Bonjour,

J’étais présent hier soir au banquet/meeting de PRS à Rodez. Vous avez présenté votre point de vue et vos propositions avec beaucoup de charisme et de conviction. Vous avez évoqué brièvement au cours de votre intention la nécessité d’un changement de constitution pour le pays mais sans en préciser clairement la portée et la teneur. Je souhaitais, vous poser une question dans ce domaine mais le débat a tourné court, visiblement à cause de la fatigue que vous aviez accumulée.

Cette question, qui me parait fondamentale dans la crise politique actuelle, touche aux institutions et à la réforme du statut de l’élu. Les médias parlent souvent de la "classe politique".Y aurait il une classe politique à côté d’une classe citoyenne.

Vous devez connaître la situation du département de l’Aveyron où Mr Puech (que vous croisez peut être au Sénat car il y est élu depuis 1980) règne en monarque absolu depuis trente ans au conseil général. Il est l’illustration parfaite des "nouvelles féodalités" dont parlait François Mitterrand lors de la mise en oeuvre des lois sur la décentralisation. Cette situation n’est malheureusement pas l’ apanage des élus de droite et beaucoup d’élus de gauche s’en accommodent parfaitement La représentation nationale présente les mêmes symptômes : Comment expliquer à nos jeunes les images du palais Bourbon nous présentant des débats dans un hémicycle à moitié vide ! Sont ils trop occupés par ailleurs ou préfèrent ils laisser agir les experts ,les cabinets d’étude ou autres faiseurs d’audits ?

Par votre formation en philosophie, vous avez bien évidemment réfléchi sur les effets pervers de la pratique du pouvoir sur les hommes qui l’exercent, quelque soit leur niveau de conscience de ce danger et donc de la nécessité de prévoir des limites précises pour maintenir une réelle démocratie. Quelles sont donc les propositions concrètes que vous faîtes dans le domaine des institutions , des divers mandats électoraux et des règles de cumul à appliquer.

Je vous remercie de me répondre, avec franchise et audace comme à votre habitude. Vive la République Sociale !

Patrick Carles (Marcillac)