Appels hyper-urgents pour Gaza

samedi 7 juin 2025.
 

1) Appel unifié à lutter contre la famine à Gaza : Mettre en place un convoi humanitaire diplomatique

https://www.hrw.org/fr/news/2025/05...

Plus de 700 ONG appellent à la mise en place immédiate d’un convoi afin d’acheminer l’aide humanitaire à Gaza

La société civile palestinienne, rejointe par des organisations humanitaires et de défense des droits humains du monde entier, lance cet appel urgent et unifié : la famine imposée à Gaza doit cesser. La communauté internationale devrait agir résolument, immédiatement, et en toute responsabilité morale et juridique.

Nous sommes témoins, en temps réel, de l’utilisation de la famine, délibérément imposée à une population civile, en tant que méthode de guerre.

Plus de deux millions de Palestiniens à Gaza vivent dans la famine. Depuis le 2 mars, Israël bloque l’entrée d’aide humanitaire et vitale, ce qui constitue le siège total le plus long que Gaza ait jamais connu. Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) ont tiré la sonnette d’alarme : à Gaza, les terres agricoles ont été détruites, les eaux de pêche sont interdites, les boulangeries et les cuisines collectives ferment, la nourriture est épuisée et les gens se disputent l’eau sous des bombardements incessants. Selon l’ONU, « des enfants sont affamés quand ils vont se coucher ». Dans la bande de Gaza, 92 % des enfants âgés de moins de deux ans, ainsi que des mères allaitantes, ne reçoivent pas une alimentation adéquate. Les hôpitaux manquent de stocks de sang pour les transfusions, ainsi que de suffisamment d’eau salubre pour traiter les victimes d’explosions.

Les stocks de l’Office de secours et de travaux de l’ONU pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) et du Programme alimentaire mondial (WFP, ou PAM en français) sont en cours d’épuisement, tandis qu’Israël s’apprête à démanteler le système de distribution d’aide actuellement géré par l’ONU. Le 11 avril, le Réseau des ONG palestiniennes (PNGO) a averti que Gaza était entrée dans une phase avancée de famine. Le 7 mais, l’État de Palestine a officiellement déclaré que la bande de Gaza était devenue une zone de famine, et a appelé à une intervention internationale urgente, notamment en vertu de l’article 99 de la Charte des Nations Unies. Les décès dus à la famine sont déjà nombreux et devraient augmenter fortement si la situation persiste. Selon le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (Integrated Food Security Phase Classification - IPC) l’ensemble de la population de Gaza souffre d’insécurité alimentaire aiguë, un demi-million de personnes étant menacées de famine. Le risque d’une famine (Phase 5 de l’IPC – niveau « Catastrophe ») est élevé, ce qui rend impérative une action immédiate.

Malgré cette réalité catastrophique, l’entrée à Gaza de plus de 3 000 camions transportant 116 000 tonnes de nourriture est toujours bloquée par Israël. Ces actes sont commis au mépris flagrant des principes fondamentaux du droit international, tels que réaffirmés dans des décisions juridiques contraignantes, y compris trois ordonnances de la Cour internationale de Justice (CIJ) dans l’affaire Afrique du Sud c. Israël (émises en janvier, en mars et en mai 2024), enjoignant Israël de prendre des « mesures conservatoires » ; après plus d’un an, ces ordonnances n’ont toujours pas été appliquées par Israël qui continue de les ignorer.

Le 29 avril, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a déclaré :

« L’aide humanitaire n’est pas négociable… L’acheminement de l’aide doit être rétabli immédiatement. Il ne doit y avoir aucune entrave à l’aide humanitaire. Ce n’est pas le moment d’exprimer rituellement son soutien, de cocher une case et de passer à autre chose. »

Le même jour, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a mis en garde contre l’effondrement total de l’aide vitale, déclarant :

« Les États tiers ont clairement l’obligation, en vertu du droit international, de veiller à ce que de tels comportements cessent immédiatement, et ils doivent agir en conséquence. »

Nous appelons donc à l’organisation et au déploiement immédiats d’un Convoi humanitaire diplomatique (« Diplomatic Humanitarian Convoy ») à Gaza via le point de passage de Rafah.

Nous exhortons les États à se joindre au convoi humanitaire en déployant des missions diplomatiques officielles – au plus haut niveau possible – pour accompagner les camions d’aide humanitaire qui attendent au point de passage de Rafah, et entrer à Gaza à leurs côtés. Cet action serait fondée sur les obligations légales des États, sur le courage moral et sur le principe de la solidarité humaine. À cette fin, nous demandons ce qui suit :

1. Nous appelons tous les États à s’engager publiquement à rejoindre le convoi humanitaire en déployant des missions diplomatiques officielles pour accompagner les camions d’aide humanitaire à Gaza via le point de passage de Rafah. Une date de départ précise sera annoncée prochainement. Les États doivent également rejeter l’instrumentalisation de l’aide et les mécanismes de distribution prévus par Israël, qui militarisent les efforts de secours, et contournent les agences des Nations Unies ainsi que les autres organismes humanitaires.

2. Nous exhortons tous les États à se coordonner avec les Nations Unies et le gouvernement égyptien pour faciliter l’entrée du convoi et garantir l’acheminement immédiat, sans entrave et en toute sécurité de l’aide humanitaire, des équipes médicales et des travailleurs humanitaires.

