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Démocratie, environnement, droits humains, éthique, paix… tout ce qui a fait l’humanité, tout ce qui a pu être considéré comme progrès et gage de stabilité, suit aujourd’hui un chemin contraire. Trump, et sa non-idéologie, n’est que le nez de clown au milieu de la figure d’une humanité en souffrance. L’individualisme, les coalitions d’intérêts et le communautarisme triomphent. Le chaos métastase.
L’écrivain franco-libanais Amin Maalouf, parce que témoin direct ou indirect de grands événements funestes, parlait en 2010 du « dérèglement du monde » 1 et de l’épuisement de nos civilisations (en particulier occidentale et arabe). « Ce qui se déroule sous nos yeux en ce début de siècle n’est pas une turbulence ordinaire. Pour le monde globalisé né des décombres de la Guerre froide, c’est peut-être la turbulence fondatrice, celle qui secouera nos consciences et nos intelligences pour que nous sortions enfin d’une trop longue Préhistoire ; mais elle pourrait aussi se révéler destructrice, désintégratrice, et préluder à une pénible régression. » 2 Quinze ans après, il faut bien se rendre à l’évidence : c’est le dernier présage qui se réalise. Constat qu’il corroborait en 2020 en publiant Le naufrage des civilisations, 3 entérinant cette funeste intuition muée en prédiction. Un naufrage que nous pouvons tous constater sur tous les plans : climatique et écologique, géopolitique, éthique, intellectuel, social et économique…
Après les deux grandes boucheries mondiales du XXe siècle et la Shoah, sans oublier de trop nombreuses répliques régionales, Cambodge, Rwanda, Balkans… ; après la chute du Mur d’enceinte d’une des plus grandes dictatures, on aurait aimé croire que les chefs de guerre, les potentats et autres aigris, étaient fatigués de se faire la guerre par l’intermédiaire de leurs peuples, qu’ils se reconvertiraient dans le commerce capitaliste, supposé moins meurtrier. Amin Maalouf lui-même voyait des raisons d’espérer dans le développement économique. Historiquement, nombre de théoriciens ont cautionné et cautionnent encore, sans vraiment le justifier, le capitalisme comme générateur d’une pacification par le marché et du développement d’un libéralisme démocratique. Le philosophe américain John Rawls (1921-2002) était de ceux-là, expliquant qu’une société qui fait commerce tend à satisfaire ses désirs et qu’elle développe naturellement des vertus pacifistes.3
Cet adage a pu trouver quelques justifications dans l’Histoire, lorsque les ressources étaient abondantes au regard de la démographie et d’une demande essentiellement réduite aux élites. Ce qui n’a pas empêché les grandes razzias de la colonisation et l’esclavage. Aujourd’hui, le capitalisme moderne et technologique a mondialisé le marché d’une population qui est décuplée et rendue addicte à la consommation de biens illusoires. Parallèlement, les ressources (minerais, bois, eau…) se réduisent comme peau de chagrin. Nous sommes dans un moment de grande turbulence, comme évoqué par Maalouf, où les sociétés commerciales de Rawls vont s’affronter pour accaparer ces ressources vitales pour leur moteur économique. Les offensives impérialistes de Poutine (Ukraine, Afrique…), de Xi Jinping (Mer de Chine, Afrique…) et désormais de Trump (Canada, Groenland…) n’ont d’autre justification que celle-là. Le marché n’est plus pacificateur mais générateur de conflits.
