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Un catholique pas très catholique !
Nous partageons ici une bonne émission de Mediapart sur Pierre–Édouard Stérin qui se veut l’architecte de l’union des droites et des extrêmes droites. Il vient de s’illustrer par son refus de se rendre à une enquête parlementaire concernant les financements électoraux.
On peut accéder à l’émission de Mediapart en utilisant le lien suivant : https://www.youtube.com/watch?v=MRJ...
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1) Voici quelques informations concernant ce milliardaire français.
Pierre-Édouard Stérin est un entrepreneur et milliardaire français, né le 3 janvier 1974 à Évreux. Voici une analyse concise de son orientation économique, politique, idéologique, ainsi que des informations sur les entreprises dont il est propriétaire ou actionnaire principal, basée sur les informations disponibles :
Libéralisme économique : Stérin est un fervent défenseur du libéralisme libertarien, mettant en avant la liberté individuelle et d’entreprendre. Il a bâti sa fortune grâce à des initiatives entrepreneuriales, notamment avec la création de Smartbox, une entreprise spécialisée dans les coffrets cadeaux, et Otium Capital, son family office dédié aux investissements. Sa stratégie inclut une gestion pragmatique et parfois tranchante, comme en témoignent les réductions d’effectifs chez Smartbox en 2012 ou la délocalisation de son siège en Irlande pour des raisons fiscales.
Philanthropie stratégique : Stérin a cédé une grande partie de sa fortune à des œuvres caritatives via la Fondation du Bien Commun, tout en structurant ses dons pour promouvoir des causes alignées avec ses convictions. Il a signé en 2018 l’appel « Changer par le don », encourageant les Français aisés à donner au moins 10 % de leur patrimoine à des fins philanthropiques.
Conservatisme et traditionalisme catholique : Stérin est décrit comme un catholique traditionaliste, proche de la droite et de l’extrême droite françaises. Ses convictions incluent une forte valorisation de l’identité française, de l’anthropologie chrétienne et de la famille comme base de la société. Il s’oppose à des concepts qu’il qualifie de « maux » : socialisme, wokisme, islamisme, immigration et laïcité agressive.
Projet Périclès : En 2024, Stérin a lancé le projet Périclès, un plan ambitieux doté de 150 millions d’euros sur dix ans visant à promouvoir une « victoire idéologique, électorale et politique » de la droite et de l’extrême droite, notamment en soutenant le Rassemblement national (RN) et Les Républicains (LR). Ce projet inclut le financement de médias, des actions juridiques (via le collectif Justitia), la formation de candidats pour les municipales, et une influence sur le débat public à travers des baromètres sur des thèmes comme l’immigration ou l’islamisme. Il s’inspire notamment du modèle de Viktor Orbán en Hongrie.
Médias et influence : Stérin est actionnaire de médias conservateurs comme Neo et Le Crayon, et a été impliqué dans des discussions pour investir dans des médias comme Marianne. Ses initiatives philanthropiques, comme la Nuit du Bien Commun, financent des structures alignées idéologiquement, parfois controversées, comme des écoles hors contrat du réseau Espérance banlieues ou l’application Canto, accusée de diffuser des contenus problématiques.
Smartbox : Stérin est le cofondateur et principal actionnaire du groupe Smartbox, spécialisé dans les coffrets cadeaux. En 2018, il détenait encore 85 % du capital de l’entreprise, bien qu’il ait quitté sa direction en 2013. L’entreprise a été délocalisée en Irlande pour des raisons fiscales.
Otium Capital : Stérin a créé ce family office après la vente de LaFourchette (devenue TheFork). Otium Capital gère ses investissements dans divers secteurs, bien que des participations comme Dynamo, Polène ou La Pataterie ne représentent qu’une faible part (2 %) de ses activités d’investisseur.
Editis (tentative de rachat) : En 2023, Stérin s’est positionné pour racheter Editis, le deuxième plus grand groupe d’édition français, appartenant à Vincent Bolloré, mais il n’est pas confirmé qu’il en soit devenu propriétaire ou actionnaire principal.
Autres investissements : Stérin a nié être actionnaire de Carmat ou avoir investi à titre personnel dans Monasphère, contrairement à certaines rumeurs.
Remarques
Stérin est un exilé fiscal en Belgique depuis 2012, une décision motivée par son opposition aux politiques fiscales de la gauche française à l’époque.
Il se défend d’avoir un rôle politique direct, affirmant que ses collaborateurs ont des engagements personnels variés et qu’il ne finance pas directement le RN, bien que le projet Périclès montre un soutien clair à ses idées.
Son profil combine une approche entrepreneuriale pragmatique et une vision idéologique conservatrice, avec une influence croissante dans les sphères médiatique, politique et culturelle en France.
