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Une caravane de 14 autocars et environ 200 véhicules autres a quitté Tunis le 9 juin pour rejoindre le point de passage vers Rafah et casser le blocus imposé aux Gazaouis. Ils vont rejoindre la Grande marche pour Gaza, une initiative mondiale soutenue par 300 ONG.
La caravane de solidarité, aussi appelé le « convoi maghrébin de la résilience », en partance de Tunis vers Gaza, qui a réuni des milliers de personnes depuis son départ lundi matin de la capitale est actuellement en Libye. Elle va passer trois jours sur place pour traverser le pays et se diriger vers les frontières égyptiennes, en attendant une autorisation pour entrer et rejoindre d’autres délégations qui participent à la marche mondiale pour Gaza.
Près de 1 200 personnes ont passé le poste frontalier tuniso-libyen de Ras-Jedir dans la nuit de lundi à mardi, après avoir traversé le pays, escortés par plusieurs manifestations de soutien dans les différentes villes tunisiennes qu’ils ont traversé. L’engouement de la caravane pour Gaza initié par le collectif citoyen tunisien Soumoud a suscité un élan de solidarité en Tunisie mais aussi dans le reste du Maghreb.
Postés à Zawiya pour la nuit de mardi, la caravane prend la route de Misrata, mercredi. Le Croissant-Rouge libyen, une association dépendant du gouvernement, a déployé une aide médicale et psychologique pour les voyageurs qui se disaient tous épuisés, mardi soir, mais heureux d’avoir pu effectuer une partie du chemin. Ils devraient être rejoints par des Libyens en partance de Tripoli.
L’étape la plus importante reste l’accès à l’Égypte pour rejoindre le Caire le 12 juin afin d’y retrouver les autres délégations d’une trentaine de pays puis partir tous ensemble pour tenter de joindre la ville d’El-Arich dans le Sinaï puis Rafah le 15 juin, date à laquelle, des participants de la marche mondiale pour Gaza doivent aussi se retrouver sur place. Un mouvement global qui souhaite briser le blocus israélien sur les convois humanitaires.
Une caravane de solidarité avec Gaza, composée de plusieurs centaines de Tunisiens voulant rallier le territoire palestinien assiégé pour "briser le blocus israélien", est passée mardi en Libye, selon les organisateurs.
"Résistance, résistance", "Vers Gaza nous allons par millions", ont scandé les passagers, selon une vidéo publiée sur la page officielle de la caravane sur Facebook.
Le convoi se compose de 14 autocars et environ 200 véhicules autres , à bord desquels se trouvent "1.500 ou 1.400" personnes, a affirmé un porte-parole de la caravane, Ghassen Henchiri, à la radio Mosaïque FM, en promettant un recensement plus exact une fois tous les participants rassemblés en Libye.
Ces derniers prévoient de rester "trois ou quatre jours maximum" en Libye avant de se diriger vers l’Égypte, a-t-il précisé à la radio Jawhara FM.
M. Henchiri a indiqué qu’ils n’avaient pas encore obtenu le feu vert du Caire pour passer en territoire égyptien mais a fait état d’indications "rassurantes".
La caravane baptisée "Soumoud" (résilience, en arabe), dont les mouvements sont très suivis en Tunisie, était partie lundi matin du centre-ville de Tunis.
Elle ne transporte pas d’aide humanitaire mais se veut un "acte symbolique" de soutien au territoire palestinien, décrit par les Nations unies comme "l’endroit le plus affamé au monde", selon l’activiste Jawaher Channa, porte-parole de la coalition organisatrice.
Après 21 mois de guerre, Israël fait face à une pression internationale croissante pour autoriser davantage d’aide à Gaza afin de pallier les pénuries généralisées de nourriture et de produits de première nécessité.
La marine israélienne a intercepté et dérouté lundi le Madleen, un bateau transportant de l’aide humanitaire pour Gaza, qui tentait de rallier le territoire ravagé par la guerre avec à son bord des militants des droits humains comme la Suédoise Greta Thunberg ainsi que l’eurodéputée franco-palestinienne de gauche Rima Hassan.
Source : La Presse Tunisie
Une vaste mobilisation populaire a pris forme ce lundi 9 juin 2025 au départ de Tunis, où des milliers de citoyens tunisiens et algériens se sont rassemblés pour lancer la caravane « Al Soumoud », un convoi de solidarité à destination de la bande de Gaza. Le départ officiel a eu lieu à l’aube depuis l’avenue
Composée de près de 300 véhicules et de plusieurs milliers de participants, dont des médecins, avocats, journalistes, militants et simples citoyens, la caravane vise à franchir la frontière égyptienne de Rafah pour exprimer un soutien concret et visible au peuple palestinien. Des délégations venues d’Algérie, mais aussi de Libye et d’autres pays du Maghreb ont rejoint le mouvement dans une dynamique de convergence régionale.
Contrairement aux convois humanitaires classiques, « Al Soumoud » (La ténacité) se veut avant tout un acte politique et symbolique, destiné à interpeller la communauté internationale sur le blocus imposé à Gaza et à relayer l’appel lancé par la campagne « Marche mondiale vers Gaza », qui prévoit un grand rassemblement à Rafah le 15 juin.
Le trajet prévu longe la côte libyenne, avec des haltes à Sousse, Sfax, puis à la frontière de Ras Jedir avant l’entrée en Libye. L’Égypte est attendue comme prochaine étape décisive, bien que les organisateurs reconnaissent les défis logistiques et diplomatiques.