Trump symbolise à lui seul toutes les régressions
Illustration 2Agrandir l’image : Illustration 2 © IoSonoUnaFoto Et il entraîne une régression dans de nombreux autres domaines des relations humaines. L’éthique et le droit sont piétinés non seulement par les puissants autocrates cités, mais par tous les despotes et autocrates qui se multiplient comme les petits pains de la Bible. L’arrivée de vagues brunes dans nos démocraties malades ne peut que corrompre un peu plus une situation qui se dégrade. Comme ses alter ego, ivres d’un pouvoir étatique autoritaire, Donald Trump réunit toutes les régressions citées plus haut. Il foule ostensiblement et rageusement du talon l’éthique et le droit (ne parlons pas d’humanisme) dans ses premières décisions. Les minorités de genre sont effacées d’un trait de marqueur de la société américaine. Il rompt tous les liens de solidarité avec le reste de l’humanité (OMS, Commission des droits de l’homme de l’ONU, aide humanitaire et au développement…). Il bannit tous les migrants de son territoire, claque la porte aux réfugiés, se replie sur une Amérique great again, oubliant délibérément que l’état moderne américain s’est bâti sur les migrations et sur la colonisation brutale des peuples natifs d’Amérique. Un repli derrière ses frontières sans pour autant délaisser un rôle de gendarme musclé du monde. Il annonce vouloir pratiquer le nettoyage ethnique sur la terre de Palestine, « de tout simplement faire le ménage » afin d’y planter des casinos et des résidences de luxe sur les tombes encore sanglantes et fumantes de dizaines de milliers de civils palestiniens. Sans pour autant montrer une empathie débordante pour les otages du Hamas et leurs familles. Le ministre de la Défense israëlien, Israël Katz, se pose déjà en agent de voyage sans retour pour le peuple palestinien. Issu de la droite la plus radicale du Likoud, le parti de Netanyahou, fervent activiste dans la colonisation des territoires palestiniens, il vient d’annoncer organiser les voies d’un exode contraint pour plus de deux millions de Gazaouis auxquels Netanyahou et ses alliés suprémacistes juifs ajouteraient bien les 2,8 millions de Palestiniens de Cisjordanie, territoire déjà colonisé par au moins un demi-million de colons israéliens et dans lequel il a demandé lui aussi à faire le ménage. Cela a tout d’un récit biblique ou coranique avec son lot de martyrs. Dans le même oukase, Trump veut faite de la bande de Gaza une « propriété » américaine, comme le Groenland. Rien d’étonnant chez ce businessman, la propriété étant l’acmé du capitalisme digne d’être défendue par les armes. C’est le pouvoir d’un capitaliste pur et surtout dur qui dirige ici l’état le plus puissant de la planète et qui bafoue le droit international et ses fragiles équilibres en passant des deals sonnant et trébuchant.
Épuisement civilisationnel
La régression démocratique est le témoin sensible de cet épuisement civilisationnel dont parle Amin Maalouf. La corruption capitaliste, l’abandon de la politique à des professionnels et son corollaire, le régime des partis, ont confisqué le pouvoir populaire, les gouvernements successifs ne cessant de renforcer leur emprise sur des peuples anesthésiés : surveillance généralisée, fragilisation d’un citoyen numéroté, criminalisation du militantisme, répression militarisée des manifestations… Les élections sont de plus en plus verrouillées par la politique professionnelle, polluées par les propagandes intérieure et extérieure qui utilisent la puissance de l’intelligence artificielle. Selon un rapport de l’University college London de 2024, les deepfakes (vidéos générées par IA) et autres techniques de manipulation audiovisuelle sont un risque majeur sur les élections, la fraude et même la confiance dans les institutions. Un outil de choix pour les dérives autoritaires qui se répandent comme une maladie infectieuse, sclérosant les processus démocratiques et les engagements populaires. Le progrès est seulement pour des élites qui usent désormais de l’ingénierie sociale, gardienne d’un conservatisme dominant : « l’ingénierie politico-sociale consiste ni plus ni moins que dans un travail de programmation et de conditionnement des comportements, ou plutôt de reprogrammation et de reconditionnement, puisque l’on ne part jamais d’une tabula rasa, mais toujours d’une culture déjà donnée […] » analyse le Comité invisible dans son ouvrage, Gouverner par le chaos.5
D’autant plus inquiétant si ces outils sont couplés avec l’accès à la multitude de fichiers de données personnelles, institutionnels ou privés, et à une arrivée au pouvoir d’un régime autoritaire. Ses chiens d’attaque, de jeunes loups du numérique, sèment la terreur dans les administrations fédérales. Ils ont en effet accès à d’immenses stocks de données personnelles et sensibles. Plusieurs responsables informatiques témoignent de leur effarement dans un article de The Atlantic, repris par France Inter. Elon Musk vient de se voir refusé par un juge l’accès aux données sensibles de paiement du Trésor américain. Mais pour combien de temps ?
