La victoire du 29 mai s’explique surtout par la souffrance infligée par le libéralisme aux milieux populaires, par l’affirmation d’un cartel unitaire du Non de gauche (Buffet, Mélenchon, Besancenot, Bové, Bavay...).

Après le 29 mai, ces dirigeants ont pris quelques initiatives ; pourtant, de nombreux électeurs ont aujourd’hui l’impression que ces dirigeants ne sont plus collectivement porteurs de leurs aspirations :

"Durant la campagne pour le Non, les réunions de collectifs parlaient vrai, accrochaient aux attentes de la population. Maintenant, on en revient aux phrases toutes faites et aux réunions qui ne débouchent pas sur des initiatives connues et comprises par les gens".

"C’est vrai que les citoyens attendaient de nous des actes pour poursuivre le combat sur le type d’Europe que nous voulons et que ces actes tardent".

"La présence de socialistes du Non a contribué à donner à la campagne du Non une crédibilité et une audience irremplaçables. Depuis le 29 mai, les personnes extérieures au PS ne savent pas ce que ces socialistes du Non font, en dehors de leur participation au congrès socialiste".

"Les médias sont un gros problème aujourd’hui, du point de vue démocratique car ils continuent à falsifier, endormir, oublier le 29 mai mais aussi par exemple, les acquis de la dernière grève de la SNCF".

"Dans le cadre du congrès socialiste les camarades de la contribution Trait d’Union ont proposé un texte qui reste trés intéressant pour comprendre l’après 29 mai et agir dans ce cadre. Globalement, le peuple de gauche souhaitait une synthèse des socialistes et ensuite l’Union des gauches alors que des réseaux alternatifs du Non de gauche espéraient une scission du PS pour renforcer un pôle anti-libéral".

"Certains points forts de la synthèse et l’entrée de la gauche du parti dans les directions socialistes peuvent être utiles dans les mois à venir. C’est à nous de prouver que nous avons fait le bon choix"...