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Le sommet de l’OTAN a été une humiliation. Tous les participants ont accepté la capitulation sans condition exigée par Trump : 5 % du PIB sera consacré à acheter des armes américaines. Seule l’Espagne a résisté. Le tyran a aussitôt répliqué : « on va vous taxer à mort ». La pauvre Von der Leyen, cette marionnette atlantiste, a dû sentir ses poumons devenir liquides. Demain, elle va aller capituler à son tour : 10 % de droits de douane à l’entrée du territoire USA. L’Europe puissance, l’Europe souveraine, le contre-modèle aux USA, est juste une pitoyable arrière-cour de l’empire. Mais les agenouillés ne sont pas tous égaux. L’Allemagne va investir plus de cent milliards par an dans l’économie d’armement. Son chef, le droitier Mertz, veut, avec le soutien du PS allemand, construire « la première armée conventionnelle du continent » s’extasie Le Monde. Cette vieille admiration pour nos « amis allemands » ratisse large en France depuis toujours et en toutes circonstances. Qui se risquerait à part moi (mais oui) à demander : « pourquoi faire la première armée conventionnelle d’Europe » ? Je ne suis pas d’accord pour ce plan de réarmement conventionnel. Donc cent milliards par an. Et la France ? Rien à cause des dettes paraît-il. Nous allons être dominés de toutes les façons possibles dans notre chère bonne vieille Europe qui n’est plus ni celle de la paix ni celle du progrès social ni aucune des balivernes qui lui ont servi d’argument pour nous ruiner depuis trente ans. Le « rêve européen » continue. En uniforme. Ça fait froid dans le dos.
La fin du macronisme est désormais un sentier encombré de débris. Les grandes illusions périssent d’être muettes. Qu’est-ce que le macronisme ? Qui se pose même la question ? La macronie des palais erre donc entre frustrations et récriminations. Une troupe indisciplinée, bavarde et complotiste. Ses bancs restent vides à l’Assemblée et ils ont tout simplement disparu sur le terrain. Même leurs journalistes à gage ne savent plus quoi dire, ni quoi défendre. Et dire du mal de LFI ou me rendre responsable de tous les maux du monde ne compense plus. Toute cette déprime aide à la débandade qui gagne dans ce camp. Elle nous sert, car la macronie s’use toute seule et avec énergie. On l’a vu dans le débat sur la motion de censure quand le PS se rachetait de leur absurde pacte de non-censure avec Bayrou. Mais la forfaiture de Macron refusant de reconnaître le résultat des élections reste sans problème dans la bonne conscience de ces députés accrochés au pouvoir. Ce viol de la démocratie est pourtant voué à être payé comme l’a été celui de 2005 et la négation des 55 % de vote du « non » au traité constitutionnel européen. Cette certitude anime nos plans et stratégie à moyen terme, inclut l’élection présidentielle de 2027. Elle aura lieu en effet dans un temps fort de crise économique, géopolitique et climatique. Les demi-teintes y feront de la figuration.
Ce jour de censure à l’Assemblée était une comédie. Il faut dire qu’avec un Hollande annonçant qu’il votait cette censure parce qu’elle n’avait aucune chance d’être adoptée, le décor en carton-pâte monté par le PS avait en effet du mal à convaincre. Mais quand chaque séance de ce type et d’autre est pour nous une école de formation de nos orateurs et de notre capacité de travail, c’est le néant autour de nous. Pas un orateur pour se réclamer de l’œuvre magnifique du macronisme à la tribune. Juste un défilé inepte de bavards faisant semblant de prôner le sacrifice et les efforts dans des postures churchilliennes en pâte à modeler. Sans toucher au portefeuille des riches, évidemment. Ceux qui ont accumulé les dettes publiques inutiles, appauvri l’État, abîmé la Sécurité sociale, gavé les oligarques se donnent de grands airs de gestionnaires responsables. Bayrou accrochera même les gouvernements qui « depuis quarante ans ont ruiné le pays ». Les premiers ministres macronistes et LR ont dû apprécier ! La mule du pape rue ! Dans une ambiance déjà suffocante de politiciens calamiteux, Marine Le Pen a battu des records. « Le RN ne votera pas la motion de censure contre Bayrou car « elle n’apporte rien aux Français » déclare-t-elle la main sur le cœur. Tandis que le maintien de Bayrou leur apportera quoi, madame Le Pen ?
Précision : Macron veut dissoudre l’Assemblée nationale si Bayrou est censuré. Dans ce cas, Marine Le Pen ne pourrait pas se présenter à des législatives, puisqu’elle a été condamnée à 5 ans d’inéligibilité, condamnation immédiatement exécutoire. La poubelle de l’histoire s’est donc remplie doucement avec les pelletées énergiques d’un Premier ministre, sauvé une fois de plus par l’abstention du RN. Tel est le vrai état du macronisme : Bayrou au balcon, Le Pen aux tisons. Ce bric-à-brac politique se fédère petit à petit sur un programme en deux points : un, la lutte contre les immigrés et leur descendance et deux la haine de LFI. Le Monde a décrit assez bien comment la haine de LFI constituait une ligne commune capable de fédérer toutes les droites. Il rapproche cette situation de la haine anti-communiste des lendemains de la guerre. Nous serions alors « l’ennemi utile » de ce petit monde puisque nous permettons qu’il se fédère contre nous. Évidemment les tireurs dans le dos du centre gôche complètent ce travail. Mais se rendent-ils compte qu’ils creusent leur propre tombe ? Car, bien sûr, tous ceux qu’ils veulent séduire en diffamant LFI ne vont certainement pas voter pour eux non plus. Et ceux qui votent LFI non plus.
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