Emmanuel Macron et la naissance d’Israël

samedi 2 novembre 2024.
 

En quoi les propos du président à propos de la naissance d’Israël ont-ils un intérêt, s’ils sont avérés ? Ils expriment une manière laïque de voir à propos de cet évènement. Il existe bien sûr un autre point de vue. Le point de vue religieux. Il a sa logique. Mais quel est l’intérêt de leur confrontation ? Aucun. Chacun est dans son rôle.

On imagine le président déclarant « Dieu a donné Israël à Moïse qui s’y est rendu après que la mer Rouge se soit ouverte en deux pour le laisser passer » ? Faire d’une vérité religieuse un point de vue politique est ce que nous refusons en France, quelle que soit la religion et le pays dont il est question. Le président français ne peut se référer à autre chose qu’au droit international. Il est donc victime, avec une arrogance particulière j’en conviens, de ce qui nous a été infligé à partir du 7 octobre.

Nous avions décidé, nous les insoumis, d’aborder le problème posé sous l’angle du seul droit international. Nous condamnions les crimes de guerre comme tels, à l’exclusion de tout autre qualificatif. De même pour le génocide ou le Liban envahi. Et cela en prenant pour cible toujours le gouvernement Netanyahu. Et en refusant publiquement et continuellement l’amalgame entre juifs et Israéliens et entre Israéliens et Netanyahu. Tout cela exactement comme nous le faisons pour n’importe quel autre problème de politique internationale. Car dans ce domaine aussi il faut toujours lier les actes que l’on condamne à ceux qui les commettent, sans jamais en généraliser la responsabilité.

À l’heure où le retournement de l’attitude médiatique française qui commence à se distancier du soutien inconditionnel à Netanyahu, il faut savoir plus que jamais garder notre sang-froid politique. Nous continuons à être agressés dans nos réunions sans qu’aucune autorité n’intervienne ni ne sanctionne aucun flagrant délit ? Nous continuons à être insulté par les macronistes partout où ils le peuvent ? Le CRIF nous insulte chaque fois qu’il le peut ? Cependant il ne faut pas renoncer à la force de la raison et de ses arguments. Qu’il s’agisse du droit international ou de la façon de combattre celui qui représente notre pays : la raison ! Elle seule traverse le temps et les circonstances sans s’user comme une émotion. Ou même l’indignation la plus profonde comme c’est le cas.


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