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APL. Après les retards de bourses pour les étudiants en ce début d’année, le gouvernement Lecornu affirme sa volonté de faire des économies sur les étudiants précaires. Pour faire plaisir au Rassemblement national, il souhaite également supprimer les APL pour les étudiants étrangers, histoire de semer davantage de pauvreté que le macronisme en a déjà engendré par ses politiques de violence sociale.
Le 67ᵉ article du projet de loi de finances (PLF) 2026 prévoit une non-revalorisation des aides personnelles au logement (APL). Mais qu’implique cette formule concrètement ? Cela veut dire que pour 2026 les APL seront gelées à leur valeur de 2025. Le gouvernement affirme que cela permettrait de faire 108 millions d’euros d’économies, pour le dire autrement, extorquer 108 millions d’euros aux personnes dans le besoin qui auront encore plus de mal à finir leurs fins de mois sans être endetté.
Le directeur des études de la Fondation pour le Logement Manuel Domergue, auprès de l’AFP, déclare que c’est une « mesure très pénalisante qui va toucher les plus pauvres » et que « c’est ce qui était à redouter » démontrant la pente de plus en plus raide que prend le gouvernement vers un scénario catastrophe pour les plus démunis.
En effet, ce n’est pas tout. Le PLF 2026 prévoit aussi de retirer les APL aux étudiants étrangers hors UE ou espace économique européen non boursiers. « Environ 300 000 étudiant.es extra-communautaires (hors Union européenne) non-boursier.es sont concerné.es ! Ils vivent déjà dans des situations de précarité extrême. Ces aides sont vitales pour eux ! », s’insurge l’Union étudiante.
Cela revient à refuser entre 100 et 150 euros par mois à 310 000 étudiants, soit une baisse de 400 millions d’aides sociales. Manuel Domergue rappelle que seul « 2 % à 3 % des 315 000 étudiants étrangers extra-communautaires » sont boursiers. Le gouvernement affirme que cela permet de mieux cibler les aides publiques sur les étudiants les plus précaires. Une honte, alors que 50 % des étudiants ont moins de 100 euros de reste à vivre.
D’autres dispositions dans le PLF 2026 démontrent la volonté destructrice du gouvernement. C’est ainsi que l’on peut voir dans l’article 5 du PLF 2026 la suppression de la réduction d’impôts pour frais de scolarité. Cela concerne 2,5 millions de foyers fiscaux qui se verraient retirer, pour chaque enfant scolarisé, un avantage leur permettant d’économiser 61 €, 153 € ou 183 € si l’enfant est respectivement collégien, lycéen et étudiant du supérieur.
Cela s’ajoute aussi à la suppression de 4 600 postes et un ralentissement des recrutements dans l’éducation nationale, auquel s’ajoute la baisse du rythme de recrutement des accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) passant de 3 000 créations en 2024, 2000 en 2025 à 1200 en 2026.
Par Heuzé—Touré Bryan
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