur police. Des agents en uniforme verbalisent les excès de vitesse, en PV payables à la poste pour éviter toute corruption.

Chef de la police des LTTE, M. Mahendram Balasingham se montre enthousiaste : « Notre police est intègre et applique son propre code pénal. » L’officier en treillis tigré ajoute : « Nous sommes un Etat en expansion. La destruction des structures étatiques ennemies a permis l’extension de nos propres structures. » « Quand nous avons chassé l’armée, raconte S. P. Tamilselvan, nous avons dû établir une administration pour répondre aux besoins des populations. » Le parti unique contrôle celles-ci sans rendre de comptes à Colombo.

Tout au nord de l’île se dresse Jaffna, et sa péninsule. L’ancienne cité prospère des Tamouls, aujourd’hui sous contrôle des gouvernementaux, a été bombardée par l’armée et par les Indiens. Elle est désormais un champ de ruines et de mines. Quadrillé par 30 000 militaires, un tiers de la péninsule est classé « zone de haute sécurité ». Coupée du monde pendant des années, Jaffna revient peu à peu à la vie : 170 000 réfugiés sont déjà rentrés [9] – parfois pour trouver leur maison réquisitionnée par l’armée. Après des années de privations, l’électricité est de retour et les magasins se remplissent.

Signe que les temps changent, des touristes cinghalais viennent en week-end. La population considère l’armée, « les Cinghalais », comme une force d’occupation étrangère – même si elle note une amélioration de leur comportement depuis le cessez-le-feu – et attend son départ. Toutefois, malgré cette présence militaire, les LTTE ont la haute main sur la vie quotidienne, percevant des impôts directs et indirects. L’administration étatique est adoubée par les tigres : certains fonctionnaires veillent même à ce que les taxes aient bien été payées à la guérilla !

Qu’il soit total comme à Kilinochchi, ou partiel comme à Jaffna, le pouvoir des tigres est expéditif. Human Rights Watch et Amnesty International, deux organisations de défense des droits humains, accusent les LTTE de profiter du cessez-le-feu pour tuer leurs opposants ; elles dénoncent l’inaction toute diplomatique des forces de l’ordre et de la SLMM, soucieuses, semble-t-il, de ne pas froisser la guérilla [10]. De cinq à douze meurtres politiques ont lieu chaque mois dans le Nord-Est.

A Jaffna, V. K. Jakan, responsable du Parti démocratique du peuple de l’Eelam (EPDP), nous reçoit dans un bunker. « Depuis le cessez-le-feu, cinq de nos cadres ont été tués et vingt autres ont disparu », comptabilise l’ex-député. Certes, le Parti démocratique du peuple lui-même n’a pas les mains blanches. Mais l’attitude des LTTE à son égard augure mal de l’avenir de la liberté d’expression. D’autres partis, comme le Front de libération uni tamoul (TULF) et l’Organisation de libération de l’Eelam tamoul (TELO), ont fait allégeance aux tigres, reconnaissant en eux « les seuls représentants des Tamouls ». Plus par peur que par conviction : « Il n’y a pas d’alternative pour le peuple tamoul, explique sous couvert d’anonymat un responsable du TELO, justifiant ce ralliement. Les tigres ont massacré les combattants du TELO en 1986. Et si je dis un mot contre eux en public, je suis mort. »

Les troubles les plus sérieux ont lieu dans l’Est, à Batticaloa et Trincomalee. Dans cette région revendiquée par les LTTE, les musulmans (7 % des Sri-Lankais) constituent par endroits la majorité de la population. De langue tamoule mais se considérant d’abord comme musulmane, cette minorité influente, souvent composée de commerçants, parfois d’usuriers, est relativement aisée. Les Tamouls proches des LTTE l’accusent d’« avoir profité de la guerre et d’informer l’armée ». Régulièrement, des musulmans sont assassinés. Ainsi, à la fin de novembre 2003, à Kinniya, dans la baie de Trincomalee, les corps mutilés de trois paysans ont été retrouvés près d’un camp des LTTE.

Terrifiées, des centaines de familles ont fui les lieux, tandis que l’armée instaurait un couvre-feu. Chasser la population musulmane de la convoitée Trincomalee, un des meilleurs ports naturels d’Asie, est à l’évidence le but des tueurs. A Kattan Kudy, près de Batticaloa, les cheikhs nous reçoivent non loin d’une mosquée où, en 1990, les tigres ont massacré 103 musulmans en prière : « Nous pouvons difficilement croire les LTTE quand ils affirment qu’ils respecteront nos droits. Vivre sous leur férule nous est impensable », déclare un de leurs porte-parole sous couvert d’anonymat.

Via son parti, le Congrès des musulmans du Sri Lanka (SLMC), membre de la coalition gouvernementale, cette minorité exige sa place dans les négociations. « Nous demandons une entité politique séparée au sein d’un système décentralisé, comme cela existe à Pondichéry. » Et de conclure : « L’avenir de ce pays est dans le fédéralisme, pas dans la purification ethnique. »

Le Sri Lanka esquisse les premiers pas d’un long chemin de recherche de la paix. S’il parvient à son terme, les LTTE gouverneront un Eelam qu’ils contrôlent de facto. Le mouvement de guérilla traîne un lourd passif de violations des droits humains, passif que la communauté internationale est prête à éponger pourvu qu’une relative stabilité permette d’investir dans un pays au potentiel convoité. Néanmoins, nombre d’observateurs parient sur une évolution à moyen terme des LTTE, de par l’influence combinée de la diaspora tamoule – que vingt ans d’exil ont habituée à la démocratie occidentale – et de dirigeants pragmatiques, de plus en plus politiques et de moins en moins guérilleros. GOUVERNEUR Cédric Notes

[1] Pays.

[2] Il est à noter qu’une minorité de Cinghalais comme de Tamouls sont chrétiens, et que les catholiques sont nombreux chez les LTTE. Sur l’histoire du conflit, lire Eric Meyer, Sri Lanka entre particularisme et mondialisation, La Documentation française, Paris, 2001.

[3] L’insurrection du Front de libération du peuple (JVP) et sa répression ont sans doute fait 30 000 morts entre 1987 et 1989.

[4] Le philosophe écossais Thomas Hobbes (1588-1679) définit le Léviathan comme un Etat fort auquel les hommes abandonnent leur liberté pour assurer leur sécurité.

[5] Les LTTE disposent même d’une flotte de cargos. Lire Peter Chalk, LTTE, International Organization and Operations, Commentary n° 77, analyse pour les services de sécurité canadiens, mars 2000.

[6] Narayan Swamy, Tigers of Lanka, Vijitha Yapa Publications, Colombo, 2003 (édition mise à jour).

[7] Enquête d’opinion publiée en décembre 2003 par le Centre pour les alternatives politiques, Colombo.

[8] Sur le nationalisme cinghalais, lire Eric Meyer, op. cit.

[9] Selon le Haut-Commissariat aux réfugiés, sur 800 000 réfugiés internes, 300 000 sont rentrés chez eux depuis le cessez-le-feu. La péninsule de Jaffna compte 600 000 habitants, mais sa population devrait être de 900 000 personnes.

[10] Communiqué de presse de Human Rights Watch et Amnesty International, 7 août 2003.

* Paru dans Le Monde diplomatique – Édition imprimée — février 2004


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