Les milliards volés aux salarié-es

vendredi 11 avril 2008.
 

41 milliards d’euros seront distribués sous forme de dividendes aux actionnaires du CAC 40 sur les 105 milliards d’euros de profits réalisés en 2007. 41 milliards, c’est l’équivalent annuel de l’impôt sur tous les revenus collecté par le fisc !

Le chiffre de ces dividendes gonflant des fortunes déjà ahurissantes est d’une rare indécence alors

* que l’allocation pour adultes handicapé-es s’élève à 628 euros - comme l’ont dénoncé, le samedi 29 mars, 25 000 manifestant-es,

* que le RMI pour une personne seule est de 448 euros et que le minimum vieillesse est de 633 euros.

Dans le même temps, le patronat refuse d’augmenter les salaires alors que les prix ne cessent d’augmenter - près de 5 % pour les produits de grande consommation de l’aveu même du gouvernement et bien davantage selon les associations de consommateur-rices.

Face à la hausse des prix, il n’y a pas d’autre solution que la hausse des salaires, des minima sociaux et des retraites. Les bénéfices explosent parce que la part des richesses créées qui est versée en salaires n’a cessé de diminuer, du fait des vagues de licenciements successives qui ont amoindri la masse salariale, et de la pression terrible qu’exercent le chômage et la précarité sur les salaires.

Les dernières dispositions gouvernementales sont effarantes : suppression des tarifs sociaux destinés aux familles nombreuses dans les transports, chasse aux chômeurs, coupes sombres sur les retraites, sur la santé et l’éducation, SMIC menacé : Sarkozy entend liquider tous les mécanismes de solidarité.

Alors que les profits, eux, sont accrus également par les dizaines de milliards d’euros de cadeaux fiscaux que les gouvernements offrent depuis des années au patronat, en prenant l’argent dans les caisses de l’État.

Aujourd’hui, on nous ressasse les déficits de l’État et des caisses de protection sociale pour justifier les milliers de suppressions de postes dans la fonction publique, la réduction dramatique des prestations maladie versées aux assuré-es et abaisser le niveau déjà insuffisant des pensions de retraite.

On nous rabâche les bienfaits de la "compétitivité" et de la "rigueur" alors que la crise financière engloutira, selon les expert-es économiques, entre 600 et 1000 milliards d’euros !

Pour ne pas subir leur crise et leurs privilèges, il faut utiliser ces faramineuses sommes tout autrement.

« Prendre sur les profits » pour financer retraites et protection sociale n’est donc pas une idée d’hurluberlus archaïques comme nous le serinent gouvernement et médias.

C’est même la seule voie raisonnable possible !


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