![]() |
La perquisition abusive chez le député Delogu à son domicile et à sa permanence sont un événement de la campagne des municipales locales. Car personne ne peut croire qu’elles aient un fondement juridique ou policier. Il s’agit de provoquer des articles de presse si possible commençant par la phrase « perquisitions chez Delogu, accusé de vol ».
C’est le monde à l’envers. En effet, Delogu et Bompard avaient signalé au procureur de Marseille en septembre dernier des documents soulevant une suspicion de faits délictueux au sein de l’entreprise Laser Propreté à Marseille. Les « enquêteurs » se justifient en indiquant que cette perquisition aurait pour objectif de récupérer les documents qui ont conduit à cette saisine et donc trouver leur source. Pour ceux qui n’ont aucun respect pour les députés venus du peuple, il existe cependant en France une loi de protection des lanceurs d’alerte et elle met une limite à leur mépris de classe. Je parle de mépris de classe, car les lanceurs d’alerte étaient deux députés : Bompard et Delogu et seul Delogu fait l’objet d’une démarche d’intimidation. Il est vrai que seul des deux, Delogu est concerné par la candidature à la mairie de Marseille. En tout cas, la loi donne une protection légale aux personnes signalant des infractions au sein d’une entreprise. Dès lors, en France, et sans doute aussi pour la justice et la police de Marseille, on ne doit pas inquiéter ceux qui signalent un délit ni les perquisitionner, mais plutôt les suspects de délits. Quitte à punir ensuite, si c’est faux, les signaleurs, comme ce fut le cas pour cette femme qui avait dénoncé des tags et une fausse agression antisémite à Paris. Les suspects plutôt doivent donc faire l’objet d’une enquête. Huit mois après le signalement à Marseille, c’est un lanceur d’alerte qui est intimidé.
Évidemment, l’information sur cette perquisition a été aussitôt communiquée à la presse dans la foulée. Police, justice, presse : à Marseille, la meute, la voilà. Qui a décidé cette opération honteuse de république bananière ? « Nous demandons des explications et nous exigeons que cessent immédiatement ces campagnes d’intimidations contre les députés insoumis qui font leur travail au service du peuple et de l’intérêt général » a déclaré le député marseillais Manuel Bompard. Mais il va de soi que dorénavant, nous devrons nous-mêmes porter à la connaissance du grand public les faits reprochés à cet homme, car sinon sur qui compter pour le faire ? Car la presse nous apprend, de son fait, qu’il est l’ancien président du CRIF local et nous comprenons que les refrains habituels ne sont plus loin. Sa fille était d’ailleurs venue insulter nos députés à propos de Gaza à la terrasse d’un café, donnant lieu à une vidéo devenue virale ensuite. Mais ce qui nous intéresse, nous, ce n’est pas sa religion, mais les actes graves dont il est soupçonné. Les Marseillais doivent les connaître pour mieux comprendre les motivations de ceux qui le soutiendront en politique.
Date | Nom | Message |