Lutte ouvrière cherche à nouer des alliances avec la gauche pour les prochaines municipales

samedi 17 novembre 2007.
 

Pas vraiment une gauche plurielle. Mais plutôt un front pluriel contre l’UMP, et franchement inédit : Lutte ouvrière n’exclut pas des alliances avec la gauche et notamment avec le PS pour les prochaines municipales, raconte le Parisien.

« Dans le contexte d’offensive brutale de la droite et du grand patronat, nous serions ouverts à l’idée de participer à une liste commune avec d’autres forces de gauche (...) Notre participation sur votre liste pourrait peut-être contribuer à la reconquête de la municipalité », écrit ainsi Arlette Laguiller à Danielle Bousquet, tête de liste socialiste à Saint-Brieuc, pour les municipales.

D’autres alliances sont envisagées à Lorient ou à Angers. « Il n’y pas de consigne générale, chaque structure locale de LO discute au cas par cas, selon les villes et en fonction de la réalité sur le terrain, avec l’ensemble de la gauche », précise la porte-parole du parti trotskiste, qui participait en mai à sa dernière élection présidentielle.

« Ce qu’on ne veut pas c’est nuire à la gauche dans les endroits où elle est fragile, ni nuire au PCF là où le PS veut lui prendre la mairie. » « En même temps on prépare nos listes [en 2001 LO était présente dans une centaine de villes] mais cela n’exclut pas qu’ici ou là on puisse faire des alliances avec d’autres », notamment le PS, le PCF ou la LCR, souligne-t-elle.

Reste que ces alliances seraient complètement inédites. Oublié, le PS complice « du grand capital », la realpolitik prend le dessus, à un moment où le parti cherche une assise populaire. Mais, souligne Arlette Laguiller, LO reste attachée à ses « fondamentaux » : « on a l’habitude des aléas électoraux, on a les yeux tournés vers l’avenir et le renforcement de notre parti », affirme-t-elle.

Un renforcement qui exclut donc tout rapprochement avec la Ligue communiste révolutionnaire, un temps envisagé. LO a rejeté jeudi la proposition d’Olivier Besancenot de créer un nouveau parti anticapitaliste ; « On tient à garder nos bases programmatiques politiques - le marxisme, le communisme, le trotskisme, insiste Arlette Laguiller. On n’est pas prêts du tout à renier tout cela. » Le rapprochement, oui. La fusion, non.


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