L’affaiblissement d’Emmanuel Macron après la dissolution ratée fait les affaires de Gabriel Attal et de Gérald Darmanin, impatients de prendre le pouvoir.
La scène se passe samedi dernier à l’Assemblée. Ce 20 juillet, il est aux alentours de 4 heures du matin quand l’ancienne majorité présidentielle réalise enfin qu’elle est devenue minoritaire à l’Assemblée. Déjà défaits dans les urnes aux législatives, les Macronistes prennent la mesure de leur perte de crédit politique. Il aura fallu pour cela le vote pour désigner le restant du bureau, sorte d’organe décisionnaire et disciplinaire de la chambre basse.
Du perchoir, Yaël Braun-Pivet, amère, ne peut que constater ce qui semblait impensable quelques semaines auparavant : la gauche, majoritaire au sein du Bureau de l’Assemblée, va désormais pouvoir imposer sa loi au sein de l’hémicycle. Un coupable est tout désigné, il s’appelle Gabriel Attal.
Le Premier ministre, qui s’est empressé de se faire élire président du groupe macroniste à l’Assemblée dans la foulée de la dissolution, a brillé par son manque de « considération » pour les autres groupes de l’ancienne majorité. « Quand on doit voter, c’est mieux d’être là », grince le président du groupe Modem Marc Fesneau, toujours ministre (démissionnaire) dans le même gouvernement et dont la formation n’a plus aucun représentant dans les instances du Palais Bourbon. « Gaby » n’a pas rencontré ses alliés, notamment le groupe Horizons, depuis la réélection de Yaël Braun-Pivet au perchoir, selon nos informations.
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