Rennes, Bordeaux, Toulouse… Les files d’aide alimentaire n’ont pas disparu, loin de là. Elles sont remplies d’étudiants. Indispensables pour de nombreux jeunes, sans lesquelles ils ne mangeraient pas à leur faim.
Ces images font le tour des réseaux sociaux. Difficile de croire qu’autant de personnes ont besoin de l’aide alimentaire pour survivre, dans la 7ᵉ puissance économique. En 2024, près de 20 % des étudiants de notre pays ne mangent pas à leur faim.
« Je me sens de plus en plus impuissante. Je n’aurais jamais cru en arriver là, dans cette file d’attente à Rennes, à devoir faire la file pour manger, et des centaines de gens autour de moi sont dans la même situation. On veut simplement vivre normalement, mais on nous met des bâtons dans les roues. Pourquoi Macron a supprimé le repas à 1€ ? Je suis fatiguée de cette maltraitance, je suis tellement fatiguée », témoigne Sarah, 22 ans, au micro de l’Insoumission.
Une réalité sociale gravissime passée sous le tapis par le Gouvernement Le Pen / Macron, trop occupé à faire la chasse aux étrangers et tout ce qui permet la sécurité collective de tous, comme l’Aide médicale d’État. Trop occupé à voler le résultat des élections législatives, le camp présidentiel semble n’avoir que faire de cette situation. Pour cause, c’est sa politique et son absence de mesures qui est en cause. Notre brève.
La précarité étudiante, le résultat de la politique d’Emmanuel Macron
À Rennes, plus de 600 d’entre eux faisaient la queue pour se nourrir à la distribution alimentaire de rentrée. L’insoumission.fr a relayé cette information le 25 septembre dernier. Le même jour, France Bleu Gironde a diffusé une vidéo faisant état d’une distribution alimentaire à Bordeaux. 500 jeunes faisaient la queue dans l’espoir de manger. Des distributions alimentaires sont organisées aussi à Paris, à Bordeaux, mais également dans d’autres villes, où ces actions de solidarité restent discrètes sur les réseaux sociaux.
Une consultation de la Fédération des Associations Générales Étudiantes (FAGE) démontre que 19 % des étudiants ne mangent pas à leur faim. Même son de cloche du côté de l’association d’aide alimentaire Linkee dont le rapport 2024 souligne que 54 % des étudiants bénéficiaires de son action sautent régulièrement un repas (contre 43 % en 2021 et 2022), et que la moitié vit avec moins de 50 € de reste à vivre par mois. Au moins aussi gravissime, les étudiants renoncent à se soigner faute de moyens. Ainsi, le rapport Linkee souligne que 54 % des étudiants interrogés ont dû renoncer à des soins médicaux au cours des 12 derniers mois pour des raisons financières.
Le camp présidentiel a refusé les repas à un euro pour tous les étudiants, une mesure qui en aurait sorti un très grand nombre de la précarité. Le gouvernement s’est aussi opposé à l’allocation d’autonomie jeune proposée par La France insoumise (LFI) pour permettre à chaque étudiant et lycéen fiscalement indépendant de pouvoir vivre au-dessus du seuil de pauvreté. La Contribution à la Vie Étudiante et de Campus (CVEC) a encore augmenté pour atteindre plus de 100 € par an, tandis que les loyers CROUS ont augmenté de 3,5 %. Enfin, la revalorisation des bourses a été suspendue du fait de la dissolution décidée par Emmanuel Macron. Les responsables de cette situation sont à l’Élysée et à Matignon.
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