Procés des agriculteurs de la Confédération paysanne. Rendu à Montpellier le 18 juillet

lundi 17 juillet 2006.
 

Rendu du procès des actions syndicales à Montpellier le 18 juillet : Etre prêt à réagir

La Confédération paysanne a toujours privilégié l’action symbolique pour dénoncer les choix de politiques agricoles qui mènent au désespoir les paysans qui veulent avoir un revenu décent et vivre dignement de leur travail.

Ainsi, pour protester contre les accords de baisse du prix du lait décidés par l’interprofession laitière (2500 euros de pertes en moyenne par an en moins de 4 ans), la Confédération paysanne a prélevé dans des usines laitières des produits laitiers qu’elle a ensuite redistribués dans des quartiers populaires. A Rodez, chez Lactalis, 2000 euros de produits ont ainsi été prélevés, soit moins que la perte moyenne subie par chaque éleveur en 2004.

Pour cela, Lactalis, 1er groupe laitier en France, a trainé des militants de la Confédération paysanne en justice. Et, pour avoir osé déclarer au président de ce groupe : « si vous ne retirez pas votre plainte, nous bloquerons vos camions », J-E. Sanchez et la Confédération paysanne ont fait l’objet d’une plainte supplémentaire.

Au procès en appel de Montpellier en juin dernier, le procureur a requis 8 mois de prison ferme contre J-E. Sanchez (alors que le paiement d’amendes avait été prononcée en première instance).

Dans le même temps, Lactalis lui-même est poursuivi pour fraude massive (et juteuse : plusieurs dizaines de millions d’€ de profit illégal) à la qualité du lait de consommation. Et pour les actions de destruction systématique d’entrepôts de viande bovine par d’autres syndicats en 2001 à Fougères, c’est l’Etat qui est condamné à payer les dégâts (7 millions d’euros). Deux poids, deux mesures ?!

En cas de confirmation à de la prison ferme pour notre ancien porte-parole, nous vous demanderons instamment d’exprimer votre indignation le 18 juillet, jour même du rendu du jugement, à partir de 14h30, par une action de votre choix. Nous pensons que la préfecture et le Palais de justice sont des cibles très appropriées.

Pascal Clément, ministre de la « justice », le 1er juillet, interpellé par la CP42 à Saint-Etienne : « Huit mois de prison c’est beaucoup, mais pendant cette période cela l’empêchera (ndlr : Jean-Emile Sanchez) de recommencer ».

P.S. Dans chaque département, un correspondant préalablement désigné auprès de la Conf’ nat’ sera averti par texto dans les 15 mn suivant le rendu du jugement

Contre la répression syndicale, nous devons être présent au Tribunal de

Montpellier le 18 à partir de 14 h30.

Pour lire le tract de la Confédération paysanne de l’Hérault, double-cliquez sur l’icône


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message