Lorsque les principaux criminels de guerre nazis furent jugés à Nuremberg, les deux absents les plus marquants, sur les bancs des accusés, étaient Adolf Hitler et Heinrich Himmler. Tous deux s’étaient suicidés, Hitler dans les conditions que l’on sait, et Himmler, prisonnier des Anglais, en absorbant du cyanure le 23 mai 1945.
La place de Himmler parmi les grands criminels nazis se fût imposée : il incarnait tous les crimes commis par la SS. Aucun chef nazi n’a prononcé de paroles aussi épouvantables que celles qu’il adressait le 6 octobre 1943 aux Gauleiter réunis à Poznan. Fréquemment citées, il faut néanmoins les reproduire une fois de plus :
« La phrase “les Juifs doivent être exterminés”, en peu de mots, Messieurs, est dite facilement. Pour celui qui doit l’exécuter, ce qu’elle exige est ce qu’il y a de plus dur et de plus difficile au monde… La question suivante nous a été posée : “Que fait-on des femmes et des enfants ?” Je me suis décidé à trouver là aussi une solution tout à fait claire. Je ne me suis pas senti le droit d’exterminer les hommes – dites, si vous voulez, de les tuer ou de les faire tuer – et de laisser grandir des enfants qui se vengeraient sur nos fils et nos petits-enfants. Il fallait prendre la lourde décision de faire disparaître ce peuple de la face de la terre. Pour l’organisation qui dut accomplir cette tâche, ce fut la chose la plus dure que nous ayons eue jusqu’à présent. Elle a été accomplie »
[1] Heinrich Himmler, Geheimreden 1933 bis 1945, éd. Bradley...
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De l’antisémitisme aux causes de la Shoah (modestes remarques)
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