Qu’attendons-nous pour arrêter SARKOZY ? (tract de PRS Isère distribué le 22 mai)

lundi 26 mai 2008.
 

Le Peuple a parlé !

Après les élections du mois de mars, la gauche totalise 51% des voix aux cantonales, le gouvernement de droite est donc minoritaire aujourd’hui !

Pourtant, Sarkozy-Fillon veulent poursuivre leur œuvre de destruction sociale. Une fois encore ils veulent s’en prendre à nos retraites ! Ils n’ont qu’un argument pour cela : il n’y aurait plus d’argent, on ne pourrait pas payer les retraites à l’avenir, l’augmentation du nombre de retraités exigerait un effort de chacun... et donc il faudrait travailler plus longtemps, d’abord 41 et puis 42 ans...

Le gouvernement le sait, allonger la durée de cotisation ne fonctionne pas. C’est le constat du COR (Conseil d’Orientation des Retraites) lui-même : l’emploi des seniors (55-59 ans) reste bas (53.9%). Et pour cause ! Tout salarié sait bien que c’est le patron qui décide de se séparer des salariés les plus âgés. Présenter l’allongement de la carrière comme solution pour sauver nos retraites est une véritable hypocrisie. La durée moyenne d’une carrière est de 37 ans et l’entrée moyenne dans la vie active est de 23 ans : 23 + 37 = 60 ans !

Vouloir faire travailler encore plus longtemps, c’est tout simplement, du fait de la décote, empêcher de plus en plus de salariés de partir avec une retraite honnête. Déjà, 50% des retraités touchent moins de 1334 euros et 7% ont moins de 600 euros... Ce que le Medef et le gouvernement nous proposent, c’est « travailler plus longtemps pour toucher moins de retraite » ! C’est inacceptable !

Le deuxième objectif de la droite est, par la dégradation du niveau des retraites, d’inciter les salariés à recourir à l’épargne financière pour préparer la retraite. Ils veulent nous forcer à leur confier nos cotisations pour jouer notre avenir en bourse ! Au moment même où la crise financière atteint l’ensemble de la planète, les rapaces de la finance, ces rentiers des temps modernes, avides de mettre la main sur notre épargne, veulent nous forcer à leur confier une partie de notre salaire.

L’argent pour payer les retraites existe !

Alors que si nos salaires n’augmentent plus, leurs profits explosent... malgré des centaines de

milliards « évaporés » en spéculation financière, grandes entreprises et les grandes banques annoncent des bénéfices en hausse !

En France, la masse salariale dans les sociétés du CAC 40 a baissé de 2 % entre 2002 et 2005, alors que les versements aux actionnaires ont augmenté de 36 %. En France, le revenu des 3500 plus riches a augmenté de 42%. Ainsi pour faire partie des 500 plus grandes fortunes professionnelles de France, il faut avoir un patrimoine de plus de 60 millions, alors qu’en 1997 il suffisait de 15 millions ...

La droite veut encore augmenter les privilèges !

Nous devons défendre nos droits !

Une autre politique est possible : la Cour des Comptes a fait le calcul, les stock-options et tous les revenus distribués dans les entreprises sous formes non salariales échappant de ce fait aux cotisations sociales représentent au total entre 33 et 36 milliards d’euros par an de manque à gagner pour la protection sociale. Il suffirait de soumettre ces différents revenus à paiement de cotisations sociales et d’annuler les cadeaux fiscaux de 2007 pour payer les retraites !!

Défendons dans l’unité de toute la gauche et de tous les syndicats la retraite à 60 ans à taux plein et l’augmentation immédiate des retraites !

Il est urgent que les dirigeants de la Gauche prennent leur responsabilité :

Organiser la mobilisation dans un cadre unitaire et centraliser les initiatives contre le gouvernement

Proposer une loi de défense des salariés et des retraités

Respecter leur engagement au coté du peuple aujourd’hui dans la rue ou dans l’impossibilité de l’être mais qui attend d’eux une défense intransigeante de ses intérêts.

Devant le constat que le mouvement social ne peut apporter seul des solutions, se porter candidat à prendre la direction du pays.

Existe - t’il une autre solution pour éviter la casse de nos conquêtes sociales ?


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