Des riches qui en mettent plein les poches. Un peuple qui souffre. Quand L’Expansion et Le Monde donnent les ingrédients d’une explosion sociale

dimanche 1er juin 2008.
 

Les revenus des patrons du CAC 40 ont bondi de 58 % en 2007 !

L’Expansion

Salaire de base : + 5 %. Bonus : + 5 %. Dividendes : + 52 % ! Stock-options : + 351 % !

Pour la première fois, L’Expansion a cumulé le salaire de base, le bonus, le gain encaissé sur les stock-options, les dividendes perçus et même les jetons de présence dans les autres grands conseils d’administration. En bas de cette longue colonne de chiffres, un total record pour les 40 patrons : 161 millions d’euros en 2007, contre 102 millions d’euros en 2006.

Le gain moyen par tête atteint 4 millions d’euros et provient pour une part des profits réalisés en levant leurs stock-options.

Les trois premiers du CAC 40 en ont tiré l’essentiel de leurs revenus en 2007 : Pierre Verluca (Vallourec) avec 18 millions d’euros, Gérard Mestrallet (Suez) avec 15 millions d’euros, et Xavier Huillard (Vinci) avec 13 millions d’euros.

Des gains à faire hurler les salariés à la fiche de paie désespérément stable et au pouvoir d’achat en berne.

Les patrons eux-mêmes risquent bien d’être embarrassés. A commencer par le premier d’entre eux, Laurence Parisot, qui à chaque excès prêche « la modération ».

Trouble également probable chez les politiques de tous bords, condamnés à empiler les lois pour encadrer les salaires des patrons, apparemment sans succès.

http://www.lexpansion.com/economie/...

L’emploi est de moins en moins protecteur contre la pauvreté.

Le Monde

Tel est l’un des principaux constats mis en évidence par le cinquième rapport de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale, qui a été remis, mardi 29 avril 2008, au Haut Commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, Martin Hirsch, et à la ministre du logement et de la ville, Christine Boutin.

Ce rapport confirme que le processus de réduction de la pauvreté globalement observé sur les deux dernières décennies marque une pause : en 2005, dernière année connue, 3,7 millions de personnes (6,3 % de la population totale) vivaient en dessous du seuil de pauvreté (681 euros par mois pour une personne seule), soit un nombre identique à celui de 2003. Et l’intensité de la pauvreté tend à s’aggraver. L’écart entre le niveau de vie médian des ménages pauvres et le seuil de pauvreté ne cessant de s’accroître depuis 2002 (16,3 % en 2002 à 18,2 % 2005), de plus en plus de personnes s’éloignent de ce seuil et "s’enfoncent" dans la précarité.

Même l’emploi protège de moins en moins contre la pauvreté. En 2003 et 2005, le phénomène des working poor (travailleurs pauvres) s’est ainsi accentué : il y a trois ans, 1,74 million de personnes, soit 7 % des travailleurs, occupaient un emploi mais étaient malgré tout dans un ménage ayant un revenu inférieur au seuil de pauvreté ; deux ans plus tôt, ils étaient seulement 1,47 million. »

http://www.lemonde.fr/societe/artic...


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