Petit rappel avant d’entrer dans le vif des idées de Glucksmann, LFI ne théorise aucune indulgence à l’égard de n’importe quel chef d’État. Elle ne théorise que le respect du droit international. Pour cette raison, LFI condamne l’agression de la Russie contre l’Ukraine et celle d’Israël contre l’Iran.

Je suis heureux d’apprendre que Glucksmann aurait un projet politique, tournant autour de deux idées : la place de la France dans une Europe fédérale, et une France solidaire et souveraine.

Le fédéralisme n’est pas une idée, c’est un cadre. Que met-il dedans ? Le pire ou le meilleur ? Qu’est-ce qui est pire ? Qu’est-ce qui est meilleur ?

Sur la France solidaire, d’après Lecasble, on en sait à peine plus. RG voudrait que le travail soit mieux rémunéré que la rente. L’idée est louable, mais elle est parfaitement inatteignable dans le cadre du capitalisme mondialement globalisé et financiarisé (CMGF). RG ne semble pas avoir compris que le principe cardinal du CMGF, c’est de favoriser toujours plus la financiarisation de l’économie financière, donc de l’économie virtuelle, au détriment de l’économie industrielle, donc de l’économie réelle. En 2025, pour les plus grands capitalistes, il est plus fructueux de risquer leurs capitaux dans de multiples spéculations boursières, plutôt que de les investir dans la production industrielle. RG ne semble pas savoir, ou fait semblant de ne pas savoir que l’UE, qu’il appelle de ses vœux, fédérale ou pas, est totalement inscrite dans la logique du CMGF. Son principe de base étant celui de la concurrence dite libre et non faussée, mais totalement déloyale en réalité.

Quant à la supposée égalité de forces entre la sienne et celles de LFI, elle part de deux présupposés qui ont fait la preuve de leur inanité après les élections européennes de 2019, à l’issue desquelles le candidat des Verts, Jadot, avait fait le même score que celui de RG, en 2024. Sa domination sur les listes LFI était même bien plus forte en 2019, que celle de RG en 2024. Grâce, il est vrai à une très petite participation électorale, en 2019 et, surtout, en 2024. Mais, patatras, le deuxième présupposé, celui des sondages effectués dans les mois précédant l’élection présidentielle de 2022, comme ceux effectués en 2024, pour les élections législatives, se sont tous révélés très nettement faux, toujours au détriment du candidat Mélenchon en 2022 et des candidats du NFP en 2024.

Libre à RG, à Valérie Lecasble et à Jean-Marcel Bouguereau de se nourrir d’illusions. LFI poursuit son petit bonhomme de chemin, qui qui la représentera en 2027. Notre programme, l’Avenir en commun, est fin prêt. Détaillé, précis, concret, financé.