![]() |
Au troisième tour, André Chassaigne pour le NFP a augmenté le nombre de ses voix, 207, insuffisamment pour l’emporter face à Yaël Braun-Pivet, du camp présidentiel, qui retrouve son fauteuil de la présidence de l’Assemblée avec 220 voix. Troisième candidat encore en lice, le RN Sébastien Chenu a recueilli 141 voix, soit deux voix de moins qu’au tour précédent.
S’exprimant à l’issue du vote, André Chassaigne a salué la « fierté d’avoir mené ce combat uni, d’avoir défendu le programme du NFP avec honnêteté, comme premier groupe de l’Assemblée et comme premier groupe d’opposition ». Il a dénoncé la « combinaison des élus LR alors que les Français voulaient du changement », estimant cela « malsain, voire nauséabond ». Il dénonce un « vote volé aujourd’hui, par une alliance contre nature ».
https://www.youtube.com/watch?v=tVb...
« Au prix d’un accord secret avec LR dont nous découvrirons les contreparties, au prix aussi du contournement de la constitution en faisant voter 17 ministres, la candidate de l’Elysée retrouve le perchoir après 3 défaites successives aux européennes et législatives. Summum du déni démocratique »
« Vous ne pouvez pas être à la fois au gouvernement et à l’Assemblée nationale, a-t-il tonné sur BFMTV. On est dans un régime de séparation des pouvoirs. Ce n’est pas correct. »
Pour elle, la participation des 17 ministres démissionnaires au vote pour élire le président de l’Assemblée nationale « est un problème ». « Quand on gagne avec 13 voix d’écart alors qu’on a 17 personnes qui n’auraient pas dû participer à ce vote et qui y ont participé, on voit bien que c’est compliqué », a réagi ce vendredi sur Franceinfo la secrétaire nationale des écologistes par rapport à la réélection, jeudi soir, de Yaël Braun-Pivet à la tête de l’Assemblée nationale. « Dans la tradition républicaine, ils n’auraient pas dû le faire. L’esprit du texte [de la Constitution] est quand même très clair : on ne peut pas dans la Cinquième République française être en même temps ministre et député. Hé bien, c’est ce qu’ils ont fait »
« Au prix d’un accord secret avec LR dont nous découvrirons les contreparties, a commenté sur X le premier secrétaire du PS, du contournement de la constitution en faisant voter 17 ministres, la candidate de l’Élysée retrouve le perchoir après 3 défaites successives aux européennes et législatives. Summum du déni démocratique ».
Malgré la défiance mutuelle qu’ils se portent, la victoire de Yaël Braun-Pivet est aussi – et surtout ? – celle d’Emmanuel Macron. Le chef de l’État peut se frotter les mains : en scellant, même à l’occasion d’un scrutin interne, l’alliance avec LR dont il rêve depuis le 7 juillet, le camp présidentiel écarte l’hypothèse d’un gouvernement du Nouveau Front populaire (NFP) et se place en pole position pour conserver les manettes de l’exécutif.
Après avoir rappelé que son groupe pronait le ni-ni à l’égard du RN ou de la FI, celle qui est parvenue à se faire réélire à la présidence de l’Assemblée a toutefois ouvert la porte, peu après sa réélection, à une présence de députés du RN dans le bureau de l’Assemblée, l’instance qui organise le travail parlementaire. Elle n’a pas précisé si une vice présidence serait, comme dans la précédente assemblée, réservée au parti d’extrême droite.
Date | Nom | Message |