Pourquoi la Société Générale, la BNP et le Crédit Agricole « ont les pratiques les plus critiquables », selon 60 millions de consommateurs

vendredi 4 octobre 2024.
 

Sur le social, la transparence et l’environnement, les grandes banques comme BNP Paribas, le Crédit agricole et la Société générale ont « les pratiques les plus critiquables », constate l’association 60 millions de consommateurs, dans une étude publiée jeudi 26 septembre.

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Alors que trois mois plus tôt, l’Humanité révélait que la BNP Paribas avait financé la guerre d’Israël à hauteur de 2 milliards de dollars, une étude de l’association 60 millions de consommateurs épingle cette fois « les grandes banques comme BNP Paribas, le Crédit agricole et la Société générale ». Ces dernières « ont les pratiques les plus critiquables » sur trois thématiques, « le social, la transparence et l’environnement » épingle l’étude, réalisée en partenariat avec les ONG Fair Finance, Oxfam, Profundo, Reclaim Finance et Transparency International France. À l’inverse, « les plus petites, le Crédit coopératif et le Crédit mutuel Arkéa obtiennent de meilleures notes ». Dans quasiment tous les domaines, les notes sont moyennes pour le Crédit Mutuel.

C’est un constat accablant pour ces trois grandes banques françaises qui s’appuie sur l’étude des pratiques des principaux établissements français de l’Hexagone. Les recherches ont été réalisées grâce à plusieurs indicateurs, en matière sociale (frais bancaires, égalité hommes/femmes, écarts de rémunération), de transparence (optimisation fiscale, vigilance au blanchiment et financement du terrorisme) et d’environnement (financement de projets liés aux énergies fossiles, de la déforestation…).

Des pratiques plus dures avec les plus pauvres

Sur les indicateurs de politique tarifaire, la BNP Paribas et la Société générale ont les pratiques les plus dures avec les clients les plus pauvres, note franceinfo. Ainsi, les clients en difficultés financières doivent endurer des règles très strictes en termes de frais de découverts, facturation des lettres d’information compte débiteur…

Ces deux banques sont également très mal notées en termes de parité mais aussi sur les indicateurs liés à l’impact environnemental, comme à leurs choix en termes d’optimisation et de transparence fiscale. 16 % des bénéfices de la Société générale ont ainsi été investis dans des paradis fiscaux.

De plus, en termes d’écarts de salaire entre dirigeants et salariés, la Société générale est particulièrement pointée par les auteurs de l’enquête. Slawomir Krupa, son PDG, perçoit 45 fois la rémunération annuelle moyenne de son personnel.

Des pratiques néfastes qu’elles partagent avec le Crédit Agricole qui s’illustre, par exemple, pour avoir investi 243 millions dans des entreprises responsables de la déforestation. Ces mêmes entreprises ont bénéficié d’un prêt de 2 milliards d’euros par la banque BNP Paribas.

Si l’étude déplore le fait que La Banque postale n’ait pas transmis ou signalé à l’État des opérations en lien avec le blanchiment d’argent ou le financement du terrorisme, ce qui l’a menée à devoir payer une amende de 66 millions d’euros, elle salue les évolutions que cette banque a mises en place depuis l’année 2020.


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