2) le projet Périclès.
Le projet Périclès, initié par le milliardaire français Pierre-Édouard Stérin, est un plan stratégique visant à promouvoir des valeurs conservatrices et à favoriser l’ascension politique de la droite et de l’extrême droite en France, notamment le Rassemblement National (RN). Voici un résumé des informations disponibles :
• Nom et signification : Périclès est un acronyme pour « Patriotes, Enracinés, Résistants, Identitaires, Chrétiens, Libéraux, Européens, Souverainistes ». Le projet, lancé officiellement en 2023, ambitionne de mener une « bataille culturelle » pour imposer des valeurs comme la liberté individuelle, l’enracinement, l’identité nationale, l’anthropologie chrétienne, et s’opposer à ce que Stérin considère comme les « maux » de la société : socialisme, « wokisme », islamisme et immigration.
• Objectifs principaux : Selon un document révélé par L’Humanité en juillet 2024, Périclès vise la « victoire idéologique, électorale et politique » de la droite et de l’extrême droite, avec un accent particulier sur le soutien au RN pour les élections municipales de 2026 et au-delà, jusqu’à la présidentielle de 2032.
• Budget : Le projet prévoit un investissement de 150 millions d’euros sur dix ans, dont 3,5 millions ont déjà été distribués en 2023 à une quarantaine de projets (think tanks, associations, médias, etc.). Une holding belge, Graal, créée début 2025, serait utilisée pour structurer financièrement le projet.
• Acteurs clés :
• Pierre-Édouard Stérin, catholique traditionaliste et libertarien, est le principal architecte, épaulé par François Durvye (directeur général d’Otium Capital) et Alban du Rostu (directeur général du Fonds du Bien Commun).
• Arnaud Rérolle, directeur général de Périclès, a été auditionné par une commission d’enquête parlementaire en mai 2025, tandis que Stérin a refusé à plusieurs reprises de s’y présenter.
• Guérilla juridique : Via le collectif Justitia, créé en mai 2023 avec l’Institut Thomas More, Périclès mène des actions judiciaires pour défendre ses valeurs, notamment contre l’islamisme, l’immigration ou la « théorie du genre ». Le collectif aurait lancé 9 procédures sur 20 étudiées à ce jour.
• Influence médiatique : Le projet soutient des médias comme Souveraine Tech, Neo ou Le Crayon, et envisage le rachat d’un institut de sondage pour façonner l’opinion publique via des baromètres sur des thèmes comme l’islam, l’insécurité ou l’immigration.
• Formation politique : Périclès finance des initiatives comme Politicae, qui forme des candidats aux municipales partageant ses valeurs, avec un objectif de conquérir 300 villes en 2026. Une « école des futurs maires » a été lancée en 2024.
• Soutien au RN : Le projet inclut un accord avec le RN pour identifier et former des candidats, avec un plan structuré pour renforcer le parti dans les élections locales.
• Révélation et critiques : Le projet a été dévoilé par L’Humanité en juillet 2024, suscitant des critiques pour son ambition de financer une prise de pouvoir par l’extrême droite. Stérin a été accusé d’ingérence électorale, ce qui a conduit à une commission d’enquête parlementaire en 2025, qu’il a évitée à plusieurs reprises, invoquant des raisons de sécurité ou d’agenda.
• Liens internationaux : Des contacts ont été rapportés avec des figures conservatrices américaines, comme Paul Manafort, ex-conseiller de Donald Trump, bien que l’équipe de Stérin ait refusé son aide.
• Opposition : Le projet a été dénoncé comme une menace pour la démocratie par des médias et des politiques de gauche, comme L’Insoumission, qui pointent un mélange dangereux entre argent et politique.
• Pierre-Édouard Stérin, 51 ans, est un milliardaire exilé fiscal en Belgique, connu pour avoir cofondé Smartbox et créé Otium Capital. Catholique traditionaliste, il est proche de mouvements comme La Manif pour tous et soutient des initiatives anti-avortement. Il se revendique libertarien et conservateur social, prônant une société basée sur la famille et le christianisme.
Sources et précautions
Les informations proviennent principalement de révélations médiatiques (L’Humanité, Le Monde, Le Journal du Dimanche) et de posts sur X, mais certaines allégations, notamment sur l’ampleur des financements ou les liens exacts avec le RN, restent sujettes à caution sans preuves supplémentaires.
Pour plus de détails, vous pouvez consulter le site de L’Humanité (https://www.humanite.fr) pour le document original ou le site de Périclès pour ses initiatives publiques. Si vous souhaitez des précisions sur un aspect spécifique (financement, actions juridiques, etc.), n’hésitez pas à demander !
HD
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