Le conseil de guerre de la confrérie européenne des fascistes en place ou en devenir, qui vient d’avoir lieu à Madrid, révèle leurs hautes ambitions. Tout patriote qu’ils se revendiquent, ils encensent les modèles poutinien et trumpiste.8 Qu’elles détiennent le pouvoir ou en soient co-gérantes avec des droites républicaines aux abois, l’extrême droite s’accorde à l’échelle du continent pour en combattre les fragiles fondements démocratiques. Le fichage général des populations sera bientôt à leur disposition. Les régimes hongrois, slovaque (et bientôt autrichien) œuvrent ouvertement de l’intérieur à combattre l’idée européenne, après avoir mis en coupe réglée leur pays. L’Italie, la Finlande, les Pays-bas, la Croatie, la Lettonie et maintenant la Belgique, raflent l’argent public européen tout en sapant plus insidieusement les fondements humanistes et sociaux du continent. Avec, il faut le dire, une certaine complaisance, voire une complicité, d’un exécutif européen sans légitimité élective.
Parallèlement, la sécularisation des institutions est sapée par un retour en force des conservatismes religieux, des fous de Dieu, des communautaristes, des ultra-réactionnaires. Pour preuve, l’hystérie de ces derniers dans leur opposition aux programmes d’éducation à la vie affective et sexuelle, alors qu’un enfant est victime d’abus sexuel toutes les trois minutes en France, le plus souvent dans le secret des familles.6 Cinquante-six ans après 1968, le puritanisme religieux revient bruyamment aux affaires. Au point de pétitionner pour faire interdire une loi qui n’existait pas en France, mais chez nos voisins belges.7 Le duo infernal Trump-Musk vient de sabrer tous les budgets et de virer tous les employés qui travaillaient à préserver femmes, enfants et minorités des violences, quelles qu’elles soient. Les ultra-conservateurs fondus de la Bible et du Coran peuvent désormais occuper le terrain de l’éducation et de l’édition aux États-Unis, mais aussi au pays des Droits de l’homme avec nos accros du goupillon que sont Vincent Bolloré et Pierre-Édouard Stérin.
Inégalités et mal-être social
Illustration 3Agrandir l’image : Illustration 3 Chaos © Sebastian Rieger D’un point de vue économique et social, difficile de parler de régression (vers un état antérieur) tant le capitalisme et les technologies ont transformé nos sociétés. Mais il est certain que ces derniers n’ont pas tenu, loin s’en faut, leurs promesses de progrès social et de bien-être. La pauvreté et le malaise social progressent. L’explosion des inégalités est un facteur majeur dans la marée montante des extrêmes droites qui annoncent sans ambage vouloir tordre le cou à la démocratie et à la pluralité. Le capitalisme est lui-même dans une spirale régressive. La concurrence dans la captation des ressources, indispensables à sa survie mais limitées, conduit états et transnationales à la transformer en enjeux stratégiques qu’il faut conquérir à la pointe, non plus des baïonnettes, mais des missiles. Le capitalisme est toujours dans une logique de croissance infinie, tout en prenant conscience des limites terrestres (hormis Musk et ses aficionados) des ressources. Mais au lieu d’y voir une contrainte à les économiser, ils y voient surtout l’urgence d’être les premiers à mettre la main dessus. En attendant, les riches élites se vautrent dans une consanguinité économique et un sécessionnisme social, et s’appuient sur le vent instable de valeurs immatérielles (cryptomonnaies, transactions à haute fréquence, intelligence artificielle, pillage de données personnelles…). Après une mondialisation et un libéralisme débridés durant près de cinquante ans, les frontières se referment, le protectionnisme retrouve les couleurs d’un populisme très années 1930, et va de pair avec le rejet des migrants, légaux ou illégaux. Les nouveaux autocrates s’attaquent aussi au multilatéralisme (autre échec du commerce pacificateur), construit sur les ruines de la seconde guerre mondiale, qui préside aux échanges commerciaux, culturels, juridiques, mais par trop imprévisible et impliquant trop de concessions contraires à leur culture du pouvoir et à leurs visées impérialistes, nécessitant plutôt des deals brutaux à la Trump que des négociations respectueuses des intérêts de chacun.