Dans une déclaration à la presse, des membres de la Coordination tunisienne pour la Palestine ont salué la participation algérienne comme un signal fort d’unité maghrébine : « Nos peuples avancent main dans la main. La cause palestinienne est une cause commune, et la solidarité n’a pas de frontières. »
Aucune aide humanitaire n’est officiellement transportée dans ce convoi, mais certains participants ont indiqué vouloir remettre des médicaments ou des dons s’ils parviennent jusqu’à Gaza. À Tunis, des rassemblements de soutien continuent en parallèle pour suivre l’avancée de la caravane.
Cette initiative marque l’une des mobilisations populaires les plus importantes en Tunisie et en Algérie depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.
L’idée est née de ce sentiment de colère face à une guerre génocidaire perpétrée par Israël avec le soutien des pays occidentaux..
En Tunisie, les militants pro-palestiniens ont repris l’idée de cette Grande marche pour Gaza lancée au niveau mondial en la transformant en caravane terrestre. Le 9 juin, plusieurs milliers de personnes devraient prendre la route avec la délégation algérienne. Sept mille personnes sont inscrites et attendent le feu vert des autorités des pays traversés. L’ordre des médecins, l’orde des avocats
Le parcours choisi est simple, ils vont suivre la côte, traverser la Libye, rejoindre la délégation libyenne, puis se diriger vers le Caire en Égypte. La caravane rejoindra dans la capitale égyptienne les militants du monde entier qui prennent part à la Grande marche vers Gaza. Les organisateurs tunisiens sont fébriles à quelques jours du départ et surtout étonnés du nombre de personnes prêtes à partir.
Nabil Channoufi, le porte-parole de la Caravane Assoumoud (résilience) explique à TRT Français que pour l’instant une millier de dossiers sont en cours de traitement pour obtenir une autorisation de passage des différentes autorités. “Nous sommes étonnés du nombre de personnes intéressées, on pensait partir avec une cinquantaine de voitures seulement. Nous voulons casser le blocus, nous ne partons pas avec de l’aide humanitaire, il y a des centaines de camions bloqués au poste-frontière donc ce qu’il faut c’est casser ce blocus. Notre caravane c’est surtout un moyen de pression.”
Nabil Channoufi ajoute que la motivation de tous est de passer un message au peuple de Gaza. “Nous voyons tous ces images de personnes brûlées, de bombardements. Il y a de la colère.” Cet ingénieur en industrie alimentaire raconte les images qui l’ont marqué depuis son enfance, les images des guerres ou attaques perpétrées par l’armée israélienne. “Il faut stopper l’Etat sioniste,” conclut-il. “Les messages qu’on reçoit de familles gazaouies nous motivent, ils nous attendent le 15 juin prochain.”
Cette marche est “historique”, insiste le porte-parole de la Caravane Assoumoud, ce type de manifestation n’avait jamais eu lieu avant en Tunisie.
L’initiative de la Tunisie s’inscrit dans une opération plus large intitulée la Marche mondiale vers Gaza lancée en France puis en Suisse par le militant Samuel Crettenand qui est aujourd’hui l’un des porte-paroles de l’initiative.
Pro-palestinien très engagé, il a fait la grève de la faim au début de l’attaque israélienne sur Gaza mais vingt mois plus tard, il cherchait une façon de mobiliser plus largement pour la cause gazaouie. “C’est parti de discussions avec des médecins qui sont revenus de Gaza. Aujourd’hui, la famine est telle que certains meurent de faim. Envoyer de l’argent ne sert à rien, il n’y a plus rien à acheter sur place.”
L’initiative se veut un mouvement citoyen apolitique et sans affiliation religieuse qui milite pour l’accès humanitaire à Gaza par le poste-frontière de Rafah, insistent les organisateurs. Ceci explique peut-être pourquoi en quelques semaines, l’appel à marcher vers Gaza est devenu viral sur les réseaux sociaux.
“C’est inespéré. Tous les militants pour la paix ou pour la Palestine ne savent plus quoi faire face à la situation, ici, on a l’espoir de faire quelque chose de concret. On ne peut plus attendre une réaction de nos gouvernements occidentaux. On est conscients que ce génocide est “occidental”. On y va pour faire pression sur nos gouvernements qui commercent avec Israël, qui vendent des armes à Israël, qui ne sanctionnent pas Israël”, déplore Samuel Crettenand.
Des délégations de 54 pays sont attendues, 300 ONG soutiennent le mouvement. Plus de 3000 personnes sont inscrites à ce jour en dehors du Maghreb dont 300 en Suisse. Les volontaires sont aussi bien des médecins, des étudiants, des ingénieurs, tous les profils sont présents.
“Notre principale objectif, c’est de faire entrer de l’aide alimentaire dans Gaza et d’obtenir l’ouverture d’un couloir humanitaire permanent et indépendant, sans le contrôle d’Israël.”
Samuel Crettenand dénonce le travail de la Fondation humanitaire pour Gaza, créée récemment par les Etats-Unis et Israël pour contrôler la distribution de nourriture. Les opérations, lancées le 27 mai dernier, ont connu à chaque fois la mort de Palestiniens tués par des “tirs de sommation” de l’armée israélienne.
Selon le militant suisse, la fondation n’est pas neutre. Elle organise ses distributions de manière à pousser les Gazaouis à migrer vers le sud pour se rapprocher de l’aide. “Pour elle, la nourriture est une arme de guerre.”
Toutes les délégations doivent se retrouver le 12 juin au Caire en Egypte, puis rejoindre la ville du Sinaï, al Arish, pour enfin marcher pendant trois jours vers le poste frontière de Rafah situé à une cinquantaine de kilomètres. Le 15 juin, un grand rassemblement est prévu avec la présence de députés de nombreux pays, notamment certains élus de la France insoumise. L’Egypte n’a pas encore donné son feu vert à ce programme.
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