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Encore des mots, toujours des mots, toujours pas d’actes. La France ne va pas reconnaître l’État de Palestine en ce mois de juin 2025, contrairement à ce qu’avait déclaré Emmanuel Macron. Le 9 avril dernier, le chef de l’État expliquait que la France pourrait reconnaître un État palestinien « en juin ». Ce, à l’occasion d’une conférence qu’elle coprésidera avec l’Arabie saoudite aux Nations unies, à New York. En vérité, cette reconnaissance n’aura pas lieu. Un message livré aux autorités israéliennes par Anne-Claire Legendre, conseillère Afrique du Moyen-Orient de Macron. Au mieux, la France ré-affirmera sa volonté de le reconnaître au long terme. Aux calendes grecques, donc, tandis que le génocide se poursuit plus que jamais en Palestine.
L’heure n’est définitivement plus aux tergiversations, ni aux hésitations. Pendant qu’Emmanuel Macron tient à rassurer Netanyahu, l’Espagne notamment, a montré que des actes concrets étaient possibles de la part des États européens. Après avoir reconnu l’État de Palestine, l’Espagne a annulé un contrat d’armement de 290 millions d’euros avec une entreprise israélienne.
De son côté, Emmanuel Macron a soigneusement brisé des décennies de relation diplomatiques entre la France et le Moyen-Orient. Dès lors, la voix de la France ne porte plus. Paroles, paroles, chantait Dalida. Sauf que, dans le cas précis, un génocide est en cours et la France reste complice. Alors, à quoi joue Emmanuel Macron ? Attend-il qu’il n’y ait plus de Gazaouis pour que la France reconnaisse l’État de Palestine ?
Par Nadim Février
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