Champs-Élysées : Retailleau organise le chaos

dimanche 8 juin 2025.
 

Antoine Léaument démonte la gestion sécuritaire chaotique des Champs-Élysées après la victoire du PSG, dénonce la stigmatisation des jeunes des quartiers populaires, et refuse l’inversion des responsabilités politiques.

Invité sur le plateau de BFM TV, le député insoumis de l’Essonne réagit aux violences et dégradations survenues lors des célébrations du PSG. D’entrée, il condamne sans ambiguïté les actes de violence : agressions de pompiers ou de policiers, pillages de magasins. « Qui peut être d’accord avec ça ? Personne », affirme-t-il.

Mais il s’insurge contre la tentative de lui faire dire ce qu’il n’a pas dit : il n’a jamais affirmé que « la police est coupable », mais critique la gestion du maintien de l’ordre par le ministère de l’Intérieur. Il pointe un dispositif mal expliqué et mal calibré, qui a contribué à créer de la confusion et des tensions. Il évoque des usages excessifs de gaz lacrymogènes, tombant au milieu de la foule, provoquant des mouvements dangereux.

Antoine Léaument insiste : sa responsabilité de député est d’évaluer l’action politique, pas d’attaquer les fonctionnaires. Il rappelle que le responsable du chaos est le ministre de l’Intérieur, et plus largement ceux qui prennent les décisions stratégiques. Il cite l’article L. 211-10 du Code de la sécurité intérieure, qui établit la responsabilité de l’État en cas de troubles lors de rassemblements.

Face à ceux qui tentent d’instrumentaliser l’affaire pour stigmatiser les jeunes des quartiers populaires, il défend une position claire : l’immense majorité des jeunes, y compris de banlieue, étaient venus faire la fête. Les actes violents sont le fait d’une infime minorité. Il dénonce l’amalgame raciste, les clichés entretenus, et la rhétorique qui consiste à pointer systématiquement les mêmes.

Lorsque ses contradicteurs l’accusent d’ignorer la réalité du terrain, il réplique avec fermeté. Il connaît bien les quartiers de l’Essonne, comme Grigny, et rejette les caricatures. Il refuse de laisser dire que critiquer un dispositif de sécurité revient à s’en prendre à tous les policiers.

Enfin, il recadre les termes du débat : ce n’est pas en jetant de l’huile sur le feu, en parlant de “barbares” ou de “décérébrés”, qu’on apaisera la situation. Il appelle à un débat digne, respectueux, et à une réforme du maintien de l’ordre, avec davantage de communication, de prévention et de discernement dans l’usage de la force.


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