1% des foyers fiscaux français possèdent 96% des dividendes

lundi 20 mai 2024.
 

Taxer les dividendes pour combler le déficit causé par sa propre politique ? Hors de question pour Bruno Le Maire, allergique à toute nouvelle taxe dans notre pays, même concentrée sur une partie infime de la population. Pour résorber le déficit, le locataire de Bercy préfère une bonne vielle recette : une cure d’austérité. 50 milliards d’économies à venir sur 2 ans. Le pire est à venir. Puisque le Parlement n’a pas eu voix au chapitre à ce sujet, les insoumis ont lancé un ultimatum à l’exécutif : pas de projet de loi de finances rectificative d’ici au 30 mai, motion de censure déposée contre le gouvernement.

Pourquoi pas les dividendes alors ? En effet, 96% d’entre eux ne concernent qu’1% des foyers fiscaux, dont on peut raisonnablement penser qu’ils se situent parmi les plus riches. En instaurant une telle taxe, Bruno Le Maire ferait payer une partie de la population qui, elle, n’a pas à se demander si le frigo sera rempli dès le 5 de chaque mois. Le tout, selon un principe très simple : la contribution de chacun au trésor public selon ses besoins. Qu’attend-on pour taxer les dividendes ? Notre brève.

La quasi-totalité des dividendes sont accaparés par les 1% des Français les plus riches

1% des foyers fiscaux français concentrent 96% des dividendes, dont on peut raisonnablement penser qu’ils se situent parmi les plus riches de notre pays. En effet, en 2021, 400 000 foyers fiscaux sur 40 millions concentraient 96% des dividendes versés. Des chiffres tout droit sorti de France Stratégie, un organisme rattaché à Matignon et mis en circulation par l’ONG Oxfam. Une fois ce constat posé, le mythe de l’actionnaire salarié ardemment rabâché par le gouvernement pour ne pas mettre en place une telle taxe tombe à l’eau.

Mieux, 0,01% des foyers fiscaux français captent à eux seuls… un tiers d’entre eux. Soit 4 000 foyers fiscaux perçoivent chacun plus d’un million d’euros. Sacré pactole, n’est-ce pas ? Pourquoi une telle concentration ? Un responsable : Emmanuel Macron et sa politique économique, notamment la « flat tax », qui concerne les revenus du capital, les dividendes et les intérêts.

La mise en place de cette « flat tax » a fait augmenter le versement de dividendes. D’autant qu’en 2023, le CAC 40 a explosé ses milliards de dividendes distribués à ses actionnaires : 67,8 milliards. Sans parler des super-profits réalisés par ces multinationales : 153,6 milliards de bénéfices en 2023. De l’argent, il y en a. Il suffit de se baisser pour le ramasser. Qu’attend-on pour taxer les super-profits et les super-dividendes ?


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