Plusieurs milliers de manifestants contre l’islamophobie dimanche 11 mai 2025 à Paris

mardi 13 mai 2025.
 

https://www.france24.com/fr/info-en... Source :

"Le racisme, ça commence avec des mots et ça finit comme Aboubakar", clamait une pancarte visible dans le cortège où ont pris place de nombreux représentants de la France Insoumise, dont Jean-Luc Mélenchon, Louis Boyard, Aymeric Caron, Aurélie Trouvé ou Eric Coquerel, a constaté une journaliste de l’AFP.

"Avec la mort d’Aboubakar Cissé, une ligne rouge a été franchie", a estimé Tarek, 44 ans, cadre de production francilien, défilant sous le soleil avec un grand drapeau bleu-blanc-rouge.

Des organisations antiracistes avaient appelé à défiler dans la capitale, où la préfecture de police a compté 3.700 participants et les organisateurs 15.000, et ailleurs en France : ils étaient quelque 400 à Lille, environ 200 à Lyon selon la préfecture, 150 à Marseille selon les organisateurs et la préfecture de police.

Le député LFI Éric Coquerel a déploré une "augmentation de l’islamophobie de manière incontestable, jusqu’à la mort d’Aboubakar Cissé dans une mosquée". "Jamais on ne dira assez la responsabilité du ministre Retailleau qui fusionne droite et extrême droite", a-t-il lancé, assurant à "nos compatriotes de confession musulmane" qu’"on ne lâchera rien".

"L’islamophobie tue, blesse, discrimine, humilie... Stop", pouvait-on lire sur une pancarte à Marseille, où, dans le rassemblement, se trouvaient aussi un prêtre catholique, le père Joseph Sene, 36 ans, "venu soutenir nos frères musulmans", et un pasteur protestant, Bryan Parrish, 63 ans, pour lequel "on peut très bien vivre ensemble".

Les trois premiers mois de l’année ont enregistré une augmentation des actes antimusulmans de 72% par rapport à la période en 2024 avec 79 cas recensés, selon un décompte du ministère de l’Intérieur.

Yassine Benyettou, secrétaire national du collectif RED Jeunes et coorganisateur de la marche, a déploré cette semaine "une peur constante" grandissante dans la communauté musulmane, estimant que la "parole décomplexée" d’une partie de la classe politique alimente un climat antimusulman.

Le meurtre d’Aboubakar Cissé a ravivé un débat autour du terme même d’"islamophobie".

Contre l’islamophobie, le racisme et pour l’unité du peuple, des manifestations partout en France prévues ce 11 mai

Source : https://linsoumission.fr/2025/05/10...

Ce dimanche 11 mai, des manifestations sont prévues partout en France contre l’islamophobie, le racisme et l’unité du peuple. L’écrivaine Annie Ernaux, l’actrice Adèle Haenel, les humoristes Waly Dia et Blanche Gardin ou encore le philosophe Frédéric Lordon y appellent. L’assassinat islamophobe d’Aboubakar Cissé le 25 mars dernier, parce que musulman, est le résultat d’une islamophobie persistante dans notre pays, relayée par l’extrême droite, les médias bollorisés et le gouvernement

Bruno Retailleau, dont l’attitude dans cette affaire a été critiquée à gauche et par des proches de la victime, a estimé qu’"il y a une connotation idéologique du terme +islamophobie+ très marquée vis-à-vis des Frères musulmans, qui fait que dans notre ministère, on prend la précaution de ne pas l’utiliser".

Le Premier ministre François Bayrou a au contraire défendu l’emploi du terme "islamophobe" dans cette affaire.

Ce débat a trouvé un écho dans le cortège parisien dimanche avec cette pancarte brandie par un manifestant : "Ils ne sont pas islamophobes, c’est juste qu’ils n’aiment pas les musulmans".

Quand le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, également ministre des Cultes, scande « à bas le voile », l’islamophobie est légitimée, l’extrême droite bien servie. Mosquées vandalisées, contrôles aux faciès, discriminations à l’embauche ou pour obtenir un logement… De nombreux français musulmans vivent aujourd’hui dans la peur.

Pourquoi brandir également « l’unité du peuple » comme slogan, du côté des insoumis ? Car elle est mise à mal par le racisme, distillé dans la société par les puissants. « L’islamophobie, comme tous les racismes sont l’invention des puissants pour diviser le peuple », rappelait Jean-Luc Mélenchon lors de la manifestation du 1er mai. Ces derniers connaissent bien l’adage « diviser pour mieux régner ». Des débats nauséabonds sur l’immigration ou sur le port du voile arrangent bien les élites politico-économiques de ce pays, alliées pour faire diversion et vite mettre œuvre leur agenda néolibéral.

Pendant que les médias mainstream préfèrent distiller de la haine en continu, comme CNEWS qui a fait apparaître les mots « islam » et « immigration » 335 jours sur 365 en 2023, la réalité économique du pays est invisibilisée. Licenciements en masse, désindustrialisation en cours, baisse des salaires moyens en France depuis l’arrivée de Macron au pouvoir… « Plus nous serons nombreuses et nombreux le 11 mai contre l’islamophobie, plus cela montrer l’unité du peuple. Cela permettra de porter la voix de ceux qui n’en n’ont plus et de ceux qui sont écrasés actuellement », témoignait Nour au micro de L’insoumission. Notre brève.

« Le meurtre d’un musulman en prière est le résultat des incessantes incitations à l’islamophobie. C’est un franchissement de seuil indigne. Il interpelle toute la France », Jean-Luc Mélenchon


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