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Netanyahu et Trump mettent l’humanité en danger. Ces deux équipes n’en sont qu’une seule en réalité. Certes, tout le monde voit clair et net comment Trump est devenu le porte-flingue de Netanyahu. Il aura tout dit et son contraire à chaque étape. À la fin, il fait ce dont Netanyahu a besoin. Et leurs guerres communes les servent autant l’un que l’autre. Cette guerre est aussi la victoire d’un réseau politique dans les deux États et dans le monde. C’est l’« internationale réactionnaire » si bien nommée par Macron. Ces réseaux dominent après que les démocrates américains et la gauche israélienne, à la suite de toute l’internationale socialiste gouvernementale, aient sombré dans le même néant centriste partout dans le monde.
Alors Benjamin Netanyahu et son porte-flingue Donald Trump (ou bien l’inverse) sont bien en train de « changer la face du monde ». Netanyahu s’en est vanté sans retenue avant-hier. Le besoin de domination sans contrôle de ces deux apprentis sorciers est emballé dans une vision religieuse au moins aussi obscurantiste que celle des dirigeants iraniens qu’ils agressent. Mais le fond concret en cause est cependant tout à fait matériel. Il s’agit du maintien de la domination des États-Unis sur le monde. Les USA, c’est-à-dire cette fraction du capitalisme impérial qui vit des tributs qu’il oblige le monde à lui payer. Pour cela, ils sont prêts à tout. Absolument tout. L’attaque de cette nuit en témoigne. Les propos de petit garçon fier de ses jouets guerriers de monsieur Trump ne changent rien au fond criminel de ce qu’il a entrepris. Bombarder des sites nucléaires est un crime de guerre. Cela est rigoureusement interdit par les traités signés par les USA, comme par toutes les puissances parties au traité de l’Agence internationale de l’énergie atomique. Car quand les matériaux se répandent dans l’atmosphère de la planète, tout le vivant est impacté. C’est un crime contre l’humanité et aussi un écocide en quelque sorte. Condamner cette attaque est un minimum pour manifester l’existence d’une conscience humaine universelle que combattent les suprématistes racistes de l’axe Trump-Netanyahu.
Ces deux-là misent sur la détestation légitime du régime iranien pour faire accepter la loi du plus fort par le génocide et les bombardements. Le coût gigantesque de cette guerre n’est supportable pour un pays comme Israël que si les États-Unis le prennent en charge. Déjà 70 milliards ont été consommés pour le massacre de Gaza et les agressions du Liban, de la Syrie et du Yémen. Aucune troupe au sol n’est possible à l’échelle de l’occupation d’un pays de 90 millions d’habitants, ni pour les USA et encore moins pour Israël. La guerre ne peut donc être qu’une suite de bombardements meurtriers et de destructions par la voie aérienne. Dans l’autre sens, on doit craindre des opérations elles aussi durablement meurtrières, comme ces bombes sales dont on a vu l’usage par les USA contre l’Irak dans un passé proche.
Ce sera alors le numéro de propagande sans honte comme celui où l’on a vu le criminel Netanyahu verser ses larmes de crocodiles devant un hôpital bombardé par l’Iran d’une façon criminelle. Le même homme en a fait détruire tant entre Gaza (20), le Liban (9), le Yémen (2) et la Syrie. Mais partout déjà dans le monde ses perroquets médiatiques martèlent le message sur leurs plateaux. Ils révèlent ainsi un pouvoir d’influence d’une redoutable efficacité pour saturer toute l’officialité médiatique. Intéressant de voir les réseaux d’extrême droite enfoncés jusqu’aux essieux dans le soutien inconditionnel à Netanyahu. Dans les médias, une fois de plus, le grand orchestre s’est mis en mouvement. Le drôle de l’affaire c’est que ses musiciens ne se rendent pas compte du mal qu’ils se font. Car les Français ne marchent pas dans leur combine. Leur activité hyper visible pour étouffer toute voix discordante est reçue comme une domination insupportable. Jour après jour, une éducation politique de masse se fait et polarise la société. Et de même dans le monde. Un peuple immense existe qui ne se laisse pas prendre à la propagande de l’internationale réactionnaire. Ce moment est celui d’une éducation politique populaire de masse. Autant de terrain qui se propose aux progrès de la pensée insoumise et de son influence.
À l’occasion de mon moment politique, j’avais donné la description du deuxième rideau de la situation de la guerre avec l’Iran. C’est évidemment la réorganisation du Proche-Orient autour des pantins que Netanyahu et ses sbires installeront au pouvoir dans les divers pays du Moyen-Orient et d’Afrique subsaharienne. Les chefs des monarchies pétrolières auront l’occasion de mesurer ce qui les attend avec un voisinage pareil. Les « accords d’Abraham » vont coûter cher à ceux qui les ont signés s’ils doivent ensuite en appliquer l’interprétation qu’en auront les successeurs de Netanyahu devenus les maîtres sans partage de la zone.
Mais le deuxième rideau est dans le bras de fer des USA avec la Chine. Ce pays achète 90 % du pétrole de l’Iran. Et cela représente 14,5 % de son commerce extérieur. Dans l’imbroglio actuel, quel impact sur le premier producteur mondial de tout ce que nous consommons réellement ? Et ce n’est pas tout. Le blocage du détroit d’Ormuz, par lequel passe le cinquième du pétrole du monde et le gaz, va perturber le commerce et l’activité mondiale bien davantage que des milliers de grèves. Le passage de la mer Rouge face au Yémen va lui aussi bien secouer l’accès des 30 % du commerce mondial qui passe par le canal de Suez. Le pétrole a déjà pris 11 % de hausse depuis le début du conflit avec l’Iran, concomitant à la baisse de production organisée par les pays de l’OPEP dans leur bras de fer avec le reste du monde, assoiffé d’or noir. Tout cela ajouté aux conséquences du choc douanier trumpiste, le monde va à l’aventure. Et il est douteux qu’elle produise du calme.
Si terrible que soit le contexte, et peut-être à cause de cela, un espace s’ouvre pour la grandeur bien comprise et l’influence de notre pays. La France doit refuser de s’aligner sur le duo mortel. Si elle porte le drapeau de la paix et du droit international, sans faux-semblant, sa parole sera accueillie partout comme une libération et un point d’appui. Mais souvent les gouvernants français paraissent débordés. Ils jouent petit bras. Le ministre Barrot et les autres aboyeurs du mardi sont plus loquaces pour insulter les LFI que pour parler utilement dans les crises.
Il ne faut pas s’isoler en se liant aux maîtres provisoires du moment. Demain ils seront derrière les barreaux, ou bien nous serons tous morts. Les peuples du monde ont besoin d’une voix forte contre les seigneurs de la guerre générale. C’est notre intérêt dans le long terme de l’être.
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