3. Même si certains gouvernements complices des atrocités en cours choisissent de ne pas participer à cette initiative, nous appelons les diplomates, parlementaires et ministres de ces pays à se joindre au convoi à titre personnel.

4. Nous appelons les médias internationaux à accompagner le convoi – afin d’observer les agissements, de documenter la famine et révéler les faits sur le blocus qui affame Gaza.

5. Nous appelons la société civile mondiale, notamment les ONG, les syndicats, les associations étudiantes, les partis politiques et les réseaux de solidarité, à se mobiliser immédiatement et à faire pression sur les gouvernements, afin qu’ils soutiennent le convoi et y fournissent un soutien matériel, politique et public.

6. Nous appelons les Nations Unies à finaliser d’urgence les évaluations et procédures nécessaires pour désigner Gaza comme une « zone de famine », sur la base de données vérifiées, et à soutenir cet appel unifié en facilitant, en approuvant et en rejoignant activement le Convoi humanitaire diplomatique.

Il s’agit d’un impératif humain. Un Convoi humanitaire diplomatique marquerait une étape historique pour briser le siège de Gaza, mettre fin à la famine et affirmer le rejet mondial de la faim comme arme de guerre.

Cet appel est fondé sur le droit international, la morale commune, la Convention sur le génocide, les ordonnances de la CIJ portant sur des mesures conservatoires, la Charte des Nations Unies et de nombreuses résolutions de l’ONU, de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), de la Ligue arabe, de l’Union européenne et de l’Union africaine.

L’inaction entraînera une mort massive par famine, permettra de nouvelles violations graves et portera atteinte au système juridique international. Nous vous appelons donc aujourd’hui à :

• Permettre à Gaza de vivre. Mettre fin à la famine. Mettre fin au siège. Ouvrir les points de passage.

• Mettre en place le Convoi humanitaire diplomatique – MAINTENANT.

Liste de plus de 700 organisations signataires...

2) Save Gaza, un ultimatum humanitaire et appel à la désobéissance civile non violente

https://www.msn.com/fr-fr/actualite...

Gaza : l’urgence de réagir. Combien de morts faudra-t-il encore ? Ne restons pas spectateurs de l’horreur. Notre silence tue autant que les bombes. Pour Gaza, pour la vie, pour l’humanité. Réveillons notre conscience collective ! Mobilisons-nous.

Gaza est aujourd’hui le théâtre d’une tragédie sans précédent. Depuis 20 mois, plus de 2 millions de personnes vivent sous un feu continu, dans un territoire exsangue, privé d’eau, de nourriture, de soins, d’abris. Elles subissent une campagne méthodique de déshumanisation, ponctuée de bombardements, de déplacements forcés, et aujourd’hui, d’une famine organisée.

Le 2 mars, un tournant a été franchi. Un blocus humanitaire total a été imposé, empêchant l’acheminement de l’aide, même la plus vitale. Depuis, les habitants de Gaza survivent sans. Sans pain. Sans médicaments. Sans protection. Sans issue.

Chaque jour, des enfants meurent de faim. Chaque jour, des familles entières disparaissent sous les gravats. Chaque jour, le silence du monde fait écho à l’abandon. Ce n’est pas un conflit. C’est l’effondrement d’un peuple sous nos yeux. Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas.

Il est encore temps d’agir. De soutenir ceux qui, sur le terrain, sauvent ce qui peut l’être. D’alerter. De donner. De porter cette voix silenciée malgré les images omniprésentes jusqu’à l’aveuglement. Ce qui se passe à Gaza n’est pas une crise lointaine. C’est une catastrophe humanitaire majeure, qui se joue maintenant, sous nos yeux.

Il faut agir maintenant ! Nous exigeons du gouvernement français des mesures immédiates pour sauver la population gazaouie, menacée d’extinction.

Nos exigences pour la dignité humaine

Voici nos exigences :

exprimer notre profonde désapprobation face à l’inaction de la France quant à la situation humanitaire à Gaza, qui s’apparente à une épuration ethnique systématique. appeler à une désobéissance civile non violente.

Nous devons contraindre la France à :

convoquer en urgence le Conseil de Sécurité de l’ONU ;

fixer un ultimatum de 72 heures pour un cessez-le-feu humanitaire, l’entrée de l’aide humanitaire, la reprise des négociations, la libération des otages contre les prisonniers palestiniens ;

déclarer que tout veto à cette résolution devra être considéré comme complicité de génocide ;

imposer des sanctions à Israël si cet appel n’est pas respecté

Ceci est un ultimatum pour la dignité humaine. Il est impératif de faire respecter le droit humanitaire. Il est impératif de sauver notre humanité.

Fermer les yeux, c’est laisser mourir. Combien d’enfants faudra-t-il encore enterrer avant que le monde réagisse ? Ce qui se passe là-bas n’est pas une tragédie lointaine. C’est une atteinte directe à notre humanité. Et face à l’inacceptable, se taire, c’est participer. Nous ne pouvons plus nous contenter d’être informés.

Il est temps d’élever nos voix, d’ouvrir nos cœurs, de passer à l’action. L’histoire nous jugera sur ce que nous avons fait. Ou laissé faire.


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