Sauve-qui-peut face aux bouleversements climatiques
La régression globale la plus alarmante est sans doute celle des conditions d’habitat de l’espèce humaine sur de larges pans de notre planète. Notre environnement devient de plus en plus hostile, non pas par son ensauvagement, comme pour nos ancêtres, mais par notre sabotage systématique de nos conditions de vie. Les pollutions désormais massives et l’emballement climatique compromettent nos vies en commençant par les plus vulnérables. La mutation du climat en une machine infernale, la montée des océans, tuent et vont rendre la vie humaine impossible dans de nombreuses régions. Nous avons atteint en 2024 les fatidiques +1,5 °C qu’il ne fallait surtout pas dépasser sous peine de basculer dans une autre ère, bien plus funeste. L’effondrement de la biodiversité met en danger notre alimentation. Les pollutions massives (plastiques, polluants éternels, pesticides, particules fines…), l’émergence de nouvelles pandémies, le déferlement de drogues de synthèses, etc. mettent en péril notre santé et inversent la progression de l’espérance de vie. Des chercheurs ont été effarés de constater que notre cerveau accumule de plus en plus de microparticules de plastique, soit sept grammes, l’équivalent d’une petite cuillère de plastique.4 Qui osera dire que cela est inoffensif et que cela n’obère pas notre avenir ? Si on sait de mieux en mieux guérir les cancers, les sources de ces cancers se multiplient, deviennent intarissables de par une activité humaine de plus en plus délétère. La santé est devenue un sujet mineur par rapport aux filons de dividendes. Deux ans après son classement comme « cancérogène possible » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), mis en cause par une étude à grande échelle de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), l’aspartame reste autorisé. Même si son incidence sur le nombre de cancers apparaît bien inférieure à l’alcool, au tabac, à l’alimentation ultra transformée, son utilité n’apparaît que pour les industriels et leurs actionnaires. L’alimentation moderne, qui dévalorise les systèmes vivriers des pays émergents, est une autre régression puisque nous nous nourrissons plus de substituts vides de nutriments que de produits bruts et naturels. La contrainte industrielle et financière pousse notre agriculture vers son déclin par l’abandon du lien à une terre vivante. L’agriculture 2, 3 ou 4.0, ne laboure plus qu’un support minéral et est devenue l’auxiliaire des industries mécanique, numérique et chimique, tout en perdant ses agriculteurs et en ubérisant ceux qui s’accrochent. Avec un cerveau truffé au plastique, des organes épicés aux polluants éternels type PFAS, un libre arbitre enfumé par les mirages de la propagande, peut-on croire en une progression de l’humanité vers un avenir riant ?
La grande récession ne serait-elle pas celle de notre intelligence ?
Illustration 4Agrandir l’image : Illustration 4 Formatage algorithmique © John Lester Où sont les progrès que les philosophes des Lumières jugeaient potentiellement illimités comme le pensait Condorcet (1743-1794) ? « La perfectibilité de l’homme est réellement indéfinie […] les progrès de cette perfectibilité, désormais indépendants de toute puissance qui voudrait les arrêter, n’ont d’autre terme que la durée du globe où la nature nous a jetés ».9 C’était une période pendant laquelle l’homme blanc européen se persuadait qu’il découvrait à lui seul les clés de notre monde et qu’il en vaincrait la sauvagerie. Une conception linéaire et cumulative qui veut que le progrès technoscientifique entraîne le progrès économique puis le progrès social. Un mantra pour le capitalisme qui ne s’est jamais vérifié pour une grande partie de l’humanité et qui est remis en cause par les nouveaux philosophes et les sciences sociales. Claude Lévi-Strauss (1908-2009) estimait que si l’aptitude « à triompher des milieux géographiques les plus hostiles » était le signe du progrès, alors les peuples autochtones de l’Arctique « emporteraient la palme ».10 L’Occidental, à l’image des arrogants de la Silicon valley, objectera qu’aller vivre en milieu hostile, de l’Arctique à la planète Mars, est désormais possible avec ses technologies. C’est possible, à condition d’accepter de vivre en boîte de conserve.
