Alors que l’UNRWA (Office onusien pour les réfugiés palestiniens) indique qu’elle dispose de plus de trois mois de stock alimentaire pour nourrir toute la population de Gaza, Israël ne cesse de violer le cessez-le-feu et limite au compte-gouttes l’entrée de l’aide alimentaire dans l’enclave palestinienne.

« Les besoins sont immenses », car l’aide acheminée « ne représente encore qu’une petite fraction de ce qui est nécessaire »

Une phrase prononcée par Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur de l’Organisation Mondiale pour la santé (OMS). Il a confirmé le 23 octobre 2025, dans une conférence de presse, qu’actuellement seuls 200 à 300 camions rentraient quotidiennement dans Gaza, alors que plus de 600 camions par jour sont prévus dans l’accord de cessez-le-feu, le minimum nécessaire pour assurer les besoins de la population.

Malgré les condamnations de la Cour de Justice Internationale du 22 octobre 2025, l’État génocidaire continue à interdire fin octobre 2025 les activités de l’UNRWA et des principales ONGs internationales (déclaration commune de 41 ONGs du 24 octobre 2025). Seule l’entrée de nourriture à but commercial est autorisée. Or la grande majorité de la population, sans abri, sans travail et dont tous les biens ont été détruits, n’a aucun moyen pour acheter de la nourriture.

Les premières victimes de cette malnutrition sont les enfants avec de graves conséquences à court et long terme

Les enfants, dont les organismes sont en plein développement, ont besoin tous les jours de grandes quantités de glucides, de protéines, de vitamines, de lipides, de minéraux. Cette carence nutritionnelle entraîne des troubles immédiats de la croissance, du développement osseux et musculaire, un affaiblissement du système immunitaire et, à moyen terme, un retard du développement cérébral et des organes, ce qui peut engendrer de graves troubles fonctionnels et cognitifs.

Le journaliste Salama Nabel Younis a fourni, via l’Association France Palestine Solidarité d’Alés (Gard), cette vidéo de la petite Nagham qu’il a réalisée. Ces images bouleversantes nous montrent la barbarie de Netanyahu, de sbires et des États occidentaux qui le soutiennent, qui continuent à lui fournir des armes, en pleine contradiction avec leurs obligations vis-à-vis du droit international, comme l’a rappelé récemment la Cour internationale de Justice. Si Israël laissait entrer librement les énormes quantités d’alimentation, de kits de malnutrition, de lait maternisé stockés à quelques kilomètres de ces drames humains quotidiens, ces souffrances intolérables seraient rapidement allégées, sans ignorer les graves conséquences à moyen terme.

Les Insoumis du Pic Saint Loup (Hérault)