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Plus d’1,2 million d’interventions (+24 % par rapport à 2023) pour impayés de factures d’électricité et de gaz ont eu lieu en France en 2024, soit le plus haut du 2019. Une hausse d’impayés inexorable, pour la quatrième année consécutive. Le pallier du million d’interventions pour impayés avait déjà été franchi pour l’année 2023. Dans un nouveau triste bilan, le Médiateur national de l’énergie a recensé 937 000 limitations de puissance d’électricité (+25 % sur un an) et 309 000 interventions de coupure de l’électricité ou du gaz (+16 %). Des chiffres à mettre en lien avec l’explosion des prix des factures d’énergie. Depuis la libéralisation du marché de l’électricité en 2007, les prix ont augmenté de 137 %. Concernant les factures de gaz, Emmanuel Macron avait entériné une hausse de 120 euros pour l’année 2024.
Les prix du gaz vont encore s’alourdir en 2025. Ces prix sont en constante augmentation depuis plusieurs années : la facture pour un ménage a pratiquement doublé depuis le début 2021. En février 2025, un ménage se chauffant avec paiera une facture annuelle de 1608 euros, soit une augmentation de 18,2 % par rapport à février 2024, selon le comparateur Selectra. Les prix augmentent, donc les impayés aussi. Les coupures suivent et humilient ceux qui les subissent. Elles brisent leur quotidien. Elles sont violentes, au sens premier du terme. Les responsables ? Emmanuel Macron et tous ceux qui soutiennent le marché européen de l’énergie. Notre brève.
Depuis la libéralisation de l’électricité, les prix ont augmenté de… 137 %. Le gaz est en perpétuelle augmentation, avec une hausse de près de 20 % en un an. Il ne faut pas s’étonner d’un tel nombre d’impayés. Ceux qui ne paient pas leurs factures ne leur font pas pour s’amuser : ils n’ont matériellement pas les moyens de payer leurs factures. Plus d’un quart des Français avaient du mal à payer leurs factures énergétiques en 2024.
Certains considèrent que ces « mauvais payeurs » profiteraient d’un système qui les protège. Ce, jusqu’à ce que celui-ci ait utilisé toutes les options avant d’enclencher une intervention pour impayés. Mais comment vivre sans énegie ? Dans la même situation, que ferions-nous, surtout avec des enfants ? Userions-nous du mieux qu’on pourrait des derniers Mégawatts qu’il nous reste, avec le risque de ne plus avoir d’énergie ? Ou nous-couperions nous volontairement le courant, pour que nos enfants viennent ensuite nous demander « pourquoi il y a une boite de bougies sur la table ? », mais ce qui éviterait l’humiliation de la coupure totale d’énergie sans prévenir ?
« Je tiens également à rappeler mon opposition par principe aux coupures d’électricité pour impayé, car il s’agit d’un produit de première nécessité. Je propose que soit toujours garantie pour tous une fourniture minimum de courant électrique toute l’année », déclare le médiateur de l’énergie dans un communiqué attaché à son rapport. Pour rappel, les coupures sont aujourd’hui uniquement interdites durant la trêve hivernale, entre le 1ᵉʳ novembre et le 31 mars. « Le gouvernement est en faute ! », fustige la députée LFI Aurélie Trouvé. Cette état de fait rappelle la nécessité d’accélérer profondément la rénovation thermique des bâtiments pour faire baisser la facture des contribuables. En effet, 1 ménage sur 10 vit aujourd’hui dans une passoire thermique.
Lorsque Bruno Le Maire annonce une hausse de 10% des tarifs de l’électricité en 2024, après une hausse de 25% en 2023, tout en refusant de geler les tarifs, le chef de l’État est directement responsable. Lorsque les macronistes soutiennent au Parlement européen la fin des tarifs réglementés et la généralisation de la privatisation de l’électricité, Emmanuel Macron en est aussi responsable. Le groupe de la France Insoumise était alors le seul à avoir combattu cette nouvelle attaque.
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