Intelligence humaine vs intelligence artificielle
Cette grande régression n’est-elle pas en fait celle de notre intelligence ? À peine émerge-t-il, à l’échelle de la vie sur terre, que nous confions notre intellect aux machines avec le risque qu’il soit perverti, standardisé, transmué. L’« intelligence » artificielle générative (IA), encensée désormais comme la plus grande invention humaine, est en train de piétiner une de nos plus grandes libertés, celle de penser et de créer. Pire, l’IA générerait une pensée consanguine avec toutes les tares que cela suppose. Plus de la moitié des contenus de l’Internet (57 %) serait générée par IA, ceci en moins de trois ans. Sachant qu’elle puise majoritairement ses éléments d’apprentissage (machine learning) sur la Toile, elle va bientôt fonctionner en circuit fermé de la pensée unique, clonant sa propre progéniture numérique, avec tous ses bugs. Sachant également qu’elle est bourrée de préjugés très humains (ou qu’elle se censure en cas de doute) ; qu’elle est imperméable à l’émotion (sinon, elle serait aussi peu fiable qu’un humain lambda) ; qu’elle reste sous la coupe des pouvoirs (censure chinoise sur deepseek, intrusion des services de sécurité ailleurs) ; qu’elle appauvrit le monde artistique en le plagiant ; qu’elle produit des ouvrages au kilomètre aussi insipides que de la malbouffe surgelée (la vente d’ouvrages générés par IA sur Amazon est devenue un bizness) ; qu’elle est par contre un outil de pointe pour les fauteurs de troubles qui veulent intoxiquer les réseaux asociaux avec leur propagande et générer un monde virtuel d’infos aussi réelles qu’un décor en carton pâte de cinéma. Ces machines sont censées apprendre (machine learning) mais la qualité des données qu’elles ingurgitent est loin d’être certifiée. On n’apprend pas la même chose dans une université publique et un séminaire pour calotins. La ruée des capitaux (des centaines de milliards) sur l’IA ne peut que la rendre suspecte. Le doux parfum des dividendes masquera sans doute les questions d’éthique ignorées. La demande insistante des patrons, se disant opprimés par les réglementations, est d’ailleurs de laisser les entreprises innover avant de chercher à réglementer un secteur. Qui peut prétendre aujourd’hui stopper la marche de l’IA pour se poser les bonnes questions avant que cela ne dérape ? On peut constater les efforts déployés, en vain, contre la haine en ligne sur les réseaux asociaux.
L’agitation de plus en plus désordonnée du monde est à la hauteur de l’entropie générée par l’homme. Malgré notre techno-science, notre monde est des plus fragiles. Pour preuve, un petit singe a provoqué (involontairement) ce dimanche une panne de courant générale sur l’ensemble du territoire sri lankais, plus de 21 millions d’habitants.11 La nature « hostile » nous réserve encore quelques surprises !
Yves GUILLERAULT
1. Amin Maalouf, Le dérèglement du monde, éd. Grasset (2009), Livre de poche (2017).
2. Ibid., p. 293.
3. Amin Maalouf, Le naufrage des civilisations, éd. Grasset (2019), Livre de poche (2020).
4. John Rawl, Le droit des gens (1996), éd. Esprit (1998) trad. Bertrand Guillarme.
5. Comité invisible, Gouverner par le chaos, éd. Max Milo, p.23.
6. Rapport de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants,CIIVISE).
7. France 5, La fabrique du mensonge, Éducation à la sexualité, l’école sous pression, en replay.
8. https://www.lemonde.fr/internationa....
9. Nicolas Condorcet, Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain, ouvrage posthume, éd. Flammarion coll. GF (1988) ou sur le site de la BNF, https://gallica.bnf.fr/ark :/btp6k281802.
10. Claude Levi-Strauss, Race et histoire, éd.Gallimard (1987), Folio n°58.
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