Les frappes d’Israël se poursuivent à Gaza, les civils tentent de fuir Rafah

vendredi 17 mai 2024.
 

Dans un dernier bilan, le ministère de la Santé du Hamas vient d’annoncer 35 173 morts et plus de 79 000 blessés depuis le début de la guerre, et au moins 82 morts supplémentaires dans les dernières 24 heures. Même si ces chiffres sont difficilement vérifiables de manière indépendante, une chose est certaine, l’armée israélienne a multiplié ces dernières heures et en particulier tôt ce mardi, les frappes aériennes dans l’ensemble de la bande de Gaza.

Ce mardi matin, selon des témoins et des correspondants de l’AFP, les frappes aériennes ont visé plusieurs cibles. La défense civile palestinienne a notamment dénombré au moins huit morts dans un bombardement sur un immeuble du camp de Toussera (centre).

360 000 civils ont quitté Rafah

Ces frappes ont aussi visé le secteur de Rafah (sud) où près de 1,4 million de Palestiniens s’entassent. Si la grande majorité de cette population avait trouvé refuge à Rafah pour tenter d’échapper aux frappes et aux combats des derniers mois, une partie d’entre eux désormais fuit désormais cette ville adossée à la frontière fermée de l’Égypte. Le 7 mai, l’armée israélienne a pénétré avec ses chars dans le secteur est de Rafah et pris le point de passage éponyme. Elle a aussi lancé des ordres d’évacuation aux civils. 360 000 civils seraient partis selon l’ONU.

D’autres habitants ont toutefois décidé de rester à Rafah. « Depuis ce matin, je cherche des miches de pain pour nourrir mes enfants, en vain. Mes enfants sont à la rue et je ne sais pas où les emmener. Rafah est une ville fantôme », raconte Mostafa Dib à l’AFP.

Des combats font aussi rage depuis plusieurs jours à Jabaliya et Gaza-Ville (nord), où l’armée a affirmé que le Hamas « tentait de reconstituer ses capacités militaires ».

Pour anéantir le Hamas, Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, juge essentielle une opération à Rafah qu’il considère comme le dernier grand bastion du mouvement islamiste, malgré les craintes de la communauté internationale pour la population civile. Les États-Unis, premier allié d’Israël, s’opposent d’ailleurs à une telle opération, des responsables américains remettant même en cause ces derniers jours la possibilité d’éliminer le mouvement.

« Nous continuons à travailler avec Israël sur une meilleure façon d’assurer la défaite du Hamas partout à Gaza, y compris à Rafah » plutôt « que de voir Israël s’enliser dans une campagne de contre-insurrection qui n’en finit pas », a souligné lundi le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan.

Une situation humanitaire toujours préoccupante

Confrontée à un mouvement de contestation propalestinien sur nombre de campus, l’administration Biden ne considère pas qu’Israël se livre à un « génocide » à Gaza mais appelle à « en faire plus pour assurer la protection des civils », a indiqué la Maison Blanche. Selon le ministère de la Santé du Hamas, le système de soins à Gaza était sur le point de « s’effondrer » faute de carburant pour faire fonctionner les générateurs des hôpitaux et les ambulances. En outre, l’acheminement des aides à Gaza est quasiment bloqué selon l’ONU depuis qu’Israël a fermé la semaine dernière le passage de Rafah, crucial pour l’entrée des convois humanitaires.


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